Conditions d’accès
Archives publiques
La communication des documents s'effectue selon la législation en vigueur (Code du Patrimoine, art. L.213-1 à L.213-3) fixant les délais de communicabilité des documents et les possibilités de dérogation.
Ce fonds comporte des archives relevant du secret de la défense nationale. Les documents concernés sont ceux ayant une cote marquée d'un « * ».
Conditions d'utilisation
La reproduction des documents s’effectue selon leur état de conservation. Il est possible d’obtenir des photocopies et des numérisations.
Description physique
19 mètres linéaires.
Classement
Le fond a été classé par thèmes
Inventaire
Atelier de construction de Toulouse (1924-1987)
Dates
1924-1987Présentation du contenu
Le fonds rassemble des archives collectives de personnels.
Atelier de construction de Toulouse.
Châtellerault
Les documents en double ont été éliminés. Au terme du classement, le fonds comporte 130 cartons Cauchard.
Ce fonds a été versé par l’Atelier de fabrication de Toulouse par bordereaux d’envoi dont les dates s’échelonnent entre 1980 et 1987.
SOURCES COMPLEMENTAIRES
Sources complémentaires dans le service d'archives
Série 3H1
Collection de documents de correspondance générale de l'Atelier de fabrication de Toulouse (1924-1940), inventaire n°222, version de 1975.
Collection des marches de l'Atelier de fabrication de Toulouse - 1e partie : marchés –2e partie : dossiers du service ordonnancement, (1962-1981), inventaire n°225, version de 1976.
Collection de documents administratifs de l'atelier de fabrication de Toulouse, (1942-1978), inventaire 322, version de 1978.
L'origine de l'établissement remonte à la Révolution. En 1792 la convention, pour défendre la frontière des Pyrénées, avait décidé d'une formation des Pyrénées. Pour la soutenir, un établissement de fabrication et de réparation de matériel fut créé. Cet établissement fut nommé « Grand Parc des Armées des Pyrénées ». Celui-ci s'installait dans différents couvents situés dans un quartier de Toulouse, appelé depuis, quartier de l'Arsenal.
Ces ateliers livrèrent des affûts, dès l'année suivante. Les ouvriers y réparaient aussi les baïonnettes, les armes blanches et les fusils. Dès l'apparition des étuis métalliques, une fabrication fut implantée à Toulouse.
En 1876, un atelier de chargement fut créé en dehors de la ville sur le Polygone d'Artillerie, actuel emplacement de l'Atelier de Toulouse. Le transfert se faisait progressivement jusqu'en 1892.
En 1911, l'établissement se scindait en deux parties :
- le Parc d'Artillerie du 17° Corps d'Armée,
- l'Atelier de Fabrication de Toulouse.
La guerre de 1914 à 1918 entraîna une extension considérable. Aux fabrications antérieures (matériels de transport, affûts d'artillerie, cartouches pour fusils Lebel, gargousses), s'ajoutèrent la rénovation de douilles de 155 mm, de 105 mm L et de 75 mm.
Entre les deux guerres, les munitions de calibres 7,5 mm furent implantés. L'activité devint considérable en 1939, pour retomber ensuite.
Le 18 août 1944 l'établissement était libéré de l'occupation allemande, il se diversifia ensuite sur de nombreuses fabrications à usage civil jusqu'à sa fermeture. Durant la période 1949-1960 d'importants travaux de réorganisation et de modernisation de l'équipement furent exécutés. Plus récemment, des bâtiments destinés au Centre aéroporté (C A P) et au développement de l'Ecole de Formation Technique de l'Etablissement furent construits.
Vers 1950, la fabrication intensive de munitions de petits calibres était reprise. Un effort important était fait pour la mise en place de moyens puissants de production, en munitions de moyen calibre.
En 1965, la création d'un Service électronique permis une certaine diversification de production. Elle conduira à la fabrication en série de divers matériels électroniques, matériels de gardiennage et aussi, allumeurs et détecteurs de mines.
Parallèlement, l'Atelier de Travail des Métaux en Feuilles améliorait et produisait en grande série des caisses métalliques pour munitions.
L'Ecole, pour sa part, fut rénovée entre 1955 et 1960. Elle assurait la formation technique des apprentis et, de futurs techniciens.
La Direction Technique des Armements Terrestres (D T A T) rattachée au Ministère de la Défense par l'intermédiaire de la Délégation Générale pour l'Armement (D G A), a regroupait son potentiel industriel en formant le Groupement Industriel des Armements Terrestres (G I A T). L'A T E est l'un des 10 Etablissements de ce groupement.
L'organisation de l'Atelier de Toulouse (A T E).
Dès l'origine l'Atelier de Fabrication de Toulouse (A T E), pour remplir ses missions, était articulé en différentes sections :
Le bureau des programmes (B P) était chargé d'établir les programmes de productions des autres services et les leur diffusait sous forme de plans de charge. Il produisait des munitions complètes, et des éléments de munitions.
Il gérait les outillages et les mettait en commande auprès de l'atelier central, gérait les matières premières et déclenchait leur approvisionnement par l'intermédiaire du service A P P, recevait les consultations et faisait établir les devis de prévision, enregistrait les commandes et les notifiait aux services exécutants, établissait le plan de charge général et renseignait la Direction sur la marche générale de l'établissement.
Le Service Préparation et Prévision (P P) comportait trois sections. La première section étudiait les dessins de définition des munitions, établissait les plans de fabrication, dessinait les outillages à mettre en œuvre. La deuxième section définissait les implantations des moyens et les mettait au point. La troisième section étudiait les temps à passer, tant pour la confection des outillages que, pour la fabrication des produits.
Ce service établissait les devis de prévision pour B P. Une section Etudes et Développement électroniques (E D E) était rattachée au Chef de service préparation et prévision.
L'Atelier Central et atelier d'outillage de fabrication (A C – A O F). Cette section étudiait les effets des accélérations sur l'organisme humain et les matériels, accélérations de longue durée comme celles observées au cours des évolutions sur avions et accélérations de courte durée ou celles rencontrées au cours d'éjection ou de crash. Elle traitait également des problèmes de vitesse de coulée des avions et les éjections sous l'eau en cas d'immersion. Elle étudiait les moyens d'assurer le confort des équipages et leur garantissait un maximum de sécurité.
Les Services Cartoucheries Da et M2, Douillerie M7, Obuserie M3- et atelier MCF, assuraient la fabrication des éléments de munitions et de leurs emballages.
Da : Etuis et balles de 9 mm,
M2 : Etuis et balles de cartouches longues,
M7 : Douilles de 20 mm et de 30 mm,
M3: Obus de 20 mm et 30 mm,
MCF : Caisses bois et métalliques. Cet atelier participait en outre à l'entretien de l'Etablissement.
Le service du chargement assurait la confection des éléments pyrotechniques, le chargement des munitions et leur conditionnement (9 mm, 7.5 mm, 7,62 mm, 20 mm et, 30 mm).
Le service Qualité Contrôle (Q C) était chargé du contrôle des productions de tout l'Etablissement. Il procède à la réception de matières premières et dispose d'un laboratoire. Il établissait également certaines expertises sur les munitions et leurs éléments.
Le service Bâtiments, Force Motrice (B M), avait les attributions classiques d'un Service Bâtiments et Force Motrice. Il se fait assister de M C F pour les travaux de tôlerie et de menuiserie.
Les Service Généraux (S G) ont dans ses attributions les transports, la surveillance générale de l'Etablissement. Il gère en outre quelques services ou ateliers auxiliaires tel que, hygiène et sécurité, imprimerie, parc et atelier automobile, nettoyage.
Les Productions.
L'Atelier de Toulouse (A T E) fut l'unique Etablissement du G I A T fabriquant des munitions de moyen calibre. Sa situation ne lui permet pas de faire des chargements en explosifs et ceux-ci furent réalisés à Salbris avec des éléments réalisés à Toulouse, (munitions de 621 explosifs).
Les munitions fabriquées par l'Atelier de Toulouse (A T E) furent :
• le 9 mm ordinaire et traceur, (0 et T)
• le 12,7 mm ordinaire et traceur, (livrés panachés),
• le 12,7 mm portée réduite (P O R-R E D) (lot de présérie en cours),
• le 20 M 55 A 2 exercice,
• le 20/621 exercice et perforant traceur, (O X et O P T),
• le 20/693 exercice, exercice traceur, (O X, O X T),
• le 20/693 perforant traceur sous calibré produit jusqu'à ce jour pour l'exportation,(O P T S O C),
• le 30-550 exercice et exercice traceur, (O X L et O X T).
L'Atelier de Toulouse (A T E) possédait un Service d'Etudes et Développement Electroniques qui réalisait des études et recherches au profit de l'E F A B, en liaison avec A S A/l M et le C E T A M et au profit de l'A M X/A P X dans les domaines suivants :
• allumeurs et dispositifs de minage (recherches de nouvelles influences, mise au point de nouveaux allumeurs),
• fusées électroniques (chronométriques ou à influence),
• applications optroniques dans l'infrarouge lointain.
Les systèmes mis au point par les Etudes et Développements Electroniques étaient construits en grande série par le service de Montage E1ectronique (M E L).
Les productions sont les suivantes :
• mines antichars à action horizontale MAR,
• allumeurs électroniques à rupture de fil,
• lot de consommation pour mines MAPEDX,
• lot de consommation pour mines MARX,
• détecteurs électroniques de mines métalliques,
• la mine à haut pouvoir de destruction d'exercice (R P D X) est en cours de lancement.
L'Atelier de Toulouse (A T E), grace à son atelier de tôlerie fine, réalisait les emballages métalliques nécessaires à sa production de cartouches, des caisses 10 D (7,5, 7,62 et 5,56), 11 D (9mm et 12,7mm), 12 D (20mm), 13 D (5,56) ainsi que des containers modèle 57 pour l'A S S. Il réalise également les corps de mines M A R (chargement à l'A.S.S.).
L'Atelier de Toulouse (A T E) a enfin une mission de formation au profit de la Direction technique des armements terrestres (D T A T) et de la D Pe. Cet établissement possédait une école de formation technique qui forme en particulier des électriciens de la D T A T (cycle court), une Ecole de Formation Technique Spécialisée (cycle long) et une Ecole technique préparatoire (E T P) aux Ecoles techniques normales (E T N).
L'école assurait également la formation des spécialistes (stages complémentaires) en radio électricité et dans les métiers de laboratoire ainsi que, des stages de formation continue dans ces spécialités.
Dernière modification le 14/01/2022