Cote
AA 960 5I 1 - AA 960 5I 666
Voir le cadre de classementComment fonctionne le cadre de classement ?
Conditions d’accès
Ce fonds est librement communicable.
Description physique
666 articles, 87,94 ml
Inventarios
Fonds Potsdam 1854-1954
Fechas
1854-1954Présentation du contenu
Ce fonds d’archives est une collection de pièces relatives aux constructions navales saisies dans plusieurs établissements. Elles proviennent dans leur grande majorité des chantiers navals militaires (1854-1954). Les dossiers qui ont été saisis concernent essentiellement la construction des bâtiments du programme naval de 1922 de la Marine Nationale dont de nombreux bâtiments sont encore en construction en 1940. Ces dossiers sont constitués d’archives très techniques : des plans, des notices techniques, des pièces de marchés, des devis de poids, mais aussi des photographies, des correspondances, etc. L’iconographie y est nombreuse et riche, avec notamment des séries de photographies de navires durant les différentes phases de leur construction. Les navires concernés par ce fonds sont pour la plupart récents en 1940, voire inachevés. Toutefois, certains dossiers concernent des bâtiments plus anciens souvent modernisés après la Première Guerre mondiale (Bretagne, Provence, Lorraine, Paris, Courbet, Voltaire).
Français, allemand, russe et polonais
Ce fonds d’archives est une collection de pièces relatives aux constructions navales saisies dans plusieurs établissements. Elles proviennent dans leur grande majorité des chantiers navals militaires. Les archives ont donc été saisies dans des établissements de l’Etat, mais leur provenance peut être diverse. Ainsi, beaucoup de pièces saisies ont été produites par des fournisseurs privés, sous forme de documents remis aux services de la Marine en exécution de contrats ou d’études : Forges et Chantiers de la Méditerranée, Ateliers de Penhoët, Chantiers Dubigeon, Chantiers de Provence, etc. De même, les éléments concernant les sous-marins ont été saisis à Cherbourg mais certaines pièces sont des copies transmises par
Brest ou Toulon à Cherbourg en tant que port centralisateur des constructions de sous-marins. Certains dossiers plus généraux ont été saisis à Paris. Ainsi, les documents concernant la commission des blindages proviennent du Service Technique des constructions navales. Enfin, certains documents sont des dossiers d’études provenant de l’établissement d’Indret. Le fonds présente également la particularité de contenir des documents d’origine polonaise. En effet, plusieurs dossiers concernent la marine polonaise et portent des tampons polonais (Kierownicto Marynarki Wojennej ou encore « Marine Polonaise, Commission de Recette des Bâtiments construits en France »). Ils ont probablement été saisis à la représentation permanente de la Marine polonaise à Paris mais certains peuvent avoir été saisis en Pologne. L’origine exacte de ces dossiers reste néanmoins incertaine.
Centre des archives de l'armement et du personnel civil (Châtellerault).
Fonds clos.
L’ensemble des dossiers saisis semble avoir été rassemblé en 1940-1941. Cette prise a été réalisée par les services de la marine allemande, à tout le moins en tant que destinataire en Allemagne. Les dossiers portent particulièrement des tampons de l’administration des constructions navales (Amt für Kriegsfchiffbau Archiv U. Plant. K1). La deuxième étape de leur périple les emmène à partir de 1945 en Union Soviétique. Ils ont été saisis en Allemagne par les services militaires russes, puis archivées et exploitées par deux services de la Marine soviétique, dont les Archives Centrales de la Marine de Guerre. Les dossiers comportent de nombreuses mentions en alphabet cyrillique, lesquelles auront une importance toute particulière dans la suite de la vie de ces archives. La troisième étape de la vie de ces dossiers est la remise par l’Union Soviétique aux archives militaires de la République Démocratique Allemande à Potsdam durant les années 1970. L’évolution des techniques de constructions navales a en effet rendu obsolètes les éléments présents dans ces dossiers. Leur conservation par les services techniques soviétiques était devenue inutile. La présence de très nombreuses mentions manuscrites montre néanmoins une utilisation assez poussée de ces dossiers par les services techniques soviétiques. La dernière étape de la vie de ce fonds nous mène à la fin de l’année 1989, quand le responsable des archives militaires à Potsdam propose à l’Ambassade de France de remettre un important lot de documents aux services officiels français. Ceux-ci les ont rapidement acceptés et récupérés. Le Ministère des Affaires Etrangères a ensuite reversé au Service Historique de la Marine entre 1990 et 1992 ce qui relevait de son domaine de compétence, à savoir les documents provenant du Ministère de la Marine. Ce fonds y a pris tout naturellement le nom de « fonds Potsdam ». Cette date de rapatriement relativement précoce en fait un des tout premiers revenus en France. Le volume rapatrié concernant les constructions navales s’élevait à 143,4 mètres linéaires. Physiquement, il s’agissait de paquets de documents en boites ou ficelés d’une quinzaine de centimètres d’épaisseur.
Última modificación el 06/12/2019