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Archives publiques
Description physique
Le fonds des Corps d'Armée (2569 cartons) et celui des Divisions (3259 cartons) représentent la presque totalité d un ensemble considérable de documents, témoignage essentiel sur le drame de la « Grande Guerre »
Inventarios
Groupes de divisions, Corps d'armée, Places et régions fortifiées, Divisions et brigades, Régiments
Fechas
1875-1921Présentation du contenu
INTRODUCTION
Le présent volume est consacré aux archives des groupes de divisions de réserve (sous-série 21 N), Corps d'Armée (22 N), Places et régions fortifiées (23 N), Divisions (24 N), Régiments (25 N). Il constitue la deuxième partie de l'inventaire des archives opérationnelles de la première guerre mondiale, la première partie étant réservée au G.Q.G., aux missions militaires françaises et aux armées.
Le fonds des Corps d'Armée (2569 cartons) et celui des Divisions (3259 cartons) représentent la presque totalité d un ensemble considérable de documents, témoignage essentiel sur le drame de la « Grande Guerre ».
Entre 1914 et 1918, l'élément tactique de base est la Division d'infanterie. Le 2 août 1914, la France mobilise 93 divisions, dont 45 actives, 25 de réserve, 11 territoriales, 2 coloniales, 10 divisions de cavalerie. Le 11 novembre 1918, elle dispose de 119 D.I.
La division d'infanterie comprend :
En 1914 : 4 régiments d'infanterie à 3 bataillons — 1 régiment d'artillerie de campagne à 3 groupes — 1 escadron de cavalerie— 1 compagnie du génie.
En 1918 : 3 régiments d'infanterie à 3 bataillons — 1 régiment d'artillerie de campagne à 3 groupes — 1 groupe d'artillerie lourde — 1 escadron de cavalerie — 1 bataillon du génie
— 1 escadrille.
Ayant, au cours de son évolution, intégré des éléments de toutes armes, cette grande unité est à même de mener son action par ses propres moyens, sur un front de 2à5 kilomètres dans l'offensive, sur un secteur deux fois plus étendu dans la défensive. Son effectif total est d'environ 15.000 hommes. Deux, trois ou même quatre divisions peuvent être groupées en un Corps d'Armée ; ce dernier comprend en outre des éléments organiques de toutes armes.
Pour chacune de ces grandes unités les archives sont traditionnellement réparties par bureaux, classés eux-mêmes dans un ordre constant :
1er Bureau-effectifs : ordres d'opérations 2e partie (ordres de ravitaillement), ordres de bataille, situations-rapports, états de pertes ; organisation par armes ; munitions ; discipline générale et justice militaire.
2e Bureau-renseignements : bulletins et comptes rendus de renseignements ; interrogatoires de prisonniers, rapports d'agents, divers ; renseignements sur l'ennemi, sur les départements envahis ; contrôle postal, état du moral.
3e Bureau-opérations : ordres généraux d'opérations, comptes rendus expédiés par l'unité et rapports des unités subordonnées ; opérations dans l'ordre chronologique (avec, éventuellement, dossiers de coups de main, plans de défense ou d'offensive) ; questions diverses : liaisons, emploi de l'artillerie d'assaut, émissions de gaz, instruction
Intéressantes par leur abondance, leur variété, leur rigueur, ces archives présentent une double faiblesse :
— d'une part une valeur documentaire très inégale : telle unité « produit » peu de papiers, telle autre n'a pas su les conserver. C'est le cas de quelques dIvisions. C'est surtout celui des régiments dont les archives sont en général fragmentaires - Cette documentation officielle, de forme réglementée, est généralement inexpressive au point de vue humain. Les récits journaliers, le détail du renseignement technique, l'emportent largement sur les synthèses ou les études théoriques. Une telle constatation donne la limite de l'intérêt que les archives des grandes unités et corps de troupes peuvent actuellement offrir à l'historien. On trouvera difficilement, dans ces archives officielles, où les pièces manuscrites sont rares, la trace des conceptions personnelles des commandants des grandes unités et leurs réactions sur la conduite des opérations. Ces données sont à rechercher plutôt dans les mémoires et papiers de famille qui peuvent subsister ;
— d'autre part, une grande dispersion : les comptes rendus, notes, rapports d'ensemble remontent sans cesse les nombreux échelons hiérarchiques : D.I., C.A., Armées, G.Q.G. Si le document recherché n'existe plus à l'unité d'origine, il faut, de degré en degré, rechercher sa trace tout au long de la filière qu'il a dû suivre ; on ne peut, en effet, a priori, déterminer le point de l'échelle hiérarchique où il s est arrêté.
Quelles que soient leurs insuffisances, les archives des Corps d'Armée et Divisions offrent un double intérêt, psychologique et militaire. La thèse récente de G. Pédroncini sur les mutineries de 1917 montre le parti que l'on peeut tirer des dossiers du contrôle postal, de la justice militaire, du 2e Bureau, pour l'étude du moral des combattants. Aux échelons supérieurs, notamment au G.Q.G., les historiens militaires doivent chercher des éléments inédits sur l'évolution de la pensée militaire, de la tactique et de la stratégie, sur l'organisation des grands services, la vie des grandes unités. Aux échelons moins élevés, ils peuvent découvrir et préciser dans ses moindres détails le déroulement des combats sur les fronts français, italiens ou balkaniques. L'occasion leur est offerte d'accroître la collection trop incomplète des monographies de corps d'armée ou de divisions.
C'est bien au niveau de ces unités, simples pions sur l'échiquier de la bataille que les comptes rendus, précis et vivants, prennent valeur de témoignage.
Dans le présent inventaire, pour chaque grande unité, les opérations sont analysées à partir des journaux de marche, en concordance avec le tome X des Armées françaises dans la Grande Guerre. Pour plus de détails, on se reportera aux autres tomes de cette collection, textes, annexes et cartes.
Si les archives sont incomplètes, en particulier dans le cas des régiments, il y a lieu de vérifier les collections de pièces annexes aux journaux des marches et opérations. Le répertoire déjà publié (sous-série 26 N) doit être consulté, même pour l'étude des C.A. et des D.I.
Lorsqu'une pièce manque à l'unité d'origine, il est indispensable, pour la trouver, de suivre l'échelle hiérarchique comme indiqué ci-dessus. La plupart des divisions sont rattachées organiquement à un C.A., mentionné dans le répertoire ; mais pour les C.A., qui passent facilement d'une armée à l'autre, il est indispensable de recourir au tome X des Armées françaises dans la Grande Guerre. Pour les régiments, se reporter au tableau de rattachements annexé au répertoire des J.M.O.
Un tableau chronologique des batailles et combats est publié en appendice au présent inventaire.
Les secteurs défensifs successivement occupés sont désignés par les noms de lieux qui en marquent approximativement les limites. La répartition des dosseiers par batailles et secteurs a pu êtree réealiséee pour la majorité des 3e bureaux. Cependant certains fonds (51e, 52e, 55e D.I. par exemple) composés de registres formant une suite chronologique, n'ont pu être scindés ; un résumé distinct des opérations y précède l'analyse des archives.
Dans la table des noms géographiques, le nombre des cotes relevées à la suite d'un nom de localité correspond, non pas à l'importance du rôle que celle-ci a joué au cours de la Grande Guerre, mais bien au fait qu'elle s'est trouvée plus ou moins souvent à la charnière de secteurs d'occupation. Le chercheur devra se reporter d'abord au texte de l'inventaire, particulièrement dans le cas des cotes que relie un double tiret (même localité mentionnée dans une séquence d'une dizaine de cartons). Enfin l'examen des dossiers constitués indiqués par l'inventaire, ne doit pas faire oublier celui des collections de correspondances expédiées ou reçues où il était impossible de relever les noms de lieux.
Un index des officiers généraux ayant commandé Corps d'Année et Divisions permet de se reporter aux unités connues seulement par le nom de leurs chefs.
Ministère des Armées
Vincennes
Última modificación el 10/02/2022