Conditions d’accès
Archives publiques
LES INFORMATIONS ENREGISTREES DANS LA BASE DE DONNEES AGAPE SONT DESTINEES AUX PERSONNELS DU CAAPC AYANT BESOIN D'EN CONNAITRE. LE LECTEUR NE PEUT PAS ACCEDER DIRECTEMENT AUX INFORMATIONS, IL DOIT DONC SAISIR LE CENTRE POUR CONNAITRE LES DOSSIERS INDIVIDUELS CONSERVES.
LA COMMUNICATION DES DOCUMENTS S'EFFECTUE EN SALLE DE LECTURE ET SELON LA LEGISLATION EN VIGUEUR FIXANT LES DELAIS DE COMMUNICABILITE DES DOCUMENTS ET LES POSSIBILITES DE DEROGATION :
- CODE DU PATRIMOINE, LIVRE II, ARCHIVES;
- LOI 2008-696 DU 15 JUILLET 2008 RELATIVE AUX ARCHIVES;
Conditions d'utilisation
LA REPRODUCTION DES DOCUMENTS S’EFFECTUE SELON LEUR ETAT. IL EST POSSIBLE D’OBTENIR DES PHOTOCOPIES ET DES NUMERISATIONS.
Description physique
Le fonds après classement consiste en 7,50 mètres linéaires d'archives collectives définitives, conservées dans 18 boîtes à fiches et 25 boîtes de type Cauchard, et 83,75 mètres linéaires de dossiers individuels, conservés dans 670 boîtes type Cauchard.
Classement
Les archives collectives ont été classées de manière thématique par l'archiviste : effectifs (embauche et radiation des personnels), rémunérations, pensions, médecine du travail et Omnium des Produits Azotiques.
Inventaire
Poudrerie nationale d'Angoulême (1898-1975)
Dates
1863 à 1976 Nota : Les documents datés couvrent la période ci-dessus mentionnée. Néanmoins, le fonds comporte également des documents qui ne sont pas datés.Présentation du contenu
Le fonds comporte 18669 dossiers individuels. Les dossiers individuels, cotés AP, sont enregistrés dans la base de données AGAPé (Application de gestion des archives de personnels) et ne sont pas listés dans le présent répertoire (cf § 4 conditions d'accès).
Le fonds traité dans ce répertoire numérique concerne la gestion des personnels de la poudrerie d'Angoulême.
Il comprend des dossiers individuels de personnel nés entre 1846 et 1959 ainsi que des archives collectives (registres, listes, cahiers et états).
TABLE DES SIGLES
CAAPC : Centre des Archives de l'Armement et du Personnel Civil
OPA : Omnium des Produits Azotique
PNA : Poudrerie Nationale d'Angoulême
SHD : Service Historique de la Défense
SNPE : Société Nationale des Poudres et Explosifs
STPE : Service Technique des Poudres et Explosifs
Poudrerie Nationale d'Angoulême
Châtellerault
Les dossiers individuels n'ont pas fait l'objet de tri et sont conservés dans leur état de versement.
Des archives collectives dont la durée d'utilité administrative était écoulée et qui ne présentaient pas d'intérêt historique ont été éliminées. Ces éliminations représentent environ 14,50 mètres linéaires.
La majeure partie des archives du personnel a été conservée sur site par la Société Nationale des Poudres et Explosifs, avant d’être versée au CAAPC.
SOURCES COMPLEMENTAIRES
Série 2 A 2 – Répertoire n° 0291 – Archives de la direction des programmes et des affaires industrielles de l'armement – édition de février 1989
Série 3 A 2 – Répertoire n° 821 – Archives de l'Inspection Technique des Poudres et Explosifs – édition d'avril 2009
Série 2 J 1 – Répertoire n° 800 – Archives de l'ingénieur général de l'armement CHOSSON (1882-1970) – édition de janvier 2001
Bulletin d'information et de liaison : L'Armement – n°70 d'avril 1982
La poudrerie d'Angoulême fut créée par ordonnance royale du 22 septembre 1819 afin de remplacer celle de Saint-Jean d'Angély qui, fondée en 1664 pour approvisionner le port de Rochefort, fut complètement détruite par une explosion le 25 mai 1818.
La production de poudres noires débuta en juin 1826, celle du coton-poudre en 1888. En 1914, la capacité journalière de production de la poudrerie était de 7,5 tonnes de poudres noires et de 18 tonnes de coton-poudre. Elle fabriquait également l'acide nitrique nécessaire à la fabrication du coton-poudre. Le personnel employé comprenait 4 ingénieurs, 60 agents et sous-agents et 1635 ouvriers.
Pendant la guerre 1914-1918, la réalisation des programmes successifs, de plus en plus importants, imposés par l'état de guerre, provoqua une extension considérable de l'établissement. Des usines nouvelles furent construites ainsi que des ateliers de réparations, des magasins, des bureaux, des logements, des locaux de restauration… En 1914, la superficie de la poudrerie était de 126 hectares.
La schneidérite, l'acide nitrique synthétique, la dinitronaphtaline, la tolite, l'oléum, le superphosphate, l'ypérite et le peroxyde d'azote vinrent s'ajouter à la fabrication des poudres noires et celle du coton-poudre. A partir de mai 1915, la production des poudres noires augmenta et principalement la poudre F3. Les modifications apportées aux installations eurent pour but d'augmenter à la fois la sécurité et la production. De 60 tonnes par jour fin 1915, la production de coton-poudre passa à 120 tonnes par jour début 1917.
A la signature de l'armistice, la poudrerie d'Angoulême couvrait une superficie de 200 hectares environ.
En 1936, une unité de production de nitroglycérine, constituant essentiel de la dynamite, fut construite.
Dès la mobilisation de 1939, l'effectif de la poudrerie augmenta considérablement. Des ingénieurs et des agents du cadre de réserve, des mobilisés des compagnies de renforcement (le 30 novembre 5100 hommes avaient rejoint la poudrerie), des ouvriers et ouvrières civils furent recrutés.
Des travailleurs Indochinois commencèrent à arriver en mars 1940.
L'occupation allemande provoqua l'arrêt de toutes les fabrications le 18 juin 1940 et le licenciement d'une grande partie du personnel. En 1941, la poudrerie fut donnée en location à la société Omnium des Produits Azotiques en vue d'y assurer des fabrications pour l'armée allemande. Toutefois, un petit noyau de personnel "poudres" y fut maintenu. Ce personnel se composait en 1944, d'un ingénieur militaire, d'un ingénieur des travaux de poudrerie, de 2 agents de poudrerie, de 18 employés ou dessinateurs, de 45 ouvriers et d'une assistante sociale.
Le 20 mars 1944, la poudrerie subit un violent bombardement allié. La quasi-totalité des installations de fabrication de coton-poudre fut détruite et les dégâts furent importants dans d'autres parties de la poudrerie. Une seule victime fut à déplorer car le personnel avait eu le temps de se disperser.
Toutes les fabrications de l'OPA furent définitivement arrêtées à cette date.
La poudrerie fut libérée le 31 août 1944. L'ancien personnel fut réembauché. Les ruines des ateliers détruits furent déblayées et des travaux de remise en état furent entrepris.
En février 1945, la fabrication de poudres noires reprit et en juillet celle de coton-poudre.
En 1951, débuta la production de blocs de propergols solides pour autopropulsion en poudre à double base moulée, dénommée Epictète (procédé développé par le Centre d'Etudes du Bouchet).
En 1963, le besoin des Armées diminuant fortement, la production de coton-poudre fut interrompue puis en 1965 celle de la poudre noire.
Au 1er janvier 1965, l'effectif de la poudrerie était de 565 personnes.
Suite à la fermeture de l'Atelier de Chargement de Pont de Claix en 1969, les fabrications d'engins lacrymogènes et fumigènes furent transférées sur le site d'Angoulême.
Dans le cadre de la Réforme des Poudres, la poudrerie d'Angoulême fut apportée à la Société Nationale des Poudres et Explosifs (SNPE) en avril 1975. L'établissement employait encore 150 personnes avant de fermer définitivement en 2004.
Dernière modification le 08/02/2022