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Rapports et correspondance relatifs à l'année 1930. Grand succès de la pièce : « l'affaire Dreyfus » jouée dans un quartier populaire de l'est berlinois (3 janvier 1930) ; le désir de rapprochement manifesté par le général Groëner, dans une conversation avec l'attaché militaire, est-il sincère ? (10 janvier 1930) ; la situation politique allemande reste actuellement obscure et troublée (15 janvier 1930) ; la situation économique allemande est saine : la dépression actuelle est plus psychologique que réelle (31 janvier 1930) ; analyse d'un livre allemand sur le désarmement, violente diatribe contre la volonté française de ne pas désarmer (4 février 1930) ; échange de documents historiques sur la bataille de la Marne en 1914 (4 février, 19 avril 1930) ; à propos de la projection d'un film de propagande soviétique : recrudescence de la propagande communiste (18 février 1930) ; l'Allemagne, peu de temps après l'évacuation de la Rhénanie, réclamera l'abolition d'un statut militaire qui lui a été imposé par le traité de Versailles, en revenant au service militaire général obligatoire et en se pourvoyant d'un matériel militaire moderne : avions, chars de combat, artillerie lourde. Si nous devions faire des concessions à l'Allemagne, c'est à propos de cette question de matériel moderne qu'elles auraient les moins dangereux effets (11 mars 1930) ; à la foire technique de Leipzig, le hall des machines-outils est vraiment remarquable (11 mars 1930) ; en ratifiant le plan Young, le 12 mars, le maréchal von Hindenburg a singulièrement éclairci la situation en Allemagne : la détente ainsi provoquée sera-t-elle durable ? (18 mars 1930) ; un rapprochement militaire entre l'Allemagne et l'Italie semble peu probable actuellement, mais la situation pourrait changer si un gouvernement de droite arrivait à s'établir en Allemagne (26 mars 1930) ; le vote du plan Young a suscité, devant le Reichstag, des débats très animés, même l'orateur du Centre, modéré, a marqué des réserves importantes sur le plan Young (28 mars 1930) ; situation ethnique du corridor polo-nais, courants d'immigration et d'émigration-carte (16 avril 1930) ; le nouveau cabinet Bruning est issu d'un profond mouvement de réaction, il doit éveiller toute notre vigilance ; l'Allemagne traverse une crise de mécontentement contre la social-démocratie qui l'a mal administrée et mal gouvernée (22 avril 1930) ; publications injurieuses pour l'armée française (28 avril 1930) ; avec la diminution saisonnière du chômage, il faut compter normalement sur une amélioration sensible de la situation économique de l'Allemagne (6 mai 1930) ; visite des usines Junkers, la puissance des moteurs de l'avion géant J 38 va être portée de 2 000 à 2 400 chevaux (28 mai 1930) ; l'opinion publique est maintenant beaucoup plus favorable à l'armée, grâce à l'influence de la propagande des nationalistes ; celle des communistes dans la Reichswehr a complètement échoué (6 juin 1930) ; l'opinion publique allemande et l'évacuation de la Rhénanie : les cérémonies officielles célébrées à cette occasion dans toute l'Allemagne ont eu lieu avec le concours unanime et enthousiaste de la population (2 juillet 1930) ; note au sujet des incidents survenus en Rhénanie après notre départ (9 juillet 1930) ; les attachés français et polonais ne seront pas invités aux grandes manœuvres allemandes (10 juillet 1930) ; crise politique en Allemagne (23 juillet 1930) ; divers indices semblent prouver l'existence de sections militaires de pilotage (23 juillet 1930) ; des pourparlers seraient en cours pour l'achat d'un châssis Citroën sur chenille Kegresse (28 juillet 1930) ; le général von Seeckt serait candidat aux élections du 14 septembre : certains milieux politiques allemands voient en lui le successeur éventuel du maréchal Hindenburg (12 août 1930) ; article violent de la presse hitlérienne contre la politique française (13 août 1930) ; succès allemand au second circuit international européen, dû à la qualité des moteurs : il faut espérer que notre industrie aéronautique saura se ressaisir à temps et qu'elle ne risquera pas, par sa passivité, de se laisser évincer un jour par les firmes d'Outre-Rhin (13 août) ; « Les plans de guerre du ministère des Affaires étrangères », article pacifiste paru dans le « Welt am Abend »(13 août 1930) ; article d'un hebdomadaire populiste relatif à la candidature du général von Seeckt aux élections du 14 septembre 1930 (18 août 1930) ; le film sur l'affaire Dreyfus (brochure illustrée jointe), réalisé grâce à l'apport de capitaux fournis par des israélites et dont la plupart des auteurs seraient israélites, est destiné à démontrer la partialité systématique dont les juifs sont les victimes ; il est réellement désagréable pour nous (18 août 1930) ; le général von Hammers-tein s'oppose à ce que les attachés militaires français, belge et polonais assistent aux manœuvres allemandes, en raison de l'excitation de l'opinion publique contre la France et de « l'hostilité de la Reichswehr » ; en fait, la direction des affaires militaires passe aux violents, aux généraux prêts à favoriser une dictature ou un coup d'éclat, tels von Hammersteinet von Schleicher. L'équipe nouvelle, qui arrive à la tête de l'état-major allemand, se caractérise par la haine de la France et de la Pologne, le désir d'effectuer un rapprochement encore plus intime avec la Russie, une collusion complète avec les éléments les plus violents des partis de droite (26 août 1930) : la Reichswehr tout entière, depuis le général Groener jusqu'au dernier tambour, est animée de la plus violente hostilité contre nous et contre la Pologne ; toutes les armes sont bonnes pour exciter contre nous l'opinion publique allemande ; cet état d'esprit s'accentue plus que jamais (28 août 1930) ; le successeur du général Heye sera le général von Hammerstein (10, 23 septembre 1930) ; rapports de la Reichsheer avec l'armée russe : des officiers russes font des stages en Allemagne et le Reichswehrministerium verserait annuellement à la Russie une somme de 200 millions de marks pour l'entretien des écoles et des usines ; « je suis convaincu qu'il existe une convention militaire réglant la coopération des deux pays en cas de guerre » (17 septembre 1930) ; aux élections du 14 septembre, les résultats des nationaux-socialistes ont dépassé toutes les prévisions : l'hypothèse d'un coup d'état fasciste ne doit pas être exclue (17 septembre 1930) ; envoi d'un article au directeur de la « Revue des Deux Mondes » : « J'ai été étonné beaucoup moins du succès des Hitlériens que de l'exaspération avec laquelle les catholiques ont mené la lutte contre la social-démocratie... Il est temps que l'opinion française s'éveille de cette chimère de la réconciliation et de l'entente » (18 septembre 1930) ; à propos des récentes manœuvres de la Reichswehr : la troupe, soldats et sous-officiers, les officiers subalternes, paraissent complètement gagnés au national-socialisme. Si le maréchal von Hindenburg venait à démissionner, la Reichswehr prendrait tout de suite parti pour les nationaux-socialistes si ceux-ci tentaient un coup d'État (24 septembre 1930) ; les grandes manœuvres allemandes de septembre 1930, avec photographies et extraits de presse (15 octobre 1930) ; la situation politique en Allemagne après la rentrée du nouveau Reichstag : si les extrémistes de droite tentent un coup d'État, quelle sera l'attitude de la Reichswehr ? (9, 15, 23 octobre 1930) ; réceptions officielles à l'occasion du départ du général Tour-nès de Berlin : comme le général Heye il y a deux ans, le général von Hammers-tein expose l'impossibilité d'un rapprochement franco-allemand en faisant du réarmement de l'Allemagne la condition sine qua non d'une entente avec nous : depuis dix-huit mois, il était prévisible que la revendication essentielle de l'Allemagne serait, très peu de temps après l'évacuation de la Rhénanie, le rétablissement de sa puissance militaire (10 novembre 1930) ; « note sur un avenir possible des relations franco-allemandes considérées d'un point de vue militaire » : le dissentiment entre les deux pays est essentiellement grave puisqu'il oppose des intérêts vitaux, ce n'est pas en désarmant davantage que nous maintiendrons plus aisément l'Allemagne « dans l'observance des traités » ; le premier but de notre politique militaire est de réussir à y maintenir l'Allemagne jusqu'en 1934 ou 1935, date à laquelle il n'y aura plus aucun homme instruit au cours de la guerre 1914-1918 et apte à figurer comme réserviste dans les troupes de campagne ; nous n'avons pas suffisamment marqué, dans le ton, notre ferme volonté de ne rien céder sur certains points définis (18 novembre 1930) ; selon un document anonyme (provenant des cercles pacifistes ?) des manœuvres avec aviation auraient lieu en février 1931 (25 novembre 1930) ; article de la « Berliner Tribune », du 22 novembre : « Tournès s'en va-Chapouilly arrive » (27 novembre 1930) ; transmission d'une note où un industriel allemand, Arnold Rechberg, parle à nouveau de ses projets de rapprochement militaire franco-allemand (27 novembre 1930) ; à la suite de violentes manifestations des nationaux-socialistes, suspension de la projection du film « A l'Ouest rien de nouveau » (10 décembre 1930) : la situation politique allemande est marquée par la faillite du régime parlementaire ; l'autorité est détenue par le président d'Empire « qui gouverne avec deux hommes : le chancelier Bruning et le général von Schleicher » (10 décembre 1930) ; manœuvres d'hiver de la Reichsheer-avec coupures de presse et carte (23 décembre 1930).

Dates

1914-1930

Last modification on 24/12/2021

Format Physique Vincennes