Jean-Louis Crémieux-Brilhac.

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Né en 1917, l'aspirant Jean-Louis Crémieux-Brilhac est fait prisonnier en juin 1940 et s'évade le 1er janvier 1941 du Stalag II B en direction de l'U.R.S.S. Interné dans les prisons de Kaunas, Minsk et Moscou, il est transféré avec d'autres évadés français au camp de Mitchourine en mars 1941. En août 1941, les autorités soviétiques demandent aux 218 évadés français par l'U.R.S.S. d'opter entre l'engagement dans les Forces françaises libres (F.F.L.) ou le séjour en Union soviétique. L'aspirant Crémieux-Brilhac choisit de s'engager dans les F.F.L. comme la majorité de ses collègues et quitte l'U.R.S.S. par un paquebot britannique qui débarque le contingent français aux îles Spitzberg puis à Londres (septembre 1941). Ceux qui avaient opté pour l'U.R.S.S. sont envoyés à l'École du parti, où ils font l'objet d'un constant contrôle de la part du N.K.V.D. (ancêtre du K.G.B.) et du Komintern, en particulier de la part d'André Marty, pour en faire de zélés propagandistes, voire des agents ; la plupart, dûment endoctrinés, sont renvoyés aux F.F.L. à partir de l'été 1942.

Après son arrivée à Londres, Jean-Louis Crémieux-Brilhac devient chef du service de diffusion clandestine en France, au sein du Commissariat à l'intérieur à Londres (1942-1944), puis sous-directeur au ministère de l'information (1944). Il écrit par la suite plusieurs ouvrages historiques consacrés à la Seconde Guerre mondiale et à la France libre ; deux se rapportent à son expérience personnelle d'évadé par l'U.R.S.S. : Retour par l'U.R.S.S. (1947) et Prisonniers de la liberté, l'odyssée des 218 évadés par l'U.R.S.S., 1940-1941 (2004).

Jean-Louis Crémieux-Brilhac a donné la documentation réunie pour rédiger ce dernier livre : mémoire de Loïc Bieuzen soutenu en 1991, souvenirs de plusieurs évadés, copies de documents d'archives soviétiques récemment ouvertes se rapportant aux évasions et au séjour en U.R.S.S., correspondances, souvenirs, fiches biographiques, nécrologies concernant tant les 186 engagés dans les F.F.L. que les 32 restés en U.R.S.S., copies de documents d'archives soviétiques sur ces derniers en 1941-1943, avec notamment la correspondance d'André Marty.