Conditions d’accès
Archives publiques
LES INFORMATIONS ENREGISTREES DANS LA BASE DE DONNEES AGAPE SONT DESTINEES AUX PERSONNELS DU CAAPC AYANT BESOIN D'EN CONNAITRE. LE LECTEUR NE PEUT PAS ACCEDER DIRECTEMENT AUX INFORMATIONS, IL DOIT DONC SAISIR LE CENTRE POUR CONNAITRE LES DOSSIERS INDIVIDUELS CONSERVES.
LA COMMUNICATION DES DOCUMENTS S'EFFECTUE EN SALLE DE LECTURE ET SELON LA LEGISLATION EN VIGUEUR FIXANT LES DELAIS DE COMMUNICABILITE DES DOCUMENTS ET LES POSSIBILITES DE DEROGATION :
- CODE DU PATRIMOINE, LIVRE II, ARCHIVES ART. L 213-1, 213-2 ET 213-3.
Conditions d'utilisation
LA REPRODUCTION DES DOCUMENTS S’EFFECTUE SELON LEUR ETAT. IL EST POSSIBLE D’OBTENIR DES PHOTOCOPIES ET DES NUMERISATIONS.
Description physique
Le fonds après classement consiste en 2,38 mètres linéaires d'archives définitives, conservées dans 19 boites dont 10 de type Cauchard et 32,5 mètres linéaires de dossiers individuels, conservés dans 260 boîtes type Cauchard.
Classement
Les archives collectives ont été classées de manière thématique par l'archiviste : effectifs (embauche et radiation des personnels), avancement et médecine de prévention travail (accidents du travail).
Inventaire
Gestion du personnel de la poudrerie nationale de Ripault (1905-1973)
Dates
1905-1973 Nota : Les documents datés couvrent la période ci-dessus mentionnée. Néanmoins, le fonds comporte également des documents qui ne sont pas datés.Présentation du contenu
Le fonds comporte 10176 dossiers individuels. Les dossiers individuels, cotés AP, sont enregistrés dans la base de données AGAPé (Application de gestion des archives de personnels) et ne sont pas listés dans le présent répertoire (cf § 4 conditions d'accès).
Le fonds traité dans ce répertoire numérique concerne la gestion des personnels de la poudrerie du Ripault.
Il comprend des dossiers individuels de personnel nés entre 1825 et 1947 ainsi que des archives collectives (registres, listes, cahiers).
TABLE DES SIGLES
CAAPC : Centre des Archives de l'Armement et du Personnel Civil ;
PNR : Poudrerie Nationale du Ripault ;
SHD : Service Historique de la Défense.
Poudrerie Nationale du Ripault
Châtellerault
Les dossiers individuels n'ont pas fait l'objet de tri et sont conservés dans leur état de versement.
Des archives collectives dont la durée d'utilité administrative était écoulée et qui ne présentaient pas d'intérêt historique ont été éliminées. Ces éliminations représentent environ 2,92 mètres linéaires.
Suite à la reprise des poudreries par la SNPE, les dossiers individuels de personnels en retraite ou radiés ainsi que les archives collectives ont été regroupés sur le site de l'antenne de Sevran du Service technique des poudres et explosifs, avant d’être versés au CAAPC.
SOURCES COMPLEMENTAIRES
Série 2 J 1 – Répertoire n° 800 - Archives de l’ingénieur général de l’armement CHOSSON (1882-1970) – édition de janvier 2001.
La poudrerie du Ripault fut créée en 1786 afin d'utiliser une chute de l'Indre libérée par l'arrêt de la tréfilerie qui en tirait parti depuis 1772.
De 1819 à 1821, l'Etat acheta de nombreux terrains afin d'agrandir et de moderniser la poudrerie. Cependant, le 9 août 1825, une explosion faisant 12 victimes détruisit la presque totalité de l'établissement.
En 1848-1849, des canaux furent créés ainsi que les premières usines à meules.
En 1874, les terrains sur la rive gauche furent achetés afin de créer une poudrerie à vapeur composée de 8 usines. Une voie ferrée fut installée en 1875.
En 1894 et 1914, la superficie de la poudrerie était respectivement de 50 hectares et de 56 hectares.
A partir de 1902, de nouveaux bâtiments furent construits sur les terrains existants de la rive gauche.
Au point de vue administratif, l'Etablissement fut l'une des quatre poudreries passées au service de l'Artillerie, spécialement destinée à la fabrication des poudres de guerre à la suite de la suppression de la Direction des Poudres et salpêtres par décret du 17 juin 1865.
La poudrerie fut à nouveau rattachée au Service des Poudres et Salpêtres le 1er janvier 1880 (sur ordre de Monsieur le Ministre de la Guerre le 12 novembre 1879).
Entre 1915 et 1917, une nouvelle usine B et une usine Bal furent créées, agrandissant la superficie de la poudrerie à 87 hectares.
Toutefois en 1920, la poudrerie fut mise en sommeil.
Le 17 juin 1940, le personnel se replia sur Bergerac et les dépôts furent détruits. La poudrerie fut occupée jusqu'en février 1942.
Au moment de la guerre, la Poudrerie nationale du Ripault était dotée de bâtiments à vocation sociale : une école primaire et un logement pour l'institutrice, une salle de douches et des bains-douches, un restaurant coopératif et deux réfectoires, un magasin de vente de la coopérative, une laiterie et une buanderie.
Une infirmerie fut également mise à la disposition des Ripaulins : salle d'attente, cabinet de médecin, pharmacie, sanitaires, bâtiment d'épouillage et de stérilisation, bâtiment destiné à la chirurgie et aux pansements, douches, baignoires et appareil de microphotographie.
En 1943, l'explosion d'un silo provoqua d'importantes pertes humaines : 54 morts, 19 disparus, 136 blessés graves et 129 blessés légers. Les dégâts matériels furent considérables. Cependant, de 1943 à 1945, la poudrerie fut reconstruite et remise en état.
En 1944, une école d'apprentissage était créée. Les apprentis, généralement des fils des employés, étaient formés dans les disciplines suivantes : tournage, ajustage, menuiserie, électricité, chaudronnerie et fraisage. Une convention signée en 1950 transforma cette école en un centre dépendant de l'Education nationale.
Lors des commandes « off-shore », de 1953 à 1957, la Poudrerie du Ripault connut une activité considérable. Des équipements appropriés furent mis en place, tel un tour de mélange des poudres permettant de traiter 20 tonnes à la fois.
Cependant, dès la fin des années 1950 le potentiel de production de poudres B du Service s'avéra trop élevé.
A partir de 1957, les employés furent licenciés, replacés ou mutés. Les machines furent démontées, vendues ou expédiées dans d'autres poudreries, des stocks de poudre furent détruits, d'autres évacués.
En 1959, la décision fut prise par le ministre des Armées de fermer la poudrerie du Ripault.
En 1961, le gouvernement prit la décision de céder l'emprise de la Poudrerie au Commissariat à l'Energie Atomique. Ainsi naquit le Centre d'Etudes du Ripault, chargé des études et de la fabrication des compositions explosives entrant dans la confection de l'arme nucléaire. La vocation de l'établissement demeura pyrotechnique.
La fermeture de cet établissement devint effective en 1961, avec le transfert des fabrications de balistites à Saint-Médard-en-Jalles.
En 1928, les effectifs étaient de 286 personnes, et de 368 en 1931. En 1948, l'usine employait 542 personnes dont 160 poudriers et 92 cadres de réserve. En 1950, les effectifs étaient de 440 personnes puis en 1951, des commandes importantes de poudres apportèrent un surcroît d'activité qui nécessita l'embauche de 80 ouvriers à partir d'octobre.
Dernière modification le 08/02/2022