Conditions d’accès
Archives publiques
LES INFORMATIONS ENREGISTREES DANS LA BASE DE DONNEES AGAPE SONT DESTINEES AUX PERSONNELS DU CAAPC AYANT BESOIN D’EN CONNAITRE. LE LECTEUR NE PEUT PAS ACCEDER DIRECTEMENT AUX INFORMATIONS, IL DOIT DONC SAISIR LE CENTRE POUR CONNAITRE LES DOSSIERS INDIVIDUELS CONSERVES.
Conditions d'utilisation
LA COMMUNICATION DES DOCUMENTS S'EFFECTUE EN SALLE DE LECTURE ET SELON LA LEGISLATION EN VIGUEUR FIXANT LES DELAIS DE COMMUNICABILITE DES DOCUMENTS ET LES POSSIBILITES DE DEROGATION :
- CODE DU PATRIMOINE, LIVRE II, ARCHIVES;
- LOI 2008-696 DU 15 JUILLET 2008 RELATIVE AUX ARCHIVES;
LA REPRODUCTION DES DOCUMENTS S'EFFECTUE SELON LEUR ETAT. IL EST POSSIBLE D'OBTENIR DES PHOTOCOPIES ET DES NUMERISATIONS.
Description physique
Le fonds après classement consiste en 4,28 mètres linéaires d'archives collectives définitives, conservés dans 33 boîtes de type Cauchard et 256,62 mètres linéaires de dossiers individuels, conservés dans 1974 boîtes de type Cauchard.
Classement
- Le fonds a été classé par établissement (poudrerie de Saint-Médard puis annexes) et de manière thématique par l'archiviste :
- effectifs (suivi des embauches, mutations et radiations des personnels),
- rémunération.
Inventaire
Gestion du personnel de la poudrerie nationale de Saint-Medard-en-Jalles et ses annèxes (1860-1948)
Dates
1860-1948Présentation du contenu
Le fonds comporte 58197 dossiers individuels. Les dossiers individuels, cotés AP, sont enregistrés dans la base de données AGAPé (Application de gestion des archives de personnels) et ne sont pas listés dans le présent répertoire (cf § 4 conditions d'accès).
Le fonds traité dans ce répertoire numérique concerne la gestion des personnels de la Poudrerie Nationale de Saint-Médard-en-Jalles et de ses annexes.
Il comprend des dossiers individuels de personnel nés entre 1835 et 1954 ainsi que des archives collectives (registres, fiches, listes, cahiers et états).
TABLE DES SIGLES
CAAPC : Centre des archives de l'armement et du personnel civil
OPA : Omnium des produits azotiques
PN : Poudrerie nationale
SHD : Service historique de la Défense
SNPE : Société nationale des poudres et explosifs
STPE : Service technique des poudres et explosifs
Poudrerie Nationale de Saint-Médard-en-Jalles
Châtellerault
Les dossiers individuels n'ont pas fait l'objet de tri et sont conservés dans leur état de versement.
Des archives collectives ne présentant pas d'intérêt historique ont été éliminées. Néanmoins, des états des salaires et cotisations ont été conservés à titre de témoignage. Ces éliminations représentent environ 9,95 mètres linéaires.
SOURCES COMPLEMENTAIRES
Série 2 J 1 – Répertoire n° 800 – Archives de l'ingénieur général de l'armement CHOSSON (1882-1970) – édition de janvier 2001.
Série 2 A 2 – Répertoire n° 543 – Archives de la direction des programmes et des affaires industrielles de l'armement – édition de février 1989
Série 2 G 1 – Répertoire n° 1068 – Gestion du personnel de la poudrerie nationale d'Angoulême (1898-1975) – édition du 7 novembre 2014
Série 2 G 2 – Répertoire n° 1048 – Gestion du personnel de la poudrerie nationale de Bergerac (1915-1975) – édition du 24 avril 2013
En 1660, un négociant de Bordeaux, Jean DUPERRIER, achetait un terrain situé à Saint-Médard, afin d'installer six moulins à poudre noire. Ces moulins tiraient leur force motrice du cours d'eau la Jalle de Blanquefort. A partir de cette petite usine, la poudrerie de Saint-Médard se développa grâce à des agrandissements successifs dont l'histoire est mal connue.
Vers le milieu du XVIIIème siècle, la superficie de la poudrerie était inférieure à 3 hectares. La fabrication de la nitroglycérine débuta vers 1875. En 1886, un terrain de 28 ha fut acheté sur la rive droite de la Jalle en vue de l'installation d'une usine de poudre à base de nitrocellulose (poudre B).
A la veille de la guerre de 1914, la poudrerie occupait 70 ha et employait 1900 personnes. Elle fabriquait 9 tonnes par jour de poudre B. Entre 1914 et 1918, la production de poudre B atteignit 115 tonnes par jour. La superficie de l'établissement était de 227 ha.
En 1918, la construction du parc de stockage de Sainte-Hélène débuta. Cette annexe de la poudrerie de Saint-Médard, située à environ 20 km au Nord-Ouest, permettait de stocker les poudres et les explosifs reçus des Etats-Unis.
La poudrerie de Bassens, également annexe de la poudrerie de Saint-Médard, fut construite durant la première guerre mondiale. Elle ferma après la seconde guerre mondiale.
Un premier grand ensemble de production de poudres extrudées à la nitrocellulose et à la nitroglycérine (poudre SD) de 12 presses fut construit au sein de la poudrerie de Saint-Médard entre 1934 et 1939.
En 1939, la réalisation d'une usine de poudres B en perles pour mitrailleuses lourdes fut entreprise sur un terrain de 132 ha, acheté au Sud-Ouest du secteur SD. En juillet 1939, la production de poudre B était de 11 tonnes par jour et celle de poudres SD de 2 tonnes par jour. L'effectif était de 1400 personnes. En juin 1940, la production atteignit 27 tonnes par jour de poudres B neuves, 55 tonnes par jour de poudres B radoubées et remalaxées et 12 tonnes par jour de poudres SD.
L'effectif comptait 16500 personnes et la superficie de la poudrerie dépassait 350 ha.
En 1940, les Allemands occupèrent la poudrerie. Ils utilisèrent les bâtiments de l'usine de poudres en perles, restée inachevée, comme dépôts de munitions. A partir de 1942, une société privée mit à nouveau en exploitation le secteur de la poudre B pour le compte de l'occupant. Le 30 avril 1944, l'aviation anglaise bombarda sévèrement la poudrerie. En août 1944, les Allemands évacuèrent l'établissement après y avoir fait exploser leurs munitions.
Durant la période 1939-1940, la poudrerie de Sainte-Livrade, et, après l'occupation, la distillerie de Morcenx, furent rattachées à la poudrerie de Saint-Médard.
En février 1945, les fabrications de poudre B et de poudres SD redémarrèrent, puis ralentirent avant de s'arrêter en 1947.
En 1948, avec les premières fabrications de blocs SD (étudiés par la poudrerie Sevran), la phase moderne du développement de l'établissement dans le domaine de l'autopropulsion débuta.
En 1955, à la suite des travaux du Centre d'Etude du Bouchet, la première usine industrielle de poudres composites (poudres renfermant un corps oxydant enrobé dans une matière plastique servant de combustible) destinée à la fabrication de blocs de plastolite (perchlorate d'ammonium et chlorure de polyvinyle) fut construite.
Cependant, l'arrêt des commandes off-shore entraîna des difficultés dans l'activité de l'établissement. Le choix, en 1959, de la Direction des poudres, d'implanter au sein de la poudrerie de Saint-Médard, des installations industrielles de chargement de nouvelles compositions pour gros propulseurs, encore en cours d'étude au CEB, permit l'essor de l'établissement et la création dans le voisinage de nombreuses usines coopérant aux programmes d'autopropulsion.
En 1960, les premiers ateliers industriels de poudres composites au perchlorate d'ammonium et aux polyuréthanes (chargement hawk, puis blocs du type français isolite) furent mis en chantier. En 1963, une unité de production de blocs Epictète (poudres moulées à la nitrocellulose et à la nitroglycérine) fut construite.
En 1967, la poudrerie s'étendait sur une superficie de 445 ha (Parc de Sainte-Hélène non compris) et son effectif au 1er avril était de 1117 personnes, dont 861 ouvriers et 90 militaires.
Dans le cadre de la Réforme des Poudres, la poudrerie de Saint-Médard-en-Jalles fut apportée à la Société Nationale des Poudres et Explosifs le 1er octobre 1971.
Aujourd'hui, l'établissement appartient au Groupe SAFRAN. Les poudres ont complètement disparu de l'établissement de Saint-Médard-en-Jalles, dont les productions sont entièrement consacrées à la fabrication des propergols modernes. Le site conçoit et produit ainsi les blocs de propergols pour Airbag, dérivés des propergols utilisés en propulsion stratégique et spatiale.
Dernière modification le 08/02/2022