Conditions d’accès
Librement communicable.
Conditions d'utilisation
Reproduction autorisée.
Description physique
58 cartons, environ 9 mètres linéaires.Inventaire
Collection de messages envoyés et reçus par le BCRA.
Dates
1942-1944Présentation du contenu
Ce fonds est composé quasiment exclusivement des messages échangés entre le BCRA et ses agents en France. Il est dabord classé géographiquement : zone nord (régions A, B, C, D, M et P) et zone sud (régions R 1 à 6), puis à lintérieur de chaque région dans lordre alphabétique des noms de code. La plupart sont des alias désignant des individus, mais dautres se réfèrent à un nom de réseau, voire à un nom de mission, dont le chef peut porter lalias éponyme (exemple, la mission Cockle avait pour chef de mission Guy Lenfant, alias Cockle).
On trouvera en annexe la liste des alias avec lidentité réelle des agents, quand celle-ci a pu être déterminée. Il est à noter que seuls les alias mentionnés dans le fonds sont indiqués.
Il est à noter également quun même individu pouvant utiliser plusieurs alias, les câbles sont classés selon lalias utilisé au moment de leur envoi ou de leur réception. Les câbles dun même individu peuvent donc être répartis dans plusieurs articles.
En revanche, un individu pouvant opérer dans différentes régions sous un même pseudo et les câbles étant parfois mélangés, ceux-ci seront classés dans une seule région.
Par exemple : Pierre Rateau a pour alias (entre autres) Arthur, Eminence, Pape et Swordfish.
Pour la région R1 de la zone sud, il existe des câbles au nom dEminence. Ceux-ci ont donc été classés à R1.
A contrario, il existe des câbles mélangés aux noms de Pape, Arthur et Swordfish pour les régions R3 et R4. Ils ont été classés en R3.
Le choix des pseudos nest pas anodin. En effet, selon sa fonction, le résistant se voyait attribuer un alias selon une certaine typologie. Ainsi les opérateurs radio avaient des noms de peuple (Javanais, Maltais, Perse ), les saboteurs des noms doutils (Hache, Pioche, Plantoir ) et les chefs des noms en rapport avec la géométrie (Equilatéral, Médiane, Perpendiculaire ).
Les opérateurs radio travaillaient dans un cadre organisé. Chacun recevait un plan de travail qui permettait de lidentifier auprès de lorganisme central. Ce plan prévoit les dates, les heures, les fréquences et les signaux dappel que lopérateur doit utiliser en émission ou en réception.
Ces plans de transmissions sont identifiés dans les câbles avec des noms de théâtres parisiens (Mathurins, Moulin-Rouge ) précédés de la mention « via ».
La transmission vers la base se faisait au moyen de postes clandestins, au risque de se faire repérer et de voir les messages interceptés.
La transmission vers lopérateur se faisait « en lair » cest-à-dire que le message était émis à telle heure et sur telle fréquence convenues à lavance et lopérateur se mettait à lécoute avec un appareil qui ne pouvait que recevoir, mais pas émettre. Cela rendait lopérateur indétectable, mais ne lui permettait pas daccuser réception des messages.
En anglais, ce système est appelé broadcast, que lon retrouve abrégé en bro sur les documents. Ces broadcasts obéissaient également à des plans de transmissions qui portaient des noms de villes dAfrique du Nord.
Français, Anglais
France combattante \ Bureau central de renseignements et d'action
Fonds clos.
Aunce élimination n'a été effectuée.
Amicale des réseaux Action de la France combattante : "Les réseaux Action de la France combattante", Paris, 1986
Le fonds fait partie d'un ensemble d'archives émanant des services spéciaux français de la Seconde Guerre mondiale et déposées au SHAT dans les années 1980 par la DGSE qui en restait le gestionnaire.
Archives nationales : sous-série 3AG2
Dernière modification le 28/03/2019