Cote
GR/7/N/3209/2-GR/7/N/3219/1
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A Période de l'immédiat après-guerre (1919-1924)
Fechas
1919-1924- Archives de la Guerre (1797-1979, Tome 2 : État-Major des Armées, Directions et Inspections, Gouvernement militaire et région de Paris - GR 7-9N.
- État-Major des Armées, Directions et Inspections, Gouvernement militaire et région de Paris
- TURQUIE
- A Période de l'immédiat après-guerre (1919-1924)
- Rapports, notes, fiches de renseignements, télégrammes, extraits de presse provenant du Commandement des armées alliées en Orient puis du Corps d'occupation français à Constantinople, des divers services de renseignements, des 2e et 3e bureaux de l'E.M.A., de l'attaché militaire français à Londres, des Affaires étrangères, de la Marine, et concernant l'extension du mouvement nationaliste turc, les relations de la Turquie avec les puissances européennes, la rivalité franco-britannique en Orient, le conflit gréco-turc, les différentes négociations de paix, notamment la conférence de Londres, l'accord franco-turc d'Angora, la convention de Moudania et la conférence de Lausanne.
- Rapports divers, notamment du général Franchet d'Espérey, informations rassemblées par les services de renseignements, télégrammes du C.A.A. et du C.O.C., notes du 2e bureau et dépêches de l'attaché militaire français à Londres, relatifs au développement du mouvement nationaliste et à la rivalité franco-britannique. [Dossier 1] A la suite des mesures prises par les britanniques contre des personnalités turques, le général Franchet d'Espérey s'élève contre les tentatives de la Grande-Bretagne pour établir son hégémonie sur la Turquie (30 mai 1919) ; imposante revue des troupes françaises à Constantinople à l'occasion du 14 juillet (extraits de presse) ; rapports du commandant Labonne sur le développement rapide du mouvement nationaliste (1er, 2 août 1919) ; « la force de Mustapha Kemal est surtout faite de la faiblesse des autres », tendance à une hostilité croissante des Turcs envers la Grande-Bretagne qui pourrait dégénérer en un mouvement xénophobe, toute l'influence perdue par la Grande-Bretagne pourrait être regagnée par la France (1er novembre 1919) ; rapports du lieutenant-colonel Mougin et du commandant Labonne : les nationalistes, d'abord disposés à rechercher l'aide de la France, sont de plus en plus hostiles à l'occupation de la Cilicie et à notre politique jugée trop arménophile (7 novembre 1919) ; « la période actuelle des atermoiements accroît chez les musulmans, respectueux de la force, le sentiment de notre impuissance... le mouvement nationaliste tend de plus en plus à représenter l'ensemble des aspirations de la nation » (7 novembre 1919) ; le mouvement de Mustapha Kemal, patriote et nationaliste, devient pan-islamique et xénophobe (8 décembre 1919) ; projet de ligne ottomane de transports aériens, à l'instigation de l'Allemagne, pour combattre l'influence de notre mission aéronautique (19 Novembre 1919) ; [d. 2] rapports établis ou transmis par le général Franchet d'Espérey et son successeur : situation générale en Turquie au début de 1920, le pouvoir du Sultan ne dépasse pas la zone protégée par les baïonnettes britanniques, le mouvement nationaliste qui s'appuie sur le panislamisme et le bolchevisme et a profité des erreurs des Alliés, semble être à son apogée, autorité très grande de Mustapha Kemal, développement de la xéno-phobie, sauf à l'égard des Français, du vilayet de Brousse, le commandant Labonne inspire peu de sympathie aux dirigeants nationalistes, situation calme dans la région de Brousse (janvier-juillet 1920) ; rapports du général Franchet d'Espérey et du lieutenant-colonel Mougin dénonçant la passivité française devant les ambitions de la Grande-Bretagne qui occupe Constantinople et cherche à obtenir l'appui des troupes françaises pour lutter contre les nationalistes (27 décembre 1919, 1er avril 1920) ; « la crainte du bolchevisme domine la situation dans ces pays (Hongrie, Bulgarie), dont les gouvernements et surtout les administrations peu expérimentées et souvent malheureusement peu honnêtes, ont besoin d'être soutenus » (16 janvier 1920) ; [d. 3] S.R. de Constanti-nople : activités des milieux nationalistes turcs en Suisse : « ils considèrent que les bolchevistes constituent pour la Turquie un grave danger en raison de leurs tendances impérialistes », l'Italie favorise l'action des nationalistes turcs pour saper les influences britannique et française au Moyen-Orient, recrutement d'anciens officiers allemands par Enver Pacha, Mustapha Kemal chercherait à se concilier les Arméniens, Enver Pacha organiserait la résistance contre les Bri-tanniques dans l'Azerbaïdjan, échange de notes entre Mustapha Kemal et Tchitcherine « pour mener ensemble la guerre contre l'impérialisme étranger », propagande bolchevique en Turquie, refroidissement entre Mustapha Kemal et les bolcheviks (juillet-décembre 1920) ; influence des éléments monarchistes et germanophiles sur le gouvernement Wrangel, « l'action germano-russe », agissements allemands en Crimée (1920) ; [d. 4] télégrammes provenant du C.A.A. et du C.O.C. relatifs à la situation politique à Constantinople et au mouvement nationaliste, Damad Férid aurait proposé l'établissement d'un protectorat bri-tànnique sur la Turquie, pression des trois hauts commissaires alliés pour obtenir la démission du grand vizir Damad Ferid et pour que le gouvernement de Constantinople trouve un terrain d'entente avec les nationalistes en vue d'accepter le traité de Sèvres (4 août, 21 octobre 1920) ; échec de la répression du mouvement nationaliste, celui-ci se renforce en Thrace et en Asie Mineure (11, 20 mai, 10 juin 1920) ; [d. 5] instructions, télégrammes, notes et bulletins de renseignements du 2e bureau, de la section d'Orient de l'E.M.A, : les actes du général Milne constituent un « véritable coup de force » contre l'autorité du général Franchet d'Esperey et le prestige de la France (19 mars 1920) ; suppression du Commandement en chef des armées alliées d'Orient (4 novembre 1920) et organisation du Corps d'occupation français à Constantinople, placé sous le commandement du général Charpy (mars-décembre 1920) ; notes sur les rivalités internationales en Turquie et le bassin houiller d'Héraclée (23-25 août 1920) ; situation générale en Turquie et dans les pays limitrophes (janvier-juin 1920) ; installation provisoire à Constantinople de l'armée Wrangel (25 novembre, décembre 1920) ; [d. 6] renseignements provenant de l'attaché militaire français à Londres et du War Office : la Grande-Bretagne s'oppose à ce que Franchet d'Espérey assume le commandement en chef des troupes alliées et qu'il reparte pour Constantinople (16 mars 1920) ; situation des forces militaires britanniques en Turquie (1920) ; livraison de matériel de guerre italien à Mustapha Kemal (3 novembre 1920).
- [Dossier 7] Télégrammes des Affaires étrangères, notamment dépêches du haut commissaire français à Constantinople, relatifs à la situation intérieure en Turquie, au mouvement nationaliste, aux relations entre la Turquie et les puissances et aux rivalités internationales, notamment entre la France et la Grande-Bretagne. Projet de traité à imposer à la Turquie et préparatifs en vue d'une action énergique des Alliés en Turquie (février-mars 1920) ; Defrance, haut commissaire français, préconise le respect de l'intégrité de la Turquie, un soutien sans réserve au sultan, des mesures de répression contre les organisations nationalistes, qui se désagrégeraient par suite de la lassitude de la population et de l'attitude de fermeté des Alliés (9 février 1920) ; instructions de Millerand sur la politique française au Proche-Orient ; maintien du mandat français en Syrie aux moindres frais, en ménageant pour cela les susceptibilités turques, recherche d'un accord en Cilicie en faisant valoir les dispositions favorables du gouvernement français à la défense de l'intégrité de la Turquie (10, 21 février, 23 juin 1920) ; les Britanniques accusent les Français de laisser massacrer les Arméniens et de compromettre la position des Alliés, ils préconisent une action vigoureuse à Constantinople (28 février 1920), où ils renforcent constamment leurs positions, au détriment des intérêts français (6, 12 avril, 6 mai 1920) ; ils insistent pour que l'unité du commandement soit réalisée à Constantinople en faveur d'un général britannique, le gouvernement français refuse cette subordination (27 juin 1920) ; le but des Italiens est de se créer des sympathies parmi les Turcs, à quelque parti qu'ils appartiennent (20 août 1920) ; ils favorisent le passage en Mer Noire des bolcheviks qui se rendent en Anatolie (28 octobre 1920) ; les bolcheviks livreraient des armes, des munitions et de l'argent aux nationalistes (25 août 1920) ; hostilité de Georges Leygues à l'évacuation de la Cilicie (4 octobre 1920) ; les Britanniques cherchent maintenant à se rapprocher des nationalistes en profitant des difficultés que ceux-ci semblent commencer à avoir avec les bolcheviks (30 novembre 1920) ; intervention de Berthelot auprès de Lloyd George pour l'amener à accepter une révision du traité de Sèvres (7 décembre 1920) ; le mouvement nationaliste se renforce, notamment par le refus unanime des Turcs d'accepter le traité de Sèvres, il devient de plus en plus intransigeant et compte sur les divergences entre les Alliés (12, 25 décembre 1920).
- S.R. de la Marine : rapports hebdomadaires, notes, télégrammes et revues de presse. [Dossier 1] Rapports hebdomadaires. Le mouvement nationaliste se renforce considérablement depuis la divulgation des clauses du traité de paix, échec de tout rapprochement entre le gouvernement du Sultan et le mouvement nationaliste, le gouvernement officiel, impuissant et sans ressources, ne règne guère que sur Constantinople, le gouvernement nationaliste semble ne se maintenir que par la terreur et l'aide des bolcheviks (passim, notamment 29 août, 1er octobre 1920) ; les nationalistes considèrent comme nulles et non avenues les conventions passées depuis la signature de l'armistice, suspension d'armes le 20 juin entre les forces françaises et les nationalistes, les Arméniens veulent susciter des troubles pour forcer les Français à rentrer en Cilicie et mènent une campagne antifrançaise à Constantinople (27 juin 1920) ; la France a perdu tout prestige auprès des Turcs qui sont persuadés de sa docilité aux décisions prises à Londres, ils lui reprochent davantage cette passivité que sa politique active en Cilicie et en Syrie, sauf quand celle-ci est pro-arménienne et pro-grecque (1er, 17 octobre 1920) ; la Grande-Bretagne, avec « sa politique d'envahissement », constitue la cible de toutes les « haines de l'Islam » (17 octobre 1920) ; l'Italie livre des armes aux nationalistes par Adalia, elle leur accorde toutes les facilités commerciales et nomme un ambassadeur à Constantinople (20 juin, 11 juillet, 22 août 1920) ; entente entre les bolcheviks et les nationalistes turcs contre l'impérialisme occidental, malgré la méfiance des Turcs à l'égard des finalités du bolchevisme et les visées soviétiques sur les Détroits (20 juin, 24 juillet, 2 août 1920) ; russification de Constantinople avec l'arrivée des réfugiés russes (1er octobre, 8 novembre 1920) ; [d. 2] notes diverses du S.R. de la Marine sur les rapports de la Turquie avec la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, les soviétiques et sur les relations franco-britanniques : l'avance grecque en Asie Mineure augmente les chances de la Grande-Bretagne de devenir la tutrice de la Turquie, la passivité française apparaît comme une complicité, la Grande-Bretagne semble être la maîtresse de la population européenne (12 juillet 1920) ; les sentiments antifrançais se développent à cause de l'intervention militaire française en Cilicie et sous l'influence de la propagande bolchevique en Anatolie (24 novembre 1920) ; [d. 3] notes et télégrammes provenant de l'escadre de la Méditerranée Orientale. Les Britanniques font passer leurs intérêts particuliers avant l'intérêt général des Alliés et sont responsables des difficultés (30 juin 1920) ; [d. 4] renseignements journaliers du S.R. de Constantinople d'ordre militaire, politique, économique, fournis par des informateurs divers et extraits de la presse turque, arménienne et britannique, sur la situation en Turquie (novembre-décembre 1920) ; [d. 5] conflit turco-grec : renseignements provenant de Paris, Londres, Constantinople et Athènes, comparaison entre les forces turques et les forces grecques en Asie Mineure, préparatifs et opérations militaires en Anatolie (juin-décembre 1920).
- Notes sur les négociations franco-turques, travaux des 2e et 3e bureaux, télégrammes de l'attaché militaire à Londres et du C.O.C., informations rassemblées par les services de renseignements. [Dossier 1] Les négociations franco-turques de 1921. Texte de l'accord franco-turc négocié à Londres le 11 mars 1921 entre Briand et Bekir Samy Bey, délégué de la Grande Assemblée d'Angora, sur les frontières entre la Turquie et la Syrie ; observations de Robert de Caix, haut commissaire à Beyrouth, sur la brièveté des délais fixés par l'accord de Londres pour l'évacuation de la Cilicie et des territoires situés au nord de la nouvelle frontière turco-syrienne, réponse de Briand : « ni l'opinion publique en France, ni le Parlement ne pourraient comprendre que l'accord puisse être compromis par des hésitations ou des défauts d'initiative sur place » (15, 19 mars 1921) ; opposition du général Gou-raud aux contre-propositions turques présentées le 20 mai, car elles signifieraient la perte des 4/5e du matériel militaire et des représailles sur les populations pro-françaises (24 mai 1921) ; application de l'accord franco-turc d'Angora du 20 octobre, exode des populations arméniennes, proclamations du général Gouraud et de Mustapha Kemal, coupures de presse et statistiques (décembre 1921) ; [d. 2] travaux et notes du 2e bureau. Organisation du service de renseignement du C.O.C. (janvier 1921) ; état de l'armée grecque lors de l'offensive grecque en Asie Mineure (2 avril 1921) ; le front franco-turc et la situation des troupes turques en Cilicie (juin-novembre 1921) ; l'activité militaire soviétique en Transcaucasie est sans doute liée à un projet de collaboration avec les nationalistes turcs (19, 21 juillet 1921) ; Enver Pacha fonde le « parti soviétique populaire union et progrès », installé dans le Caucase, Mustapha Kemal prend des mesures rigoureuses contre les partisans d'Enver Pacha en Anatolie (24 novembre 1921) ; le changement d'attitude des Soviets vis-à-vis du gouvernement d'Angora « coïncide avec l'accord franco-turc, prélude du rapprochement probable de la Turquie avec les pays occidentaux » (9 décembre 1921) ; [d. 3] renseignements provenant de la section d'Orient du 3e bureau, instructions du maréchal Foch relatives à l'organisation du commandement allié à Constantinople et des commissions militaires interalliées de Turquie, en vue de la défense des intérêts français (13, 17 janvier 1921) ; situation des prisonniers français aux mains des nationalistes turcs (10, 20, 26 juillet, 5 août 1921) ; missions et effectifs du Corps d'occupation de Constantinople, répartition des troupes françaises dans la région de Constantinople (4 août, 18 septembre 1921) ; [d. 4] renseignements de source britannique. Historique et aspects actuels de la question égyptienne (2 mai 1921) ; situation des troupes britanniques en Turquie (janvier-mai 1921) ; conflit turco-grec : les opérations militaires (1921) ; [d. 5] télégrammes du C.O.C. sur les opérations militaires en Asie Mineure en 1921 ; [d. 6] S.R. de Turquie. Le problème des réfugiés russes (4, 10 janvier, avril 1921) ; les Britanniques remettent en liberté une soixantaine de personnalités du comité « Union et Progrès » détenues à Malte (2 avril 1921) ; les Britanniques concluent une entente avec le Sultan pour lutter contre les nationalistes (20 avril 1921) ; les questions confessionnelles au Proche-Orient et leurs répercussions politiques, projets de l'Église anglicane, tendance bolcheviste du milieu juif (1er août 1921), intrigues britanniques en Syrie (6 août 1921) ; les centres d'action du panislamisme en Afrique du Nord (6 octobre 1921) ; le Sultan rappelle aux Britanniques qu'il a toujours favorisé leurs vues et qu'il compte sur eux pour sauvegarder sa situation personnelle (7 décembre) ; tension entre bolcheviks et kémalistes à cause de la politique soviétique au Caucase, intrigues d'Enver Pacha qui en profite pour se rapprocher de Moscou (15 décembre 1921) ; [d. 7] télégrammes, fiches d'informateurs ; documentation provenant de divers services de renseignements. La majorité de l'Assemblée d'Angora est hostile au communisme, favorable à la France et Mustapha Kemal est hostile à l'Allemagne (14 mai 1921) ; Mustapha Kemal cherche à se procurer de l'armement français et en achète en Italie (20, 27 août 1921) ; la situation du gouvernement d'Angora se consolide depuis la déroute grecque, ses relations avec la Perse et les Soviétiques sont bonnes (28 décembre 1921) ; les délégués de Mustapha Kemal comptent sur la France et l'Italie pour amener la Grande-Bretagne à réviser le traité de Sèvres (7 janvier 1921) ; accord entre les gouvernement d'Angora et de Constantinople sur les principes de la révision de ce traité (début février) ; les nationalistes critiquent les articles de la convention turco-française mettant fin aux hostilités et posent des conditions en vue d'une paix durable avec la France (31 août 1921) ; situation des établissements d'enseignement en Turquie, les écoles françaises jouissent d'une vogue considérable mais sont insuffisantes (décembre 1921) ; les clauses secrètes du traité signé le 16 mars à Moscou comportent la poursuite d'une politique commune contre l'Entente et dirigée en particulier contre la Grande-Bretagne, une aide militaire des Soviets à Mustapha Kemal et l'absence de propagande soviétique dans la Turquie nationaliste (23 mars 1921) ; modification de la frontière du Caucase, la Turquie perd Batoum et Alexandropol (5 avril 1921) ; les bolcheviks veulent reconstituer un vaste empire turc pour mieux combattre les puissances coloniales (20 juin 1921) ; conclusion d'un traité militaire turco-soviétique concernant en particulier le Caucase (16, 25 novembre 1921) ; l'Afghanistan demande à Mustapha Kemal de lui envoyer une mission militaire (28 janvier 1921) ; vingt officiers turcs seraient chargés de réorganiser l'armée afghane dans le but de combattre les Bri-tanniques (29 avril 1921) ; renseignements divers sur le conflit turco-grec, situation des forces militaires, effectifs, opérations (janvier-décembre 1921) ; Enver Pacha s'efforce d'organiser à Berlin, avec l'aide de Moscou, une propagande panislamique anti-française et anti-britannique (1er mars 1921) ; formation d'une ligue panislamique à Genève dirigée contre l'Europe occidentale (17, 27 octobre 1921).
- Télégrammes des Affaires étrangères sur la situation politique en Turquie, les relations entre la Turquie et les Alliés, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Russie soviétique, et sur le conflit turco-grec. [Dossiers 1 et 2] Constantinople est isolée du reste du pays, le gouvernement du Sultan est prêt à s'entendre avec les Alliés, mais à condition de modifier le traité de Sèvres, pour les nationalistes le traité n'est pas à amender mais à déchirer (16 janvier 1921) ; la situation des nationalistes s'améliore (24 janvier 1921) ; négociations entre le gouvernement de Constantinople et les nationalistes (6 février 1921) ; projet de fusion entre les gouvernements de Constantinople et d'Angora (15 avril, 13 juin 1921) ; à Angora les tendances favorables aux bolcheviks et aux Allemands semblent prendre le dessus (30 mai 1921) ; des représentants d'Angora seront compris dans la délégation turque qui doit se rendre à la conférence de Londres (25, 27 janvier 1921) ; les nationalistes se disent seuls qualifiés pour représenter la Turquie à la conférence (4 février 1921) ; prétention des délégués d'Angora de se faire reconnaître comme les représentants d'un gouvernement constitué (18 février 1921) ; le gouvernement de Constantinople revendique le vilayet de Smyrne, les districts dits à tort arméniens et le Kurdistan, il admet un contrôle financier, proteste contre les droits souverains accordés à la commission des Détroits (16 février 1921) ; selon le général Pellé, haut commissaire français, la protestation contre le traité de Sèvres est unanime et il est indispensable de faire des concessions aux Turcs (20 février 1921) ; négociations de la conférence de Londres (21 février-11 mars 1921) ; pour le général Pellé, une intervention des Alliés est nécessaire pour mettre fin au conflit turco-grec et pour sauvegarder les intérêts européens (16 avril-18 juin 1921) ; résultats des conversations Briand-Curzon à Paris, propositions pour le règlement du conflit turco-grec, réalisation de l'unité de commandement à Constantinople et répartition des emplois dans les commissions alliées (20 juin 1921) ; protestation des hauts commissaires devant le refus britannique de leur subordonner le général Harrington, commandant en chef des forces alliées (16 août 1921) ; les Britanniques veulent prendre des mesures coercitives à Constantinople, la France et l'Italie s'opposent à ces mesures qui sont une tentative de mainmise sur Cons-tantinople (août, septembre, 12 décembre 1921) ; le gouvernement français décide de ne pas engager de négociation générale secrète en dehors de ses alliés au sujet de la révision du traité de Sèvres et fera quelques concessions mineures à Mustapha Kemal (14 janvier 1921) ; texte de l'accord franco-turc sur la Cilicie et la frontière turco-syrienne conclu à Londres (11 mars 1921) ; mission de Franklin-Bouillon auprès des nationalistes : ceux-ci ont de l'aversion pour la Grande-Bretagne, du mépris pour l'Italie, n'ont aucune tendance bolchevique ou germanophile, ils désirent s'entendre avec la France, le mouvement kémaliste est une force redoutable qu'il convient d'avoir pour soi (2, 30 juin, 1er juillet, 16 septembre 1921) ; l'accord franco-turc du 20 octobre a été bien accueilli par la population turque (25, 29 octobre) ; panique en Cilicie à l'annonce de l'évacuation de celle-ci par les troupes françaises (9 Novembre 1921) ; la question arménienne et l'évacuation de la Cilicie sont portées devant la S.D.N. (16 décembre 1921) ; les Britanniques sont détestés, ils se méfient beaucoup des nationalistes, voudraient les détruire, mais n'en ont pas les moyens (16 janvier 1921) ; la diplomatie britannique jette par-dessus bord ces alliés incapables que sont les Grecs mais n'abandonne pas le langage de la force vis-à-vis des Turcs (22 mai 1921) ; divergences de vues à Londres, les militaires veulent abandonner Constantinople et Lloyd George veut soutenir efficacement les Grecs (4 juin 1921) ; passant outre les prérogatives des hauts commissaires, le général Har-rington fait arrêter des bolcheviks à Constantinople (1er, 2 juillet 1921) ; revirement de la politique britannique, après avoir affirmé la primauté de Constanti-nople, elle cherche à obtenir un accord direct avec Angora (7, 8 juillet, 14 septembre, 11 octobre 1921) ; bruit que les Britanniques ont demandé à la Roumanie de secourir Constantinople en cas de menace kémaliste (21, 27 juillet 1921) ; évacuation d'Adalia par les Italiens (11 juin 1921) ; l'Italie est prête à renoncer à l'accord tripartite en échange de concessions économiques de la part des Turcs (2 novembre 1921) ; texte du traité conclu entre les nationalistes et les bolcheviks le 16 mars (12 avril 1921) ; ce n'est qu'un chiffon de papier, dit Bekir Sami Bey (15 avril 1921) ; bruit de la constitution d'une armée de la IIIe Internationale pour soutenir Mustapha Kemal (19 juillet 1921) ; accord entre les représentants des républiques inter-caucasiennes et les nationalistes turcs au sujet de l'Arménie (31 octobre 1921) ; activités d'Enver Pacha dans la région de Batoum, ses partisans fondent un parti soviétique d'Union et Progrès (6 décembre 1921) ; tension entre les nationalistes turcs et les bolcheviks (9, 13 décembre 1921) ; déroute des troupes grecques et atrocités commises par celles-ci (18 janvier 1921). les Turcs sont persuadés que les Britanniques ont encouragé l'offensive grecque (26 mars 1921) ; échec de celle-ci, refus des Alliés d'aider les Grecs (avril 1921) ; malgré ses échecs militaires, la Grèce refuse la médiation des Alliés (27, 29 juin 1921) ; les Grecs ont évacué Ismidt après y avoir commis des massacres et des excès en tous genres (29 juin, 1er, 2, 5, 18 juillet 1921) ; échec de l'offensive grecque du 23 juillet, l'armée kémaliste n'a pas été détruite, immobilisation du front au début septembre, épuisement financier des nationalistes (23 juillet-8 septembre 1921) ; contre-attaque réussie des Turcs le 3 septembre, retraite des troupes grecques (9 au 30 septembre 1921) ; [d. 3] notes et correspondance du ministère de la Guerre et des Affaires étrangères relatives à la conférence de Londres. Note du maréchal Foch sur le but et les conditions d'une organisation défensive de l'armée grecque dans la zone d'occupation de Smyrne (6 février 1920) ; pour le général Buat « le projet actuel de frontière (turco-syrienne) répond à la préoccupation de couvrir le chemin de fer de Bagdad, l'avenir d'Alexandrette est la pierre angulaire de notre avenir dans le Levant » (16 février 1921) ; notes du secrétaire français prises au cours des séances des 21 et 23 février ; texte de la déclaration de l'Assemblée d'Angora relative aux modifications à apporter au traité de Sèvres (25 février 1921) ; Bekir Sami Bey déclare que ce traité enlève à la Turquie toute possibilité de vie politique ou économique indépendante et rend par là même impossible l'existence d'une nationalité ottomane (28 février 1921) ; texte du projet de modification des clauses militaires du traité de Sèvres, observations du War Office et du maréchal Foch (3, 4, 9 mars 1921) ; concessions consenties par les Alliés à la Turquie (9, 11, 14 mars 1921) ; pour la délégation turque, le maintien d'une garnison grecque à Smyrne est incompatible avec le principe de la souveraineté turque, qui doit aussi être reconnue sur la Thrace (12 mars 1921) ; étude sur l'évolution de la question otto-mane depuis 1914, naissance et développement du mouvement nationaliste, désunion des Alliés, chacun d'eux ne songe qu'à ses intérêts particuliers (30 juin 1921).
- Rapports hebdomadaires, notes diverses et télégrammes de la Marine. [Dossier 1] Télégrammes sur le problème des réfugiés russes (janvier-février 1921) ; sur la situation en Turquie et sur le conflit turco-grec (janvier-décembre 1921) ; [d. 2] création d'un faux parti communiste en Anatolie pour devancer la création d'un véritable parti bolchevique (6 janvier 1921) ; le rapprochement entre les dirigeants nationalistes et Moscou n'est qu'une manœuvre provisoire tactique (6 janvier 1921) ; entre nationalistes turcs et bolcheviks existent un certain nombre de différends (24 janvier 1921) ; les nationalistes sont prêts à tendre la main à toute puissance qui reconnaîtra l'indépendance politique et économique de la Turquie et ses frontières nationales (2 février 1921) ; Mustapha Kemal écrit à Tevfik Pacha « le seul pouvoir légal en Turquie est celui d'Angora, une seule délégation doit aller à la conférence de Londres » (5, 16, 23 février 1921) ; reprise de la propagande allemande en Orient, en concordance d'ailleurs avec l'action bolchevique ; elle poursuit, sous le manteau, la politique pratiquée avant 1914 (7, 14 février 1921) ; le mouvement d'Anatolie, né de la révolte de l'orgueil militaire turc, a un caractère à la fois national, religieux et anti-occidental (17 février 1921) ; satisfaction turque devant les résultats de la conférence de Londres, courant belliqueux dans les milieux grecs de Constanti-nople (6 mars 1921) ; l'assemblée d'Angora rejette la proposition des Alliés de conclure des conventions spéciales (7 mars 1921) ; importation d'or à Constanti-nople par les Soviétiques à des fins commerciales et de propagande, en particulier dans les camps de réfugiés (8 mars 1921) ; situation des forces turques (11 mars 1921) ; conversations confidentielles entre Lloyd George et un envoyé du gouvernement nationaliste (19 mars 1921) ; l'accord franco-turc est accueilli avec satisfaction par les nationalistes, car c'est une reconnaissance de fait du gouvernement d'Angora, au détriment de la représentativité de celui de Cons-tantinople (22 mars 1921) ; les Grecs préparent fiévreusement une offensive, état des forces en présence ; les Grecs semblent avoir l'avantage (22 mars 1921) ; déception des Turcs, concessions insuffisantes accordées à la conférence de Londres, Smyrne et la Thrace ne sont pas rendues à la Turquie (22 mars 1921) ; réception des hauts commissaires par le sultan au sujet de la modification du traité de Sèvres (26 mars 1921) ; discours de Mustapha Kemal sur la politique extérieure du gouvernement nationaliste : le traité de Sèvres n'existe plus, il ne peut être appliqué de force à la Turquie, nos relations avec les Soviets sont satisfaisantes (30 mars 1921) ; [d. 3] la crise économique qui sévit en Anatolie pourrait devenir fatale pour le mouvement nationaliste (6 avril 1921) ; les bolcheviks contrôlent des journaux d'Angora et mènent une violente campagne antibritannique et anti-française, ils s'efforcent de compromettre les accords franco-turcs et italo-turcs (13, 15 avril 1921) ; le traité de Moscou est un acte inspiré par les nécessités de la situation politique et militaire (13, 15 avril 1921) ; les causes de la défaite grecque sont : le manque de préparation de l'offensive et l'insuffisance des renseignements sur l'armée turque, mécontentement et désir de paix de la population grecque (15 avril 1921) ; échec du recrutement forcé des Grecs ottomans pratiqué par le gouvernement grec, immobilisation des opérations militaires (22 avril 1921) ; l'opinion turque de Constantinople est entièrement acquise au mouvement nationaliste alors que le plus grand désarroi règne dans les milieux grecs (22 avril 1921) ; état des forces turques dans les secteurs d'Ismidt, Brousse et Ouchak (22 avril 1921) ; complot bolchevique à Angora pour renverser le gouvernement (29 avril, 14 mai 1921) ; projet d'une confédération communiste des Balkans, selon un texte du comité exécutif de la IIIe inter-nationale « la terreur bourgeoise atteint son comble » dans cette région (29 avril, 14 mai 1921) ; bien qu'ils se disent neutres dans le conflit turco-grec, les Britanniques aident les Grecs au détriment des Turcs (7 mai 1921) ; l'Italie redouble d'activité en subventionnant ses écoles en Anatolie et en maintenant son trafic maritime pourtant déficitaire, projets économiques italiens en Anatolie (7, 14 mai 1921) ; apparition de bandes nationalistes turques en Thrace (14, 29 mai 1921) ; l'assemblée d'Angora refuse de ratifier le traité turco-italien et fait des contre-propositions (21 mai 1921) ; démission de Bekir Sami Bey à cause de son attitude jugée trop conciliante à la conférence de Londres et formation d'un nouveau cabinet à Angora (21, 29 mai 1921) : [d. 4] les nationalistes consentent à la paix si l'indépendance de la Turquie est garantie (5 juin, 17 juillet 1921) ; conflit entre le nouveau Kémalisme victorieux et le vieil unionisme qui veut reconquérir ses anciennes positions (5 juin 1921) ; campagne contre les accords signés par Bekir Sami Bey, mais bon accueil réservé à Franklin-Bouillon (16 juin 1921) ; le gouvernement de Constantinople est solidaire des nationalistes en condamnant le système des zones d'influence, mais s'en sépare au point de vue tactique en ne voulant pas de rupture avec les puissances occidentales (19 juin 1921) ; Enver Pacha et les nationalistes (25, 16 juin, 10 juillet 1921) ; l'accord franco-turc envisage l'évacuation des troupes françaises, des concessions sont réservées aux capitalistes français dans la zone évacuée (10 juillet 1921).
- Analyse quotidienne de la presse turque, grecque, arménienne, française et britannique.
- Travaux et notes du 2e bureau, télégrammes et rapports du commandant Dentz, du C.O.C. et autres, informations rassemblées par les S.R., dépêches des attachés militaires à Londres et Athènes. [Dossier 1] Travaux et notes du 2e bureau. Avis du ministère de la Guerre sur les modifications à apporter au traité de Sèvres (21 mars 1922) ; l'état-major est d'avis de supprimer toutes les clauses militaires, elles seraient remplacées par l'organisation d'une force spéciale, pour la protection des minorités et des clauses relatives au maintien de la liberté des Détroits (31 octobre 1922) ; résumé de la conférence faite par Franklin-Bouillon sur sa mission en Turquie, le public français est mal informé sur la Turquie, dit-il, les journaux sont tendancieux, « la seule vraie politique de la France en Orient : obtenir l'amitié turque » (7 février 1922) ; [d. 2] télégrammes, lettres, rapports du commandant Dentz, du C.O.C. et autres. La situation de Mustapha Kemal est actuellement délicate, recrudescence de l'agitation communiste, et pantouranienne (13 janvier 1922) ; les troupes françaises ne participeront pas aux mesures défensives prises par les Britanniques et éviteront le combat avec les troupes kéma-listes (26 septembre 1922) ; situation des missions et des Français en Turquie, seul le maintien des capitulations est capable de sauvegarder l'influence française en Orient (29 Novembre 1922) selon le commandant du C.O.C. : ne pouvant tenir à la fois le Bosphore et les Dardanelles, il faut faire un choix, les préférences des Français et des Italiens vont à Constantinople : « au point de vue humain, il ne paraît pas possible de livrer aux Turcs nos nationaux et la population chrétienne », le maréchal Foch confirme ce point de vue (5, 10 décembre 1942) ; [d. 3] informations provenant de divers services de renseignements. Le nationalisme turc est à la tête d'un mouvement panislamique, son moyen de lutte est la xénophobie chrétienne, l'alliance avec Moscou résulte de l'influence grandissante du parti extrémiste de l'Assemblée (27 février 1922) ; d'après le journal « Izvestia », le colonel Mougin « s'efforce de persuader les hommes poli-tiques turcs que le bonheur de la Turquie réside dans une alliance avec la France », mais Mustapha Kemal répond que la Turquie n'entretiendra de rapports avec la France que si celle-ci reconnaît son « vœu national » (9 septembre 1922), la Turquie présentera un programme intransigeant à la conférence de Lausanne, elle compte sur le désaccord des Alliés (21 novembre 1922) ; Ismet Pacha et son entourage sont déçus par la France, car ils sont persuadés qu'elle a partie liée avec la Grande-Bretagne, les Turcs feront pression sur elle en contestant la frontière turco-syrienne (30 novembre 1922) ; les Italiens et les Turcs affirment qu'un accord secret a été conclu entre la France et la Grande-Bretagne sur la base de l'adhésion de la France au programme britannique en Orient contre la liberté d'action de la France dans la Ruhr (6 décembre 1922) le prestige de la France grandit à Lausanne grâce à son rôle médiateur très heureux, bien qu'elle soutienne sérieusement la Grande-Bretagne (8 décembre 1922) ; les Turcs espèrent que la France, qui a été déçue par la politique britannique dans la question des réparations, se vengera à Lausanne en revenant à la politique turcophile de Franklin-Bouillon (12 décembre 1922) ; les Britanniques commenceraient à faire des avances à Mustapha Kemal (29 septembre 1922) ; ils sont prêts à reprendre le rôle de protecteurs de la Turquie et des Détroits contre la Russie soviétique (24, 29 Novembre 1922) ; la Grande-Bretagne prépare le terrain pour établir sa future prépondérance en Turquie et dans le Proche-Orient (25 décembre 1922) ; l'échec des Soviétiques à Gênes et à La Haye a incité Moscou à reporter l'essentiel de son action en Orient (1er juillet, 25 août 1922) ; informations contradictoires sur les activités d'Enver Pacha, il échoue à s'emparer du pouvoir à Batoum et au Turkestan où il est tué le 4 août (24 avril, 2, 23 juin, 19, 23 août, 21, 28 octobre, 28 novembre, 6, 26 décembre 1922) ; programme de la délégation américaine à la conférence de Lausanne (26, 28 novembre 1922) ; [d. 4] informations transmises par l'attaché militaire français à Londres. Situation des forces britanniques en Turquie et en Mésopotamie, situation des forces grecques et turques, opérations militaires, moral de l'armée grecque, renforcement des forces grecques en Thrace (dates diverses de 1922) ; amélioration des relations entre Angora et Moscou, Mustapha Kemal recherche l'appui des bolcheviks en prévision d'une reprise prochaine des hostilités (24 février 1922) ; les nationalistes dénoncent l'anglophilie du Sultan et comptent sur la désunion des Alliés, les relations entre Moscou et Angora sont plus cordiales que jamais, mais cette attitude d'Angora est peut-être un bluff, destiné à amener les Alliés à être plus conciliants (21 avril 1922) ; la situation en Turquie, en Syrie et au Turkestan, d'après des articles anti-français et anti-turcs du « Daily Telegraph » (mai-juin 1922) ; le Foreign Office entend s'en tenir strictement aux conditions de l'accord de Paris et ne veut consentir aux kémalistes aucune nouvelle concession (4 juillet) ; l'arrivée au pouvoir de ministres turcs réputés modérés satisfait les Britanniques qui espèrent que ceux-ci vont limiter la puissance de Mustapha Kemal et adopter une attitude de conciliation à l'égard du Sultan et des Alliés (20 juillet 1922) ; l'état-major britannique est satisfait de l'accord signé à Moudania (12 octobre 1922) ; [d. 5] situation des contingents alliés en septembre, télégrammes de l'attaché militaire à Athènes et de la Marine (dates diverses) ; [d. 6] le conflit turco-grec et les mouvements militaires turcs à proximité de la zone occupée par les Alliés. Les mouvements militaires des forces nationalistes menacent la zone neutre, la base britannique de Chanak et Constantinople (21 septembre, 2 décembre 1922) ; tension turco-britannique à la suite de la pénétration des forces kémalistes dans la zone neutre, la France pousse la Grande-Bretagne à abandonner la base de Chanak et à renforcer la défense de Constantinople (28 septembre, 10 octobre, 12 novembre 1922) ; le gouvernement d'Angora a décidé de marcher sur Cons-tantinople en cas d'échec des pourparlers de paix, les Soviets font d'actives démarches pour que les Turcs ne fassent pas la paix sans eux (27 octobre 1922).
- Télégrammes des Affaires étrangères sur la situation politique en Turquie et les diverses négociations de paix préparatoires à la convention de Moudania et à la conférence de Lausanne. [Dossier 1] Démission du gouvernement d'Angora (18 juillet 1922) ; l'ex-Sultan s'est placé sous la protection britannique, élection par le gouvernement d'Angora du prince Abdul-Medjib Effendi comme calife (17, 18, 19 Novembre) ; la position de Mustapha Kemal se détériore (3, 4 décembre 1922) ; réponse favorable d'Angora aux propositions de paix des Alliés, sauf en ce qui concerne Andrinople (2 avril 1922) ; en Turquie, selon Mougin, « l'état d'esprit général est à la paix... mais on veut une paix qui laisse la Turquie libre et indépendante » (26 juin 1922) ; le discours de Lloyd George a fait le plus mauvais effet, Aralov en profite pour se rapprocher de la Turquie et lui promet l'aide de la Russie soviétique (16 août 1922) ; déception des Turcs devant la non invitation de la Russie, de la Géorgie et de l'Ukraine à la conférence de Lausanne, Mustapha Kemal se plaint de l'intransigeance du général Harrington à Moudania (8 octobre 1922) ; les réactions turques après la conclusion de l'armistice de Moudania sont défavorables à l'égard de la Grande-Bretagne, le gouvernement turc a suivi les conseils de la France (18 octobre 1922) ; problèmes posés par l'évacuation de Constantinople par les Alliés, impossibilité d'y décréter l'état de siège (14 novembre 1922) ; instructions du maréchal Foch relatives à la défense de Constantinople (7 décembre 1922) ; satisfaction de Mustapha Kemal après son entrevue avec Franklin-Bouillon (23 octobre 1922) ; le gouvernement britannique prend des mesures pour rester à Constantinople (13 novembre 1922) ; Mustapha Kemal déclare que d'excellents rapports reprendront avec la Grande-Bretagne si celle-ci reconnaît l'indépendance de la Turquie (24 novembre 1922) ; la nouvelle Turquie et la Russie soviétique ont les mêmes ennemis : l'impérialisme et le capitalisme, déclare Mustapha Kemal ; pour Mougin il y a une part de bluff dans ces déclarations, Mustapha Kemal est tenu à cette attitude à cause de la guerre, en fait il redoute la menace soviétique (24 mars, 24, 26 juin 1922) ; dissensions turco-soviétiques, Mustapha Kemal accuse les bolcheviks d'avoir fait assassiner Djemal Pacha et Moscou accuse Angora de soutenir le mouvement d'Enver Pacha en Asie centrale (15 août 1922) ; [d. 2] négociations de paix avec les Turcs du 18 février au 21 mai. Pellé demande aux Turcs de faire des concessions (18 février 1922) ; exigences des Britanniques (21 février 1922) ; proposi-tions des ministères des Affaires étrangères et de la Guerre au sujet des modifications des clauses militaires à apporter au traité de Sèvres (21 mars 1922) ; elles sont accueillies favorablement par les Turcs, ceux-ci font des contre-propositions (1er, 2, 8, 10, 29, 30 avril 1922) ; les Britanniques, en répondant à Mustapha Kemal par une mise en demeure d'accepter les propositions des Alliés des 22 et 27 mars, risquent de rallumer la guerre, la France doit faire prévaloir son point de vue d'une entente avec Angora, sinon Mustapha Kemal sera rejeté vers le bloc germano-soviétique (30 avril, 11 mai 1922) ; [d. 3] négociations de paix avec les Turcs du 5 août au 11 octobre ; selon Pellé, « si l'autorité de Mustapha Kemal a subi une diminution, celle du gouvernement de Constantinople est à peu près nulle. A vouloir rétablir la paix sans traiter avec Mustapha Kemal, les Alliés n'aboutiront qu'à signer un second traité de Sèvres » (5 août 1922) ; les Britanniques cherchent à ne pas traiter avec les nationalistes pour reprendre leur liberté d'action et dicter la paix au Sultan, l'intransigeance d'Angora facilite la manœuvre britannique (13 août 1922) ; atrocités grecques (5, 7, 8 septembre 1922) ; les autorités grecques, peut-être dans un but de pression sur l'opinion mondiale, poussent les chrétiens à quitter l'Asie Mineure (6 septembre 1922) ; le gouvernement italien prend une attitude intermédiaire entre celles de la France et de la Grande-Bretagne, il désire obtenir des avantages économiques en Asie Mineure, en contrepartie aux mandats français et britanniques en pays arabes (8 septembre 1922) ; la France jouit d'une situation privilégiée en Turquie, mais il convient, pour sauvegarder celle-ci, de poursuivre une politique indépendante de nos alliés (10, 11, 14 septembre 1922) ; Mustapha Kemal déclare qu'il ne peut plus arrêter les mouvements militaires avant d'avoir occupé tous les territoires exigés par le pacte national (18, 20 septembre 1922) ; la France ne suivra pas la Grande-Bretagne dans une attitude négative et ne participera pas à une nouvelle guerre orientale qui entraînerait des troubles dans nos colonies musulmanes, déclare Poincaré (18 septembre 1922) ; le général Harrington veut barrer la route aux kémalistes, les généraux Charpy et Monbelli répondent que la résistance est impossible et qu'il est préférable de traiter par voie diplomatique (20 septembre 1922) ; entretien Poincaré-Lord Curzon : abandon de la conférence préliminaire et réunion le plus tôt possible d'une conférence qui établira les bases de la paix, Lord Curzon veut éviter un conflit et demande à Poincaré d'intervenir à Angora (21 septembre 1922) ; la Grande-Bretagne est résolue à la guerre si les Turcs attaquent Gallipoli et Constantinople (21 septembre 1922) ; l'envoi de Franklin-Bouillon à Mustapha Kemal a pour but de donner à Angora des conseils de prudence (25 septembre 1922) ; le gouvernement soviétique veut participer à la conférence mettant fin au conflit turco-grec, refus de la France (28 septembre 1922) ; instructions de Poincaré : il faut insister auprès de Mustapha Kemal pour qu'il évite un conflit avec les Britanniques et respecte la zone neutre, en échange les Alliés pousseront les Grecs à se retirer au-delà de la Maritza et rendront la Thrace à l'administration turque, une occupation interalliée de la Thrace est préférable à une occupation par les seules troupes françaises (28 septembre 1922) ; Lord Curzon partage les vues de Poincaré sur les inconvénients de l'intervention du gouvernement soviétique à la prochaine conférence (30 septembre 1922) ; négociations relatives à l'évacuation de la Thrace par les Grecs et à son passage sous l'administration turque (1er, 9 octobre 1922) ; texte de la convention militaire entre les puissances alliées et le gouvernement d'Angora (10 octobre 1922) ; Mustapha Kemal a une position difficile à Angora, il accepte de signer en cédant à l'amitié de la France, dit Franklin-Bouillon (11 octobre 1922) ; [d. 4] télégrammes du corps d'occupation de Constantinople et des Affaires étrangères relatifs à la situation en Thrace et à Constantinople après la signature de la convention de Moudania le 11 octobre. Texte de la convention (13 oct. 1922) ; panique de la population grecque en Thrace, elle pille les musulmans, brûle les villages, les autorités grecques encouragent l'exode des chrétiens et procèdent au déménagement économique de la Thrace, protestation du général Pellé pour y mettre fin, malgré l'hostilité des Britanniques (17, 18, 21, 26 octobre 1922) ; fin de l'autorité sultanale à Constantinople, pression des nationalistes, les hauts commissaires protestent et envisagent d'établir l'état de siège (5-13 novembre 1922) ; le sultan a quitté clandestinement son palais le 17 novembre et s'est embarqué sur un cuirassé britannique (17 novembre 1922) ; [d. 5] négociations de paix avec les Turcs du 11 octobre au 20 novembre. Comme la Grande-Bretagne détient le commandement à Constantinople, la France doit obtenir celui de la Thrace, déclare Poincaré (12 octobre 1922) ; « il y avait dans le cabinet britannique certains membres qui n'auraient pas reculé devant une aventure belliqueuse », dit Poincaré (21, 23 octobre 1922) ; il appartient aux gouvernements d'Angora et de Constantinople de se mettre d'accord pour envoyer une seule délégation à Lausanne (1er novembre 1922) ; le gouvernement nationaliste tient à affirmer sa victoire en faisant disparaître toute trace de l'armistice de Moudros et viole la convention de Moudania (5, 6 novembre 1922) ; beaucoup de Britanniques pensent que la politique française en Orient a pour but de faire échec à la Grande-Bretagne (10, 12 novembre 1922) ; Mussolini prétend que l'Italie doit avoir des compensations en Orient et veut discuter la question des mandats, Poincaré et Lord Curzon refusent, Mussolini s'incline (20 novembre 1922) ; à cause des récentes atrocités grecques, la vie des minorités chrétiennes sera très difficile après la paix (20 novembre 1922) ; [d. 6] négociations de la conférence de Lausanne entre le 20 novembre et le 31 décembre ; exigences d'Ismet Pacha à la conférence (23, 27, 28 novembre 1922) ; l'Italie propose un partage d'influence économique en Orient (27, 30 novembre, 4 décembre 1922) ; la question de Mossoul oppose Turcs et Britanniques (29 Novembre, 1er, 12 décembre 1922) ; les Turcs se plaignent de l'attitude de neutralité de la France, alors que Franklin-Bouillon leur avait promis une alliance (1er décembre 1922) ; Lord Curzon est désireux de faire rapidement un traité sur les points où l'accord est réalisé et de renvoyer les autres à des commissions techniques, la France s'y oppose, comme la Grande-Bretagne ne veut pas lier la question de la Ruhr et des réparations à la question d'Orient, « il n'y a par conséquent aucune raison de sacrifier les intérêts français en Orient », dit Poincaré (3 décembre 1922) ; la délégation française a obtenu de Lord Curzon qu'il renonce à imposer à la Turquie des clauses militaires (25 décembre 1922) ; les Turcs font preuve d'une intransigeance accrue depuis le 25 décembre (28, 29 décembre 1922) ; [d. 7] le gouvernement d'Angora désire acheter des avions en France (25 octobre, 10 novembre 1922) ; à la suite d'une intervention du gouvernement britannique, le gouvernement français suspend une livraison de matériel de guerre à la Turquie, mais demande que le gouvernement britannique en use de même à l'égard de la Grèce (2, 8, 12 décembre 1922).
- Télégrammes de provenances diverses, rapports du C.O.C. et informations rassemblées par la S.R., relatifs à la situation en Turquie et aux négociations de paix. [Dossier 1] Télégrammes des Affaires étrangères relatifs aux négociations de la conférence de Lausanne du 1er janvier au 6 juin. Le gouvernement grec semble avoir l'intention de reprendre les hostilités, Poincaré fait faire une démarche collective pour le mettre en garde (janvier 1923) ; « il faut nous garder de donner en France l'impression que nous sommes à la remorque de l'Angleterre », déclare Poincaré (5 janvier 1923) ; Mustapha Kemal déclare que les points qui accrochent à Lausanne sont la question des capitulations et la question de Mossoul (15 janvier 1923) ; Lord Curzon préconise un armistice d'un mois si la conférence devait être interrompue, il refuse toute nouvelle négociation et décide de retourner à Londres (30 janvier 1923) ; l'Assemblée d'Angora rejette les clauses du traité (30 janvier 1923) ; « si les hostilités éclataient entre l'Angleterre et la Turquie, nous devrions garder dans ce conflit une attitude analogue à celle que le gouvernement britannique observe à notre égard dans la question de la Ruhr, c'est-à-dire une neutralité bienveillante », dit Poincaré (3 février 1923) ; en apprenant l'intervention de Poincaré visant à éviter de donner au projet de traité le caractère d'un ultimatum, les Turcs ont compris et reconnu la grandeur du nou-veau service que le gouvernement français venait de leur rendre (3 février 1923) ; campagne contre Ismet Pacha, accusé d'avoir fait preuve de faiblesse à Lausanne (12 février 1923) ; la Grande-Bretagne devra recourir non seulement à l'intimidation mais à la force, pour faire entendre raison aux Turcs (12 février 1923) ; en parlant de la préparation d'une offensive grecque, le commandement britannique vise sans doute à faire pression sur les Turcs en vue des prochaines négociations (18 mars 1923) ; les négociations pourront reprendre le 23 avril à Lausanne (8 avril 1923) ; la délégation soviétique se présente à la conférence sans avoir été invitée alors que son gouvernement n'a pas fait connaître sa décision concernant la convention des Détroits (27 avril 1923) ; problème de l'évacuation de Constantinople par les troupes alliées (19 mai 1923) ; en cas de rupture de l'armistice de Moudania, « le gouvernement français est bien résolu à se tenir en dehors du conflit », déclare Poincaré (25 mai 1923) ; [d. 2] télégrammes des Affaires étrangères sur la situation en Turquie et les relations turco-françaises. « Il nous est impossible de transiger sur les capitulations, mais nous voulons rester les amis de la France », déclarent les Turcs (2, 4 janvier 1923) ; violente réaction des Turcs en apprenant que la Grande-Bretagne a décidé de soumettre la question de Mossoul à la S.D.N., déception devant l'attitude de la France qui n'a pas soutenu les droits de la Turquie (24 janvier 1923) ; Mustapha Kemal est déçu par l'attitude de la France à Lausanne (13 février 1923) ; l'Assemblée d'Angora accuse la France d'avoir trompé la Turquie à Moudania puis à Lausanne, le gouvernement semble débordé par les extrémistes (1er mars 1923) ; l'Assemblée rejette le projet de traité mais autorise le gouvernement à continuer les pourparlers de paix (7, 10, 12 mars 1923) ; le voyage de Mustapha Kemal à Adana et à Mersina a pris le caractère d'une manifestation inamicale à l'égard de la France (17, 27 mars 1923) ; le gouvernement français entend sauvegarder entièrement les intérêts de ses nationaux en Turquie sous quelques formes qu'ils soient engagés (21 avril 1923) ; le ton de la presse et des dirigeants est de plus en plus violent à l'égard de la France (25 avril 1923) ; la situation des écoles françaises devient extrêmement inquiétante (30 avril 1923) ; le gouvernement certifie qu'il n'y a aucune concentration de troupes sur la frontière syrienne et accuse la France de mauvaise foi (4, 5 mai 1923) ; il faut protester auprès du gouvernement turc et ne pas laisser passer ces accusations, la France a scrupuleusement observé l'accord d'Angora, la Turquie doit mettre fin à sa politique d'intimidation à l'égard de la France (8 mai 1923) ; [d. 3] rapport du corps d'occupation français à Constantinople sur la situation en Orient au début de 1923 (13 octobre 1923) ; [d. 4] télégrammes du C.O.F.C. En cas de reprise des hostilités, conformément aux instructions du gouvernement français, il faut laisser aux Turcs la possibilité de porter le combat en Thrace et tenir le corps français à l'écart du conflit pour le réserver à la protection de Constantinople (19 janvier 1923) ; en cas de reprise du conflit turco-grec les généraux alliés décident d'interdire la presqu'île de Gallipoli aux belligérants (22 mai 1923) ; [d. 5] comptes rendus mensuels du C.O.F.C. sur la situation militaire, politique et économique en Turquie, en Grèce et en Russie soviétique (janvier-août). La campagne antifrançaise est alimentée par des récits fantaisistes d'atrocités en Syrie, malgré des réserves, le traité de paix a été ratifié le 23 août, l'évacuation de Constantinople devra être achevée six semaines après cette ratification, la démobilisation se poursuit activement (août 1923) ; [d. 6] rapports hebdomadaires du C.O.F.C. sur la situation militaire, politique et économique à Constantinople et en Ana-tolie, la situation des sociétés étrangères, la pénétration commerciale allemande, les relations turco-soviétique et la situation en Grèce et en Russie soviétique. Textes du « pacte économique » élaboré au congrès de Smyrne (13 mars 1923) ; l'influence allemande et soviétique ne paraît pas étrangère aux décisions intransigeantes des Turcs à Lausanne, les délégations turque et soviétique ont démenti l'existence d'une convention militaire turco-soviétique (14 février 1923) ; les relations entre Moscou et Angora semblent se refroidir (27 mars, 4 avril 1923) ; détente dans les relations turco-soviétique en mai, puis à nouveau refroidissement en juin (17, 23 mai, 5, 19 juin 1923) ; la signature de la convention des Détroits a été accueillie très favorablement par l'opinion turque (23 août 1923) ; [d. 7] télégrammes du commandant Dentz sur la situation militaire en Thrace et en Anatolie ; séquestration d'un bateau à vapeur français par les autorités militaires françaises, pour avoir transporté du matériel militaire au profit des Turcs (15 février 1923) ; [d. 8] informations provenant de divers services de renseignements. La délégation turque est convaincue que Lord Curzon cherche une rupture et que les Britanniques veulent régler les questions du Proche-Orient par une guerre locale (29 janvier 1923) ; les raisons du désaccord entre la Turquie et la France viennent des engagements pris par Franklin Bouillon et qui n'ont pas été tenus (11 mai 1923) ; [d. 9] dépêches provenant de l'attaché militaire à Londres et du Levant ; [d. 10] télégrammes de la Marine. Ultimatum prescrivant aux navires de guerre alliés de plus de 1 000 tonnes de quitter le port de Smyrne et réaction des Alliés (6 février, 18 mars 1923) ; l'envoi de l'ultimatum résulterait de l'application prématurée de la mesure prévue en cas de rupture définitive de la conférence de Lausanne (20 février 1923).
- Travaux, lettres et rapports provenant du 2e bureau, du général Mougin, de l'attaché militaire à Londres et informations diverses rassemblées par les services de renseignements. [Dossier 1] Travaux et lettres du 2e bureau. Ordres de bataille et renseignements divers sur l'armée turque (28 février, 4 avril, 2 juin 1924) ; le ministre de la Guerre déplore la publication d'un article du général Brémont peu favorable au gouvernement d'Angora (30 juillet 1924) ; [d. 2] lettres et rapports du général Mougin ; « grâce à la ratification du traité de Lausanne par les Chambres, aux déclarations du président du Conseil... il ne faudra pas plus de six mois à la France pour reprendre la première place » (7 octobre 1924) ; les Allemands pullulent, ils ont obtenu de nombreuses affaires, les Britanniques sont également actifs, mais la France, qui contrôle l'aviation militaire, a aussi obtenu la commande du premier sous-marin turc (7 octobre 1924) ; d'après l'ambassadeur soviétique Souritz, le nouveau gouvernement est francophile et il prévoit une recrudescence de l'impérialisme britannique au Proche-Orient (1er décembre 1924) ; la pénétration de l'aviation en Turquie offre « la perspective de réalisation d'un véhicule d'influence et de propagande de premier ordre » (3 décembre 1924) ; [d. 3] lettres de l'attaché militaire à Londres. Négociations turco-britanniques relatives à la question de Mossoul et mouvements de troupes turques pour influencer celles-ci, raids turcs dans le vilayet de Mossoul (19 février, 10 mai, mai-décembre 1924) ; la fixation d'une frontière provisoire entre l'Irak et la Turquie par la S.D.N. (croquis) est acceptée par les gouvernements britannique et turc et satisfait le War Office (30 octobre 1924) ; échanges de renseignements entre la France et la Grande-Bretagne sur l'ordre de bataille de l'armée turque et les mouvements de troupes turques (1er mai, 11 juin, 7 août, 25, 27 septembre, 1er, 7 octobre, 6, 18 novembre 1924) ; [d. 4] informations provenant des services de renseignements. Bien que l'opposition soit mal organisée, Mustapha Kemal est mis en difficulté à l'Assemblée nationale (6 janvier 1924) ; pour Mustapha Kemal les dangers qui menacent la Turquie sont la constitution d'un empire arabe sous obédience britannique et le retour à la Russie dont rêvait Pierre le Grand, la Turquie doit entretenir une politique de bascule et fonder une confédération d'États musulmans en Asie dont la Turquie prendrait la tête (2 mars 1924) ; le mécontentement grandit dans la classe moyenne et le bas peuple à la suite de la suppression du califat et des mesures de laïcisation (30 mars, 2 avril 1924) ; devant les menaces de Mustapha Kemal l'opposition s'incline et Ismet Pacha reste au pouvoir (13 avril 1924) ; discours de Mustapha Kemal portant sur la situation intérieure, l'économie, l'administration et la politique extérieure (11 novembre) ; le gouvernement sort victorieux de l'assaut de l'opposition (23 novembre 1924) ; lors de la conférence de Lausanne, la politique orientale de Lord Curzon a obtenu un plein succès et a opéré un rapprochement anglo-turc alors que la France a enregistré un échec complet (18 janvier 1924) ; à l'époque de Moudania la France jouissait d'une sympathie unanime, les Italiens étaient considérés comme négligeables et les Britanniques détestés pour leur brutalité et l'aide qu'ils ont apportée aux Grecs, à Lausanne les Britanniques ont habilement montré la France comme la seule puissance opposée à l'indépendance (8 juin 1924) ; il y aurait beaucoup de partisans d'une entente et même d'une alliance avec la France, mais l'interdiction des journaux turcs en Syrie et le refus d'accorder une administration spéciale à Alexandrette et à Lattaquié empêchent ces sympathies de se manifester (3 février 1924) ; les relations turco-françaises sont tendues à cause de la question des coupons, des mesures prises contre les écoles françaises et du retard apporté à la délimitation définitive de la frontière syrienne (7 mars 1924) ; le gouvernement d'Angora organise des bandes sur la frontière de Syrie pour y entretenir l'agitation (30 mars 1924) ; pour le journal « Izvestia », « il faut espérer que le gouvernement de Kemal ne se laissera pas séduire par les sirènes françaises... en cas de nécessité la France n'hésiterait pas à se servir de la Turquie comme d'une monnaie d'échange pour payer la défense de ses intérêts sur le Rhin » (30 avril 1924) ; selon le journal « Germania », « ce mouvement de pendule est conforme à la règle : quand la Turquie se trouve en conflit avec l'Angleterre, elle se trouve soutenue automatiquement par la Russie et la France » (28 octobre 1924) ; revirement complet des Turcs qui croient que les Britanniques leur laisseront Mossoul en échange de concessions économiques, Mustapha Kemal fait confiance au gouvernement Macdonald et les Britanniques mènent une active propagande turcophile pour agir sur l'opinion (25 mai 1924) ; discussions turco-britanniques sur la question de Mossoul (21, 22 juin, 30 juillet 1924) ; le traité d'amitié turco-allemand ouvre à l'Allemagne une importante source d'exportations pour son industrie (22, 30 mars 1924) ; refroidissement entre la Russie soviétique et la Turquie à la suite du rapprochement anglo-turc (12 janvier 1924) ; la Turquie est obligée de traiter avec le gouvernement de Moscou pour l'importation de blé, ainsi les besoins économiques risquent de conditionner l'orientation politique de la Turquie (21 juin 1924) ; attitude de plus en plus agressive des Soviétiques, le gouvernement d'Angora crée une commission pour surveiller l'activité des éléments communistes (14, 17 août 1924).
- B Période des attachés militaires (mai 1924-mai 1940)
- A Période de l'immédiat après-guerre (1919-1924)
- TURQUIE
- État-Major des Armées, Directions et Inspections, Gouvernement militaire et région de Paris
Última modificación el 24/12/2021
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