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[Dossier 1] Rapport d'ensemble sur l'année 1925 (30 janvier 1926). La population, les races musulmanes, chrétiennes et juives, les religions ; état des finances, dettes extérieure et intérieure ; les grandes régions de culture et leurs produits, priorité donnée par Mustapha Kemal à la modernisation de l'agriculture ; régions minières et industrielles, notamment le bassin houiller d'Héraclée, retard de l'équipement, défaut presque complet d'outillage et manque total de techniciens ; déficit du commerce extérieur (35 millions de livres turques), les relations commerciales sont peu développées avec la France pour diverses raisons, les autres nations n'ont pas de situation plus privilégiée qu'elle, mais font des efforts plus sérieux pour écouler leurs produits ; situation des communications : tout à fait déplorable, effort « acharné » du gouvernement pour doter la Turquie d'un réseau ferré stratégique ; politique intérieure : régime du parti unique, le « Parti du Peuple », dirigé par Mustapha Kemal et Ismet Pacha ; dangereuse propagande anti-française menée notamment par l'Allemagne et la Grande-Bretagne pour combattre la prépondérance française ; politique extérieure : « déception très amère » après l'attribution par la Société des Nations du vilayet de Mossoul à l'Irak : cette décision porte une forte atteinte au prestige de la France dont la politique générale apparaît aux dirigeants d'Angora comme subordonnée aux exigences de la politique britannique ; organisation militaire : le haut commandement, composition et attributions du conseil supérieur de la Guerre, institué à l'imitation du modèle français, et réuni pour la première fois le 23 décembre au sujet de l'affaire de Mossoul, « l'état-major turc est la partie la mieux organisée de toutes les institutions de la Turquie, il est véritablement l'âme de l'armée et l'on peut dire de la nation tout entière » ; le recrutement a pu être amélioré grâce à la réorganisation de la gendarmerie, loi de recrutement en vigueur, le contingent annuel est d'environ 50 000 hommes ; régions territoriales et grandes unités : 9 corps d'armée à 2 D.I. en temps de paix, probablement dédoublés en cas de guerre : l'armée mobilisée aurait alors 1 000 000 à 1 200 000 hommes ; encadrement : avancement, soldes et pensions, formation des officiers et sous-officiers, officiers de réserve ; composition et effectifs des armes ; l'avancement est très différent selon les armes et souvent dans la même arme ; effort pour unifier l'armement portatif en Mauser ; les principales fabriques d'armes sont des usines appartenant à l'État et ont été installées par Abdul Hamid, les Turcs s'efforcent de créer une industrie de guerre nationale (implantation d'une fabrique à Angora) ; le point faible reste le défaut de ressources matérielles et notamment le manque de stocks de munitions ; hypothèses sur les plans concernant les divers théâtres d'opérations ; l'instruction des officiers est d'un niveau supérieur à celle des autres catégories sociales (conséquence du soin apporté par Abdul Hamid aux écoles militaires), aussi forment-ils le principal élément dirigeant du pays (l'Assemblée nationale est composée d'un nombre important d'officiers), leur instruction tactique et stratégique est bonne, mais médiocre au point de vue technique malgré l'envoi de nombreux stagiaires et uniquement en France ; persistance de l'influence allemande dans la doctrine et les règlements, engagement d'instructeurs allemands, le moral est très élevé, les soldes des officiers sont supérieures à celles de l'armée française (le budget militaire représente 24 % du budget national), le prestige du Ghazi est considérable ; conclusion optimiste : le relèvement intérieur du pays sera très rapide, son influence croissante, sa puissance militaire considérable, il faut donc préparer l'alliance franco-turque : « la politique de François Ier, basée sur la situation géographique de l'Empire Ottoman, reste aussi vraie aujourd'hui qu'au XVIe siècle » ; [d. 2] la démission du commissaire à l'Intérieur est une victoire de la tendance modérée du Parti du peuple (13 janvier 1925) ; litige sur la délimitation de la zone démilitarisée des Détroits (27 janvier 1925) ; la nomination de Constantin VII comme patriarche œcuménique ravive la tension gréco-turque et amène le gouvernement à prendre des précautions militaires (3, 6, 9, 10, 17, 23 février, 10 mars 1925) ; incident provoqué par les Turcs à la commission d'enquête de Mossoul (10 février 1925) ; le gouvernement négocie l'achat de cartouches « Mauser » et de fusils mitrailleurs en France (13 février 1925) ; le soulèvement des Kurdes avive des querelles internes dans le Parti du peuple et provoque la chute du cabinet Fethi Bey (24, 27 février, 3 mars 1925) ; mesures rigoureuses prises par le nouveau cabinet d'Is-met Pacha pour lutter contre la révolte kurde et aussi contre l'opposition inté-rieure (10 mars 1925) ; réactions favorables après la nomination d'Albert Sarraut comme ambassadeur de France à Constantinople et le voyage de Franklin-Bouillon, considérés comme un moyen de resserrer les liens franco-turcs, considérations sur la solidarité panislamique et les relations franco-turques (16 mars 1925) ; l'insurrection kurde aggrave les difficultés financières (17 mars 1925) ; travaux de la commission de démilitarisation des frontières en Thrace (7 avril, 14 juin 1925) ; démobilisation des troupes du Kurdistan (30 mai 1925) ; voyage de l'attaché militaire français à Angora (2 juin 1925) ; hypothèse sur le voyage du maréchal Fevzi Pacha en Thrace (4 juin 1925) ; intérêt porté par l'état-major turc au « fusil automatique » (fusil mitrailleur) français (12 juillet 1925) ; désir de l'état-major de faire venir des instructeurs militaires français et d'envoyer des officiers en stage en France (2 août 1925) ; les autorités militaires demandent la participation d'officiers turcs à des manœuvres françaises (16 août, 4 septembre 1925) ; règlement sur le survol aérien de la Turquie et croquis des zones interdites (9, 17, 25 septembre 1925) ; échange de publications militaires françaises et turques (22 juin, 6, 22 juillet, 25 août, 2, 30 septembre, 26 octobre, 19 Novembre 1925) ; les mouvements militaires dans les vilayets orientaux apparaissent davantage comme une pression diplomatique que la préparation réelle d'une attaque contre Mossoul (30 septembre, 31 octobre, 1er, 28 décembre 1925) ; engagement d'anciens officiers allemands comme professeurs dans les écoles militaires (14 octobre 1925) ; rapport sur la situation en Turquie : l'insurrection kurde est réprimée, la presse étouffée et l'opposition anéantie, l'action personnelle du Ghazi est déterminante ; la question de Mossoul demeure préoccupante, état des relations avec l'U.R.S.S., la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne, les États balkaniques et la France, l'armée est l'objet de « tous les soins du gouvernement » (5 novembre 1925) ; projets de formation de techniciens militaires et de construction d'usines d'armement (20 décembre 1925) ; effectifs de la gendarmerie et des gardes-frontières, projet de fusion de la gendarmerie et la police (29 décembre 1925) ; [d. 3] questions aéronautiques. Vive concurrence internationale pour la fourniture de matériel aéronautique, notamment entre les firmes Bréguet, Junkers et Ansaldo (9, 13, 19 janvier, 3 février, 16 septembre, 30 octobre, 26 décembre 1925) ; rôle de l'association aéronautique turque pour promouvoir le développement de l'aviation (11 février, 11 mars, 22 avril, 13 mai, 3 juin, 15 juillet, 5 août, 16, 30 septembre, 28 décembre 1925) ; l'aviation militaire d'après une source soviétique (3 septembre 1925) ; rapport sur la situation de l'aviation civile et militaire dans les domaines du matériel et de la formation du personnel (30 octobre, 28 décembre 1925).

Dates

1925-1926

Last modification on 24/12/2021

Format Physique Vincennes