Conditions d’accès
"Libres, sous réserve de l'état matériel des documents.
Les plaques de verre représentant des prisonniers ne sont accessibles qu'au format numérique."
Conditions d'utilisation
Libres
Description physique
"1490 articles ; 38,5 ml"Autres instruments de recherche
"Dick Lemoine, Répartoire numérique des archives de l'arrondissement maritime de Rochefort - série O, Paris, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1925, 13 pages.
Dick Lemoine, Répartoire numérique des archives de l'arrondissement maritime de Rochefort - sous-série 3 O, Paris, Imprimerie nationale, 1929, 40 pages."
Inventaire
Institutions de répression.
Dates
1613-1920Présentation du contenu
"C'est au début de mai 1766 que la Cour décida d'établir un bagne à Rochefort pour soulager ceux de Brest, de Toulon et de Marseille devenus insuffisants. Les prames la Sophie et la Cunégonde furent d'abord désignées comme siège de cet établissement ; mais, pour mettre ces bâtiments en état, les dépenses parurent si élevées qu'on leur préféra une dépendance du Magasin général, le hangar aux futailles utilisé jusqu'alors par la tonnellerie. L'installation qu'avait dirigée le commissaire Testanière, envoyé de Brest spécialement pour cela, était terminée en septembre et la première chaîne arrivait de Guyenne le 9 octobre ; le 21, un convoi de 400 forçats évacués de Brest venait compléter le nombre de 528 par lequel débuta le nouveau bagne. Le 5 janvier 1767, un Arrêt du Conseil d'Etat donnait à l'Intendant les pouvoirs de justice nécessaires.
Par la suite, le nombre des forçats s'augmenta rapidement et atteignit, par instants, jusqu'à 2.000 hommes. Immédiatement utilisé dans l'Arsenal, le travail des forçats fut précieux au Port constamment surchargé de multiples travaux. Ils remplacèrent entre autres, pour le halage des navires à la cordelle, les corvées qu'on ne recrutait plus que difficilement.
Cette installation ne devait être que provisoire ; pourtant, augmentée à mesure qu'il en était besoin, elle dura aussi longtemps que le bagne lui-même. Au début de 1822, un magasin-atelier de voilerie ayant été établi dans une des salles du Bagne, la caserne Martrou, évacuée par le régiment d'artillerie, fut aménagée en bagne supplémentaire : il y avait alors 1.400 forçats à Rochefort, 700 ou 800 autres étaient attendus. Mais l'inconvénient d'un pareil établissement en pleine ville ne tarda pas à se faire sentir et, dès 1829, il fut supprimé.
Le bagne cessa d'exister à Rochefort en 1852 ; il fut complètement évacué au mois de juin, au grand regret de tous les services de l'Arsenal qui perdaient ainsi une main-d'oeuvre abondante et peu coûteuse.
Au début du port, la prison avait été établie dans une dépendance du Château (Intendance actuelle). Mais le voisinage n'en était pas sans inconvénient pour les habitants du château et elle devint très rapidement trop exiguë. Elle servait d'ailleurs à toutes les juridictions, la prison de la ville, établie sous les halles, ne possédant pas de clôture suffisante. En 1737 pourtant, après une quarantaine d'années d'usage par la ville sans que celle-ci contribuât en rien à la dépense, l'Intendant de Beauharnais, excédé de cet abus, demanda que cette maison de détention ne fût plus utilisée par les juges du lieu, les ressources de la ville lui permettant parfaitement de réparer et d'entretenir sa prison.
Peu d'années après, un local suffisamment vaste, isolé, mieux approprié, remplaça la vieille prison. La grande poudrière, bâtie en 1689, en face de la caserne Martrou, avait dû, en effet, être évacuée et les poudres transportées dans l'Arsenal, la proximité des maisons rapidement étendues de ce côté, faisant considérer cet établissement comme trop dangereux. On en fit et c'est encore la prison Saint-Maurice : d'après une tradition, que nous n'avons pas vu confirmer, ce nom lui serait venu, en 1758, de celui d'un archer de la Prévôté dont la rigueur, comme geôlier, était devenue proverbiale.
En 1888 la prison maritime de Rochefort cessa d'être maison de correction, mais fut maintenue comme Maison d'arrêt et de justice. Elle perdit ces deux qualités en 1903 et ne reçut plus que les prévenus et les hommes punis disciplinairement. L'administration et la surveillance en sont actuellement confiées au 4e Dépôt, dont elle est devenue une dépendance
"
Rochefort \ Instruction et répression
Jean-Claude Farcy, Guide des archives judiciaires et pénitentiaires (1800-1958), Paris, C. N. R. S. Éditions, 1992, 1175 p.
"Malheureusement il existe dans ces fonds de nombreuses et très regrettables lacunes. En ce qui concerne les Chiourmes, nous ne possédons rien qui vienne des Galères que Rochefort entretint cependant à la fin du XVIIe et au commencement du XVIIIe siècle ; et pour le bagne beaucoup de documents nous font défaut.
Quant aux documents qui viennent de la Prison maritime, les registres d'écrou n'existent plus et les autres documents, sauf un petit nombre de pièces isolées, ne commencent qu'en 1873 ; les documents antérieurs ont disparu. Nous retrouvons seulement trace des registres d'écrou, 60 volumes envoyés à Toulon par le transport La Vienne, en 1903, lors de la suppression de la prison comme Maison de justice, et qui se sont perdus avec ce navire.
Le classement originel de la sous-série 3 O a été réalisé par le capitaine de vaisseau Dick Lemoine, conservateur des Archives de l'arrondissement maritime de Rochefort, alors que tous ces documents se trouvaient en sous-dépôt au service des tribunaux maritimes qui les détint jusqu'au 1er janvier 1927, les versements réguliers imposés aux autres services ne leur étant pas applicables auparavant."
Éditions
- Première édition électronique:
"Service historique de la Défense, Vincennes
MV CC3 1430-2388 et 2587-2631 : Archives du Bureau de la justice maritime
MV DD5 : Fonds des bagnes
Séries O des divisions du SHD de Brest, Cherbourg et Toulon. La série O de la division de Lorient a été perdue lors de la Seconde Guerre mondiale."
Dernière modification le 28/03/2019