Description physique
Inventaire
Forces maritimes.
Dates
1718-1920Présentation du contenu
La masse des journaux de bord conservés dans le dépôt d'archives de la Marine de Rochefort a été divisée en trois sous-séries 1C, 2C et 3C ; d'abord en raison de leur situation matérielle dans les magasins, situation qu'il était impossible de modifier, ensuite parce que ce parti permettait de classer définitivement les journaux de l'Ancien Régime et de l'époque révolutionnaire et impériale, sans attendre le retour des journaux de bord postérieurs à 1890 qui ont été expédiés à Brest, qu'ils provinssent ou non de bâtiments dont l'activité avait débuté avant cette date : l'inventaire de la sous-série 3C (restauration - 1890) devra en effet être, soit complété, par l'addition des journaux dont une partie a déjà été classée, soit remanié complètement, si l'on décide d'introduire dans la même série alphabétique tous les journaux de bord depuis la restauration, au lieu d'entreprendre une sous-série 4C pour les bâtiments armés après 1890 ou plus exactement de conserver la série établie par le commandant Marot (1).
Il n'est pas nécessaire de refaire l'historique de ce genre de documents puisqu'il a déjà été établi par le C.F. Marot (2). On rappellera seulement ici que, pendant la période révolutionnaire et impériale (3), et jusqu'à l'ordonnance de 1827, c'est la table de Loch que signent les officiers de quart - il semble d'ailleurs qu'ils la tiennent souvent eux-même-, que, de 1827 à 1868, c'est le Casernet du bord qui est le journal collectif, sur lequel, à partir de 1851, le Commandant donne ses ordres pour la nuit, qu'en 1868, sans changer de caractère, le Casernet prend le nom de Journal du Commandant et des Officiers, et qu'enfin, en 1885, il devient le Journal de bord.
Mais comme on trouve très bien, sur un même bateau, le journal des officiers de quart tenu indifféremment à la suite des imprimés intitulés casernet, table de loch, journal du Commandant, de Officiers et des Aspirants, journal de la timonerie, et même journal de la machine, il n'a pas été possible de tenir compte de ces diverses dénominations, et on a désigné le journal collectif , qui est le réel journal de bord, soit sous ce nom , soit sous celui de " journal des officiers ".
Quelques petites remarques supplémentaires ne seront pas inutiles :
Le journal du Commandant affecte un tour plus ou moins personnel. Il arrive fréquemment, pendant la troisième période, qu'il ne soit ni signé ni écrit par son auteur supposé, ce qui rend son identification assez délicate quand la couverture est muette. A parti de 1830, les journaux individuels des officiers, si abondants auparavant, deviennent extrêmement rares.
On rencontre, dans les séries 1C et 2C, des journaux de rade.
Enfin les journaux de la machine n'ont pas été supprimés : d'abord il arrive qu'ils suppléent tant bien que mal aux journaux de bord absents , ensuite ils présentent, quand ils sont bien tenus, un précieux résumé des mouvements du bâtiment, bien plus facile à consulter que les indications contenues dans les autres journaux, et qui teint tout à fait la place des notices inscrites au début des rôles de bord, quand on ne dispose pas de ceux-ci.
1) Les dates n'ont pas une rigueur absolue ; c'est ainsi que la sous-série 2C va jusqu'à septembre 1815, et que, si la sous-série 3C ne commence réellement qu'en 1823, elle se poursuit en fait jusqu'à 1892 pour 2 ou 3 bâtiments dont les journaux avaient été oubliés lors de l'expédition sur Brest.
2) Note ronéotypée sans date intitulée : Note sur les journaux de bord, de navigation, de la timonerie, d'opérations ; le registre de signaux, de communications, les cahiers d'ordres, les journaux de la machine.
3) Il n'y a pas à Rochefort de journaux d'officiers de quart pour l'ancien régime.
Dernière modification le 27/11/2019