Conditions d’accès
Librement communicable
Conditions d'utilisation
Librement reproductible
Description physique
1,35 mètre linéaire
Inventaire
Fonds Général Nicolas de Loverdo.
Dates
1774-1986Présentation du contenu
Nicolas de Loverdo est né le 3 novembre 1773 à Céphalonie. Il est le fils du comte Georges Loverdo. Etudiant, Nicolas de Loverdo étudie les sciences et les mathématiques, tout en s'intéressant à la politique. Par la suite, il prend parti pour la Révolution française et s'engage dans l'armée française. Il sert en tant qu'adjudant-major dans l'armée des Alpes sous Napoléon. Le 16 avril 1796, Nicolas de Loverdo est grièvement blessé lors de la bataille de Modène.
Après la paix de Campoformio en 1797, les îles Ioniennes, avec Corfou pour capitale, sont cédées à la République française. En raison de ses origines grecques, Nicolas de Loverdo est affecté à l'état-major du général Gentilly, lequel exerce le commandement militaire et civil sur les îles Ioniennes. Il est détaché hors-cadre à l'administration civile, promu conseiller municipal auprès du gouvernement central de Corfou.
A peine un an plus tard, les flottes russe et ottomane, alliées pour la circonstance, entreprennent le siège de Corfou. A cette occasion, Nicolas de Loverdo démissionne de l'administration civile et se réengage dans l'armée en tant que capitaine. Il lève à ses frais deux compagnies de fusiliers grecs, fortes de deux cents hommes. Après la chute de Corfou, le 5 mars 1799, les autorités russes lui proposent un poste au sein du nouveau gouvernement.
De Loverdo refuse et rejoint l'armée d'Italie avec ses compagnies grecques. Il y sert sous les ordres du général Dobelle, en tant que capitaine d'artillerie. Nicolas de Loverdo est promu lieutenant-major suite à la bataille de Marengo en juin 1800. Loverdo rédige un rapport au consul Bonaparte, dans lequel il préconise la reconquête des îles grecques afin de maintenir une influence française en Egypte et en Méditerranée orientale ; suite à ce rapport, Bonaparte donne l'ordre d'envoyer des renforts à Tarente en Italie, au mois de mai 1801.
De façon concomitante, le Consul charge Loverdo d'acheminer des armes vers Tarente. Mais en août 1801, la capitulation des troupes françaises en Egypte met un terme à l'opération. De 1801 à 1804, Loverdo effectue des missions secrètes pour le compte du gouvernement français. Il est chargé de soulever les chefs de tribus locaux contre les Ottomans, mais le projet n'aboutit pas.
Après 1804, nommé adjudant-major, il rejoint l'armée d'Italie commandée par le maréchal Masséna. Il prend part au siège de Gaète, près de Naples en 1806 puis suit Masséna en Pologne en 1807. Après la paix de Tilsitt (juillet 1807), de Loverdo retourne à Paris. Il obtient la Légion d'honneur et une rente à vie pour ses bons et loyaux services.
Lors de la campagne d'Espagne en 1808, Masséna, blessé à l'œil, remet le commandement de ses troupes à Loverdo, qui accède à cette occasion au grade de major.
En juillet 1809, il combat à Wagram où il est blessé à deux reprises. Par la suite, il est affecté comme sous-chef à l'état-major de Masséna, au Portugal. En 1812, il est nommé colonel au 59e régiment de ligne. En août 1813, Loverdo est grièvement blessé au siège d'Echalar, face aux Britanniques. Napoléon le nomme général de brigade.
Au mois de décembre 1813, le général de Loverdo doit prendre le commandement de la 3e brigade de l'armée des Pyrénées, sise à Montauban. Le général de Loverdo doit défendre les rives de la Garonne contre l'armée anglaise qui lui fait face jusqu'à l'abdication de Napoléon le 11 avril 1814. Le général de Loverdo et ses officiers prêtent alors serment aux Bourbons.
Par la suite, il prend le commandement de la 6e division de l'armée française en proie à des mutineries puis est nommé gouverneur des Basses-Alpes. Durant les Cent-Jours, il reste fidèle aux Bourbons et est emprisonné à Grenoble. En juin 1815, Loverdo est promu lieutenant général et reçoit le commandement de la 8e division ; le 19 novembre 1815, il obtient la citoyenneté française.
La suite de sa carrière est marquée par sa participation à la campagne d'Espagne en avril 1823 où il commande la 3e division dans le 2e corps du général Molitor. En juillet 1830, le général de Loverdo prend part à la prise d'Alger à la tête de la 2e division et entre en deuxième section juste après. Il décède le 26 juillet 1837 à Paris.
Le fonds se compose d'une première partie reprenant les différentes affectations du général de Loverdo depuis les guerres révolutionnaires jusqu'à la conquête de l'Algérie ; une deuxième partie comprend ses papiers privés dont ses carnets de notes personnelles ; le reste du fonds se compose de quelques correspondances de son fils Henry de Loverdo. Enfin, de la documentation rassemblant des photocopies d'archives et d'ouvrages issues de recherches sur le général de Loverdo entreprises par M. Colas des Francs complète le fonds.
Loverdo Nicolas; Colas des Francs
L'École spéciale militaire conserve deux albums photographiques de Georges de Loverdo sur son passage à l'École.
Dernière modification le 19/11/2019