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Notice d’archives
La réorganisation de la police est inquiétante, elle est en tout point semblable à la Reichs-heer, céder sur cette question reviendrait à laisser l'Allemagne porter les effectifs de son armée à 200 000 hommes ; la crise fiscale, raisons pour lesquelles l'Allemagne a accepté l'ultimatum de mai ; la lutte intérieure se circonscrit de plus en plus entre un bloc réactionnaire et un bloc socialiste ; l'Allemagne compte sur la Grande-Bretagne pour se soustraire à ses obligations, « elle ne veut pas payer ;... nous n'obtiendrons d'elle que ce que nous prendrons, avec ou sans le concours de nos alliés » (août 1921) ; puissance du parti militariste, extension des « Vereine » régimentaires et rôle de ces organisations dans la mobilisation^ si nous n'intervenons pas contre ce nouveau manquement... nous nous exposons à trouver un jour devant nous l'armée de 1914 entièrement reconstituée » ; assassinat d'Erzberger, attitude de l'opinion publique et des partis, mesures prises par le gouvernement ; la crise bavaroise, le congrès du parti social-démocrate ; la politique britannique est dirigée contre nous, aux yeux des Allemands Stresemann est le champion de la Grande-Bretagne et Wirth celui de la France ; « une politique de gages, une politique fédéraliste, telles sont à mon avis les bases sur lesquelles doit reposer notre action vis-à-vis de l'Allemagne », l'évacuation de Dusseldorf et de Duisbourg constituerait une grave imprudence (septembre 1921) ; l'instruction et le recrutement de la Reichswehr, la police n'a subi aucun changement, les Freikorps n'ont pas été réellement dissous ; le second cabinet Wirth, projet d'une grande coalition ; la question de la Haute-Silésie, protestations après la décision de la S.D.N. ; la débâcle du mark, le Reich prépare sa banqueroute et espère nous abuser par les apparences d'un désastre financier mais ses véritables richesses sont intactes, ce sont elles qu'il nous faut saisir (octobre 1921) ; situation militaire, résistance au désarmement, projet de travaux ferroviaires, propagande panger-maniste, le désir de revanche reste profond ; situation politique, lutte incertaine entre le socialisme et la réaction, il semble que la réaction triomphera d'abord et nous devons en attendre la préparation d'une guerre de revanche, nous avons laissé passer depuis 1918 des occasions de détruire l'unité allemande, seule une séparation entre l'Allemagne du Nord et l'Allemagne du Sud est de nature à assurer notre sécurité ; les bases du fédéralisme, procédés d'une politique fédéraliste à conduire par la France et actions à mener ; la question des réparations, la dépréciation du mark, l'opposition des intérêts français et britanniques, nous devons substituer un plan de réparations français à un plan allié par entente directe avec l'Allemagne. « La politique fédéraliste, d'une part ; la politique des gages de l'autre, ne doivent pas être considérées comme une politique d'impérialisme et d'annexion. C'est simplement une politique préventive de sécurité, de réparations, de paix. Toute autre politique nous conduit fatalement à la ruine, à la déchéance, à la guerre » (novembre-décembre 1921) ; les possibilités militaires de l'Allemagne, organisation, instruction et état d'esprit de la Reichswehr et de la police, les associations militaristes, la propagande, « en face de l'Allemagne officielle social-démocrate, qui essaie de prouver sa volonté d'exécuter les clauses du traité de paix, une seconde Allemagne pangermaniste et militariste s'organise avec ténacité en cultivant la haine de la France et des Alliés et en s'efforçant d'inculquer aux masses populaires la possibilité de la restauration et de la revanche » ; situation politique, congrès des Indépendants et du Centre, le compromis fiscal, les manifestations fédéralistes ; le cabinet Wirth-Ratheneau vient de jouer la carte britannique alors que nous n'avons pas su tirer parti de son empressement à discuter avec nous, mais il n'est pas trop tard pour parler avec lui, « en parlant du fort au faible, en montrant que nous avons encore les moyens de mettre la force au service de nos droits et pour régler directement la question vitale pour nous des réparations en exigeant des garanties » (janvier 1922) ; efforts des partis réactionnaires pour militariser à nouveau l'Allemagne, notamment dans le domaine de l'aviation, perfectionnement des formations de protection, militarisation de la jeunesse, indices de revirement de l'état d'esprit de la Schupo-prussienne, la grève des chemins de fer et ses enseignements (février 1922) ; violente campagne contre les commissions de contrôle, elle constitue un aveu du désir qu'ont certains Allemands de réorganiser à leur guise les forces militaires ; attitude politique, activité et état d'esprit de la Reichswehr ; la question fiscale et l'union des partis ; préparation de la conférence de Gênes (mars 1922) ; incidences militaires du traité de Rapallo, moyens militaires du bloc germano-russe, mesures envisagées ou prises par les Allemands et les Russes aux frontières de la Pologne, l'alliance avec les Soviets est la porte ouverte aux idées de revanche et à la perspective d'anéantir le Traité de Versailles ; les premiers résultats de Gênes, historique des relations germano-russes depuis Brest-Littovsk ; le traité de Rapallo, le double jeu britannique, l'alliance russe et l'appui de la Grande-Bretagne augmentent la force et l'audace de l'Allemagne, la France risque d'être acculée à choisir entre la capitulation et l'isolement, il faut nous hâter avant que ne s'organise l'alliance germano-russe ; dans l'immédiat il faut occuper la Ruhr, il faut ensuite faire disparaître l'Allemagne prussienne et lui substituer une Allemagne fédéraliste (avril 1922) ; situation militaire, l'activité déployée par le haut commandement a pour but de raccrocher au passé les institutions nouvelles ; situation politique, la propagande réactionnaire connaît un développement inouï ; la défense républicaine, l'action du gouvernement et les partis, la crise actuelle et ses conséquences possibles, en particulier en ce qui concerne les relations franco-allemandes, les tendances particularistes, nous n'avons rien à attendre d'une Allemagne unitaire, qu'elle soit réactionnaire, socialiste ou qu'elle garde un camouflage démocratique ; nous devons favoriser la solution fédéraliste par tous les moyens (mai-juin 1922) ; l'instruction des cadres et de la troupe, en transformant son armée en une vaste école, l'Allemagne se propose de préparer la nation au rétablissement d'une force militaire analogue à celle de 1914, préparation des soldats aux carrières civiles, la propagande à la caserne, l'armée foyer de propagande nationaliste ; historique de la situation politique de Wirth à Cuno, l'œuvre du ministère Wirth au point de vue de l'exécution du traité de Versailles et de la consolidation du régime démocratique ; la crise ministérielle, la question des réparations de juin à novembre, le Cabinet Cuno, « nous ne recevrons jamais de l'Allemagne que la part de ses richesses que nous prélèverons nous-mêmes dans celles que nous avons déjà sous la main, ou dans celles qui sont à notre portée immédiate dans la Ruhr. Politique fédéraliste, politique de gages, tel reste, à mon avis, le seul programme susceptible de conserver les fruits si chèrement achetés de la victoire » (juillet-décembre 1922).
Dates
1914-1922Dernière modification le 24/12/2021
Format Physique Vincennes
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