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Archives publiques
Librement communicable.
Description physique
950 articles, soit 33.84 mètres linéaires
Inventarios
Quatrième bureau de l'État-Major de l'Armée (1879-1940)
Fechas
1879-1940Présentation du contenu
Le fonds décrit dans le présent répertoire rassemble la plus grande partie des archives produites par le 4e bureau de l'état-major de l'Armée (EMA) et ses sections. Ces archives, conservées jusque 1940 par l'EMA, font partie des archives désignées couramment comme « rapatriées de Russie ». En effet elles ont été saisies par l'armée allemande suite à la défaite française en 1940. En 1945, les Soviétiques ont à leur tour spolié ces documents à Potsdam, d'où ils les ont emmenés à Moscou. Les documents sont finalement restitués à la France à la fin des années 1990.
Ce fonds complète un ensemble d'archives moins important en volume : les archives du 4e bureau de l'EMA déjà conservées et décrites dans la série N des archives de la Guerre.
Toutes ces archives procèdent de l'activité du 4e bureau, organe chargé des étapes, des transports par voie terrestre ou par eau, des ravitaillements et évacuations, de la poste et de la trésorerie aux armées.
La typologie documentaire reflète à la fois la diversité des missions dévolues au 4e bureau et le caractère inévitablement technique des transports et de la régulation.
Un premier ensemble de documents est composé de dossiers de principe relatifs à l'organisation générale des transports. La correspondance des sections, les collections de textes réglementaires, les dossiers relatifs à l'emploi et à la formation du personnel du 4e bureau et du service militaire des chemins de fer en font partie.
Un deuxième ensemble concerne le cœur de l'activité du 4e bureau : la préparation et l'exécution des transports, ravitaillements et communications. La production documentaire se traduit donc par les travaux visant à rédiger les plans de transport et de mobilisation (notes, directives ou instructions), les dossiers des exercices annuels qui permettent d'entraîner les cadres et les régulateurs, ou encore les tableaux des marches de transport et les journaux de mobilisation, produits lors de la mise en œuvre des plans.
Un troisième ensemble concentre la documentation technique : travaux, états d'avancement, ouvrages d'art et matériels de transport sont étudiés et décrits avec précision.
Une très grande majorité des dossiers concerne le transport par voie ferrée, tandis qu'un faible volume d'archives est relatif au transport par voie navigable. À ce titre il s'avère intéressant de compulser les archives des différentes sections de chemins de fer de campagne, pour lesquelles peu d'archives étaient conservées jusque-là. Le régime financier des transports militaires, le prêt ou la restitution de matériel de chemin de fer figurent aussi parmi les questions traitées en profondeur.
Traduisant les valeurs militaires, la camaraderie et l'esprit de corps, certains documents illustrent la forte cohésion qui unit les officiers de réserve du service militaire des chemins de fer : les bulletins de liaison ou d'information du service militaire des chemins de fer, ou encore les notes personnelles et les textes de conférence donnent à voir, non loin des archives administratives, froides et exclusivement techniques, l'attachement à un service très particulier.
Notons enfin que le chercheur trouvera parmi les notes et bulletins de renseignements touchant les chemins de fer allemands des documents en langue allemande.
Comme il l'a été indiqué supra, les archives décrites dans ce répertoire complètent de manière significative les fonds du 4e bureau de l'EMA déjà classés.
En matière d'organisation et de fonctionnement, les archives donnent à voir les travaux courants du 4 e bureau, notamment à travers les registres chronologiques de correspondance des sections.
En matière de formation des officiers et des compétences techniques qu'ils détiennent, les fonds sont très éclairants. Ainsi un grand nombre d'articles touche la formation et le perfectionnement du personnel du service militaire des chemins de fer. Les officiers notamment acquièrent là des compétences techniques, mises en œuvre au cours d'exercices périodiques de grande ampleur. Les cours de perfectionnement, les conférences, les dossiers d'exercices en laissent la trace. Le rôle du personnel des sections de chemins de fer de campagne durant la Première Guerre mondiale est également mis en valeur. Mobilisés, investis aux côtés de sapeurs du génie ou de travailleurs d'infanterie, les agents des chemins de fer sont très engagés et beaucoup de dossiers concernent leur gestion et leur organisation.
La construction et l'aménagement du territoire sont d'autres matières que le chercheur peut toucher du doigt. En effet les projets de construction et d'électrification de lignes de chemin de fer se sont accrus sous la Troisième République, avec la participation ou sous le contrôle du 4e bureau, lorsqu'un intérêt stratégique pour la défense se dessine. À la fin du XIXe siècle les projets apparaissent nombreux ; à l'issue de la Première Guerre mondiale, l'entretien des lignes et l'amélioration des réseaux sont parmi les priorités.
Enfin, les missions du 4e bureau dans l'intérêt de la défense nationale hors des frontières métropolitaines sont mises en lumière de manière aiguë. Le 4e bureau organise en effet le service des postes au Levant notamment, et les archives permettent d'appréhender sous bien des aspects la présence française là-bas. Toujours à l'écoute des crises politiques ou diplomatiques qui pourraient avoir des répercussions sur la mobilisation et le transport des troupes ou des matériels, le 4e bureau suit avec attention les grèves et sabotages dans la Ruhr en 1923-1924 ou encore les tensions politiques en Tchécoslovaquie en 1938. Enfin dans les années 1920-1930, connaître le réseau des chemins de fer allemands, anticiper sur les mesures prises en temps de guerre est d'importance stratégique. Le 4e bureau rassemble donc des études, des bulletins de renseignements, des documents en allemand.
Ministère de la Guerre
Vincennes
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Transports et ravitaillement
Plans de transport
Chemins de fer
Postes
Versés sans ordre au Service historique de l'armée de Terre en deux versements successifs, les dossiers ont été analysés chacun de manière distincte. En effet une première partie revenue en 1994 a fait l'objet d'un inventaire initial publié en 1997. Il décrit 70 cartons du 4e bureau. Un deuxième rapatriement, plus important en volume pour le 4e bureau, est intervenu à la fin des années 1990 et la décision a été prise de fusionner les deux ensembles et donc de reprendre le classement initial. Le classement et la description ont été effectués entre 2008 et 2009.
Les missions données au 4e bureau sont toujours plus nombreuses au fil du temps, les attributions sont souvent transférées d'une section à une autre nouvellement créée : le plan de classement unique appliqué en 2009 ne correspond donc pas fidèlement aux plans de classement adoptés successivement par le 4e bureau au cours de son existence sur la période qui nous intéresse entre 1890 et 1940. Néanmoins le chercheur reconnaîtra en chacune des rubriques à venir les principales missions dévolues au 4e bureau.
La masse originale d'archives comprenait des doubles, et en particulier des dossiers de cours de perfectionnement et d'exercice des officiers du 4e bureau ou encore des formulaires vierges. Ils ont été éliminés. Par ailleurs quelque reclassement a pu avoir cours : citons notamment les documentations produite par la direction générale des communications et des ravitaillements aux armées ou par la direction de l'Arrière qui ont été reclassées dans les fonds respectifs de ces entités. 12 Inventaire sommaire des archives de la guerre, série N (1872-1919). Tome 2, sous-séries 1 N à 14 N et
Les spoliations, le vrac initial, les reclassements et atermoiements de l'archiviste d'aujourd'hui ne doivent pas masquer le soin apporté par les services du 4e bureau à leur production documentaire. En effet des plans de classement avaient été proposés tandis que le 4e bureau fonctionnait, cela a déjà été dit. Mais en sus, plusieurs liasses donnent à voir le souci de conserver voire de verser de manière structurée et raisonnée les archives. Nous pouvons ainsi citer un « Plan de classement des archives de la commission de réseau de l'État et de la commission des réseaux secondaires » non daté, une « Demande de consultation des archives de la sous-commission militaire interalliée des chemins de fer de Smyrne » en 1932, un dossier concernant la dévolution des archives de la commission de réseau de la Sarre en 1930-1931, et à un échelon de commandement moindre, une « Proposition de classement des archives du 4e bureau, au sein de l'état-major de la 12e division d'infanterie » non datée.
L'ensemble des dossiers, registres et documents techniques a été reconditionné.
SOURCES COMPLEMENTAIRES
Archives de la Défense
Série M : Dépôt de la Guerre
Sous-série GR 1 M : archives du dépôt de la Guerre, mémoires et reconnaissances.
Rapports, mémoires et études sur l'organisation de l'armée, les transports et le chemin de fer.
Série N : IIIe
République
Sous-série GR 7 N : état-major de l'Armée, 1872-1919
1er bureau, 5e section.
7 N 581-587 : ravitaillement de l'armée d'Orient et de l'armée serbe, cessions de matériels aux puissances alliées ou neutres, des troupes russes en France, de l'armée polonaise et des contingents tchèques et yougoslaves. 1917-1918
4e bureau
7 N 2016-2029 : Documents relatifs aux transports et au ravitaillement, à la mobilisation des
automobiles. 1876-1914
7 N 2030-2078 : Transports maritimes, ports, défense des côtes, voies navigables, chemins de fer ; transports de troupes, de permissionnaires, de prisonniers et d'évacués ; transports et bases françaises en Italie, en Orient, transports, fourniture de matériel et d'armement aux pays alliés, service postal. 1914-1927
Sous-série, GR 7 N : état-major de l'Armée
7 N 4050-4074 : organisation des transports, plans de transports et ravitaillements, repliements ; budgets, travaux ; transports par voie de terre ; voies navigables et maritimes ; voies ferrées. 1920-septembre 1939
7 N 4075-4084 : historique du 4e bureau pendant la guerre de 1939-1940 ; organisation des transports et ravitaillements, matériels et travaux ; transports routiers, voies navigables, chemins de fer et divers. 1939-1940
7 N 4085 : section du personnel du service d'état-major. 1920-1938
14
Sous-série, GR 9 N : directions
9 N 251 : direction du matériel de chemins de fer. 1923-1940
Sous-série GR 16 N : direction de l'arrière, 1914-1919
16 N 2270-2891 : officier de détail » et section du courrier, section organisation, « service courant » et personnel, main-d'œuvre et prisonniers de guerre (PG), armées alliées, service des routes, section de la navigation, service des voies de 0 m 60, commandement et administration du territoire, remontes, artillerie, génie et forêts, Intendance, santé, service postal, inspection générale du service des eaux, inspection des troupes d'étapes, des unités indigènes d'étapes et PG des de la zone des armées, direction des services automobiles, direction des chemins de fer puis direction des transports militaires aux armées, direction de télégraphie ou service télégraphique de 2e ligne. 1914-1919
Sous-série GR 26N : archives et journaux des marches et opérations des petites unités, 1914-1919
GR 26 N 1354-1361 : commandements d'étapes et commissions de gare. 1914-1919
GR 34N : archives et journaux des marches et opérations des petites unités, 1920-1940
34 N 1124 : 7e section de chemins de fer de campagne. 1939-1940
Série NN
GR 16 NN : grand quartier général, 1914-1918
16 NN 222-261 : direction de l'arrière : direction des chemins de fer puis direction des transports militaires aux armées ; services ; section des armées alliées.
GR 19 NN 520-684: direction générale des communications et ravitaillement aux armées, 1914-1930.
GR 19 NN 685-709 : régie des chemins de fer et des territoires occupés.
C'est la guerre de 1914-1918 qui met en lumière l'importance d'une part des transports de troupes par voie ferrée ou automobile au cours de la bataille, et d'autre part des besoins en approvisionnement, et notamment en munitions à satisfaire d'urgence. Les armées françaises ont été confrontées à une situation inédite en temps de guerre, mais elles n'étaient pas sans préparation.
Ainsi les mouvements des troupes sont gérés depuis 1871 par le 1er bureau de l'EMA puis d'un service militaire des chemins de fer et d'un service des étapes vont s'affirmer.
Le 4e bureau de l'EMA est créé pour sa part en 1874 : il est alors le service chargé des étapes et des chemins de fer, du transport des troupes par voies ferrée et navigable. En 1886 la télégraphie militaire vient s'ajouter à ces attributions. En 1889, le service militaire des chemins de fer s'organise : le 4e bureau doit centraliser le service militaire des chemins de fer, tandis que les commissions de réseau sont responsables de l'exécution des transports sur les réseaux des grandes compagnies françaises. Le rôle des chemins de fer est déjà primordial, et les réorganisations successives de l'EMA confirment à la fois les missions du 4e bureau et la place du chemin de fer. Notons qu'en 1912 les transports par voie routière figurent parmi les attributions du bureau ; en 1915 est créée une commission des ports militaires. Autre grande étape, à l'été 1940, le ministère de la Guerre se réorganise : le 4e bureau est chargé des communications et ravitaillements et des transports de toute catégorie. Cette acception très large est encore précisée en 1941.
Le 4e bureau est ainsi chargé de l'organisation générale des transports et communications : il procède à des études et suit les projets en cours, il participe à l'amélioration des voies de communication. Il étudie les questions touchant l'exécution des transports, ravitaillements et évacuations, tant pour le matériel militaire que pour les hommes. Il répartit et emploie la main d'œuvre spécialisée sur les réseaux. Pour le temps de guerre, il traite toutes les questions liées à l'organisation des transports entre la zone des armées et le reste du territoire. La préparation des transports pour la mobilisation, l'exécution des ordres et la mise en place de variantes sont stratégiques, tout comme le suivi de la situation des approvisionnements en vivres, munitions et matériels. Le 4e bureau met sur pied des exercices annuels et périodiques de communications et ravitaillements.
Subordonnés au 4e bureau, de nombreux services traitent de ces questions.
En 1936 est créée une commission militaire des routes et des transports. Elle est constituée en temps de paix auprès du ministre et émet son avis sur l'utilisation des routes pour les besoins de l'armée en temps de guerre, sur les mesures à prendre pour la surveillance et la protection des routes et ouvrages d'art. Il s'agit de faciliter le développement des transports susceptibles d'être utilisés à la mobilisation.
Le service militaire des chemins de fer pour sa part est composé de différents organes, chacun responsable à son niveau de la préparation et de l'exécution des transports : en premier lieu la commission militaire supérieure des chemins de fer ; en second lieu, les organes d'exécution (direction de l'arrière, direction des chemins de fer, régiments de sapeurs de chemins de fer, sections de chemins de fer de campagne).
La commission supérieure des chemins de fer est créée en 1872, et elle est chargée de gérer l'emploi du chemin de fer par les armées. Elle traite de toutes les questions relatives à l'emploi des chemins de fer par l'armée et en particulier de la préparation en temps de paix des transports de mobilisation, et en temps de guerre de la concentration et de la direction des transports. Le chef du 4 e bureau en est membre de droit.
Les troupes de chemin de fer ont pour mission d'exploiter et d'entretenir les voies ferrées. Elles sont composées d'unités de sapeurs de chemin de fer faisant partie des réserves générales du génie, mais aussi des sections de chemin de fer de campagne, formées de personnel des réseaux militarisés et d'unités techniques de télégraphie. Les travaux touchent les voies normales : réparation, construction ou destruction de lignes et d'ouvrages d'art. Les voies militaires de 0,60 sont également gérées par les troupes de chemin de fer qui gèrent les constructions, l'exploitation et l'entretien.
Les commissions de gare sont les organes locaux d'exécution des chemins de fer. L'officier du service militaire des chemins de fer en est le commissaire militaire, aux côtés d'un chef de gare qui est le commissaire technique. Ils travaillent avec du personnel technique et militaire, qui dépendent de la commission de chemin de fer du réseau concerné. Sur son réseau, la commission de gare est chargée des services suivants : bifurcation, embarquement/débarquement, haltes, abreuvage, repas, évacuations sanitaires, notamment. Le commissaire militaire est le commandant d'armes de la gare, et à ce titre responsable du maintien de l'ordre et du respect des consignes et des ordres. Le commissaire technique est quant à lui responsable des mouvements des trains, de l'instruction aux agents des chemins de fer. Les deux commissaires tiennent en commun un journal d'opération qui relate les instructions et ordres reçus, les incidents survenus, les trains formés et expédiés, reçus et déchargés.
La direction générale des communications et ravitaillements aux armées étudie pour le 4e bureau toutes les questions relatives à la préparation de la guerre et qui intéressent le réseau de chemin de fer de la Ruhr, à la fin de la Première Guerre mondiale.
Dans le domaine de l'instruction, le 4e bureau est chargé de la direction de l'école d'instruction des officiers de réserve du service des chemins de fer. Des cours y sont dispensés, et notamment pour les régulateurs de mouvement (officiers affectés aux commissions régulatrices, aux régulatrices de mouvement, aux commissions et sous-commissions de chemins de fer), ou encore aux régulateurs de communications. Les cours normaux forment les commissaires de gare et les adjoints aux différents organes du service militaire des chemins de fer. L'instruction consiste en plusieurs réunions et séances, suivies de travaux à domicile. Les cours se tiennent en salle ainsi qu'à l'extérieur. Une école centrale est à Paris, des centres annexes se trouvent sur chacun des grands réseaux. Les militaires et officiers du 4e bureau doivent en effet avoir une notion précise et sûre des possibilités offertes par le chemin de fer.
Le rôle essentiel des chemins de fer au profit des armées tendrait presque à masquer les autres modes de transports et donc les autres missions du 4 e bureau. L'organisation du 4e bureau, ses attributions et les missions des différentes sections sont précisées dans les organigrammes ci-dessous.
Última modificación el 10/02/2022