Conditions d’accès
Archives publiques/Archives privées
LES INFORMATIONS ENREGISTREES DANS LA BASE DE DONNEES AGAPE SONT DESTINEES AUX PERSONNELS DU CAAPC AYANT BESOIN D'EN CONNAITRE. LE LECTEUR NE PEUT PAS ACCEDER DIRECTEMENT AUX INFORMATIONS, IL DOIT DONC SAISIR LE CENTRE POUR CONNAITRE LES DOSSIERS INDIVIDUELS CONSERVES.
LA COMMUNICATION DES DOCUMENTS S'EFFECTUE EN SALLE DE LECTURE ET SELON LA LEGISLATION EN VIGUEUR FIXANT LES DELAIS DE COMMUNICABILITE DES DOCUMENTS ET LES POSSIBILITES DE DEROGATION :
- CODE DU PATRIMOINE, LIVRE II, ARCHIVES;
- LOI 2008-696 DU 15 JUILLET 2008 RELATIVE AUX ARCHIVES;
Conditions d'utilisation
LA REPRODUCTION DES DOCUMENTS S’EFFECTUE SELON LEUR ETAT. IL EST POSSIBLE D’OBTENIR DES PHOTOCOPIES ET DES NUMERISATIONS.
Description physique
Le fonds après classement représente en 2,50 mètres linéaires d'archives collectives conservés dans 13 boîtes de type Cauchard et 49,57 mètres linéaires de dossiers individuels.
Classement
Le fonds a été classé thématiquement et chronologiquement par l'archiviste.
Inventaire
Atelier de construction de Salbris : gestion du personnel (1922-1987)
Dates
1922-1987 Nota : Les documents couvrent la période ci-dessus mentionnée. Néanmoins, le fonds comporte des documents qui ne sont pas datésPrésentation du contenu
Le fonds comporte 10247 dossiers individuels. Les dossiers individuels, cotés AP, sont enregistrés dans la base de données AGAPé (Application de gestion des archives de personnels) et ne sont pas listés dans le présent répertoire (cf § 4 conditions d'accès).
Le fonds traité dans ce répertoire numérique concerne la gestion des personnels de l'ASS. Il comprend des archives collectives (correspondance, registres, listes).
TABLE DES SIGLES
AML : auto-mitrailleuse légère
ASS : Atelier de chargement de Salbris.
CAAPC : Centre des archives de l'armement et du personnel civil.
DAT : Direction des Armements Terrestres.
DGA: Délégation Générale pour l'Armement.
EBR : Engin blindé de reconnaissance
GIAT : Groupement Industriel des Armements Terrestres.
OPLOH : Organisation de production et logistique Hawk.
SNPE : Société Nationale des poudres et explosifs.
Atelier de chargement de Salbris
Châtellerault
Des éliminations ont été réalisées. Elles concernent des archives collectives de rémunérations (états de paiement, registres de cotisation…) ne présentant pas d'intérêt historique et dont la durée d'utilité administrative (DUA) est écoulée. Ces éliminations représentent environ 1,15 mètre linéaire. Des dossiers individuels administratifs et de salaires sont enregistrés dans la base de données Agapé (Application de gestion des archives de personnel).
Les archives éliminables dont la DUA n'est pas écoulée à la date de réalisation de cet instrument de recherche font l'objet de l'instrument de recherche n° 1041. Elles sont cotées 2012 ZO 154 1 à 3 et représentent 0,88 ml. Ces dernières seront éliminées en 2035.
Les archives sont issues de versements effectués au CAAPC par la société Giat-Industries centre de Salbris (ASS) en juillet 1991, le 21.06.1994 et le 01.12.1994 ainsi que par bordereau n°671 du 10.10.1994.
Situé au cœur de la Sologne, à égale distance (60 km) d'Orléans, de Bourges et de Blois, l'Atelier de chargement de Salbris, créé en 1921, avait pour mission le chargement en mélinite de toutes les munitions de gros calibre ainsi que leur encartouchage pour le besoin des armées.
Le 4 mai 1924, les premiers travaux de construction débutaient, à l'ouest de la route nationale 20, à hauteur de la ville de Salbris, sur 180 hectares. Cependant, l'activité industrielle proprement dite ne commença que vers 1930.
L'application des règles de sécurité édictées à l'époque avait conduit à une répartition en 4 groupes, A, B, C et D :
- le groupe A de 80 hectares regroupait les principales activités pyrotechniques, ainsi que les services communs.
- le groupe B, en 1966, comportait l'atelier de menuiserie industrielle, le centre HAMCO où étaient achevés les missiles HAWK par la firme privée SNERI, filiale de la société Thomson-Houston, et des dépôts. En 1979, ne restait plus que quelques magasins de stockage, une caisserie et un atelier de chargement en phosphore.
Dans ce groupe également, une société privée, la SODETEG M.5 maintenait une activité de reconstruction et de montage de missiles d'origine américaine, dans le cadre de contrats O.P.L.O.H., au bénéfice de pays européens.
- les groupes C et D étaient des enceintes de stockage pour les munitions en attente des épreuves d'admission et d'expédition, et pour les poudres et explosifs en provenance de la S.N.P.E.
Un réseau de voie ferrée de plus de 25 km reliait ces différents groupes entre eux et permettait d'atteindre la ligne SNCF Paris-Toulouse.
En 1937, 750 personnes travaillaient au sein de l'établissement de façon régulière. L'activité principale était le chargement en mélinite des obus de 75 mm, de 155 mm et de 220 mm.
En décembre 1939, l'effectif du personnel était de 3096 personnes. Cette main d'œuvre était constituée d'hommes non mobilisables, de femmes (500), d'Indochinois (300), de réfugiés espagnols mais aussi de quelques repris de justice.
Le personnel continuant d'affluer, un peu partout aux alentours de l'ASS des terrains furent réquisitionnés et des baraquements de bois furent rapidement construits par les soins du Service du Génie et de la Préfecture du Loir et Cher.
Le 17 décembre 1940, les effectifs atteignaient 7343 personnels.
En février 1941, au titre de la loi pour le retour à la terre, puis de l'application de la loi du 12 mai 1941, l'établissement fut contraint de licencier et l'effectif de l'ASS descendit en dessous de la centaine. Cette situation de crise allait se poursuivre jusqu'en 1944.
En 1944, l'établissement alors occupé par les Allemands fut rasé par un bombardement aérien des forces alliées. Le groupe A fut pratiquement détruit. A son départ, en août 1944, l'occupant détruisit les installations de stockage des groupes C et D.
En 1946, faute de commandes militaires, 150 licenciements furent prononcés, réduisant ainsi l'effectif à 250 personnes. L'ASS se reconvertit et se mis alors à fabriquer des meubles et du matériel agricole.
L'établissement fut partiellement et progressivement reconstruit entre 1949 et 1952. Il exécuta alors d'importantes commandes de munitions offshores.
A partir de 1960, l'apparition de munitions de plus en plus élaborées (charges creuses, roquettes…) entraîna une élévation du niveau de la technologie et des moyens mis en œuvre (personnels et matériels). L'établissement se modernisa.
L'effectif des ingénieurs et techniciens se renforça et des installations perfectionnées furent mises en place. Cette évolution se poursuivit en améliorant le niveau de qualité par de nouvelles méthodes de chargement. L'automatisation poussée des installations fut menée dans ce but, ainsi que pour assurer une sécurité accrue des personnels.
Son activité principale est alors le chargement, l'encartouchage et le conditionnement de munitions de 90 et 105 mm pour les canons des chars AMX 13, AMX 30, EBR et AML, ainsi que le chargement et le montage final des têtes actives de missiles antichars (roquettes de 73 mm, ENTAC).
En 1983, l'ASS était le seul des ateliers de chargement de l'Etat en activité en 1939 à perdurer. En janvier 1987, 743 personnes y travaillaient et en novembre 1988, 582.
La production de l'ASS était axée sur les munitions d'artillerie explosives, à charge creuse et fumigènes, mais s'étendait également aux roquettes, aux mines et aux cartouches de moyen calibre.
L'ASS était rattaché à la Direction des armements terrestres au sein de la Délégation générale pour l'armement. En 1991, le site de Salbris fut apporté à la société nationale GIAT.
Le 8 juillet 2005, GIAT Industries ferma définitivement le site de Salbris.
Dernière modification le 17/01/2022