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Notificación de archivo

Rapports et correspondance relatifs au premier semestre de 1937. La Wehr-macht, représentée par le général von Fritsch et l'amiral Raeder, serait opposée à l'envoi en Espagne de volontaires et surtout d'unités constituées, parce qu'ils craignent que l'Allemagne ne déclenche ainsi un conflit général (5 janvier 1937) ; liste des stations émettrices de radiodiffusion avec leurs caractéristiques (13, 18 janvier 1937) ; selon l'attaché de l'Air, l'armée de l'Air allemande souffre d'une crise de croissance ; elle n'a pas encore deux ans d'existence, ses effectifs ont grandi démesurément en un temps trop court, le matériel ne semble pas avoir donné davantage toute satisfaction, il semble que l'armée de l'Air ne saurait être prête avant octobre 1938 (13 janvier 1937) ; la soudaine détente dans les relations franco-allemandes s'expliquerait par l'influence modératrice des militaires et des économistes sur le Fûhrer ; ne pas se faire d'illusions sur la durée de l'apaisement, car la psychose de guerre s'est développée dans le peuple d'une manière très marquée au cours de ces derniers jours (14 janvier 1937) ; aperçu de la future législation ayant pour objet de réprimer l'espionnage économique : les lois, déjà sévères, deviendront extrêmement rigoureuses ; la divulgation à un pays étranger de procédés de fabrication pourra être punie de la peine de mort (19 janvier 1937) ; documentation sur l'arme du génie : unités, encadrement (19 janvier 1937) ; dans quelle mesure l'Allemagne est-elle actuellement prête à la guerre, et quel genre de guerre pourrait-elle faire ? Raisons militaires et économiques pour lesquelles l'Allemagne devrait éviter un conflit : dans une guerre engagée actuellement, elle ne bénéficierait pas encore de l'effort énorme consacré depuis trois ans à reconstituer ses forces militaires : cet effort ne porterait ses fruits qu'après un certain temps nécessaire pour combler des lacunes encore importantes ; or l'Allemagne devrait, si elle s'engageait contre la France, faire au contraire, une guerre courte, elle y serait obligée en raison de sa situation économique ; car elle ne pourrait soutenir une guerre longue qu'à deux conditions (qui ne sont pas réunies) : disposer de larges stocks de matières premières ou avoir la liberté des mers pour se ravitailler. Autant d'arguments militaires et écono-miques sur lesquels les généraux von Fritsch et Beck ont dû s'appuyer pour jouer leur rôle de modérateurs (27 janvier 1937) ; au concours hippique de Berlin, les chevaux allemands sont d'une classe exceptionnelle, supérieure à celle des nôtres (10 février 1937) ; organisation des grandes unités (17 février 1937) ; memento sur l'armée de l'Air allemande établi par l'attaché de l'Air (17 février 1937) ; le nouvel attaché militaire de Bolivie à Berlin est de formation toute prussienne et il a appliqué les enseignements de ses fréquents séjours en Allemagne à la réorganisation de l'armée bolivienne (22 février 1937) ; discours du maréchal von Blomberg au personnel civil de la Force armée : il définit nettement leurs devoirs à l'égard du Fûhrer, il leur promet sa sollicitude mais pas d'augmentation de salaires, contrairement à l'exemple français ; allusion ironique au » Paradis de l'Est » (24 février 1937) ; l'Allemagne se consacrerait à l'organisation de son armée jusqu'a l'automne de 1938 ; à partir de cette époque elle changerait de ton et d'attitude et se donnerait comme première tâche de « faire sauter » la Tchécoslovaquie (3 mars 1937) ; salon automobile de Berlin en 1937 ; l'essor de l'industrie automobile se poursuit, mais Hitler n'est pas encore satisfait : il veut doter les classes modestes d'une voiture populaire et il reproche aux usiniers de n'avoir pas encore su réaliser son programme. « Il ne veut pas dix voitures populaires, mais une seule, bonne et bon marché » ; le diesel est toujours le maître des poids lourds, mais il accuse un recul dans les camions légers et moyens ; la raison : l'Allemagne fabrique de plus en plus d'essence synthétique, mais pas d'huile lourde, elle a développé à la fois le moteur à huile lourde et l'essence synthétique, d'où contradiction (9 mars 1937) ; les archives de l'attaché militaire contiennent peu de renseignements sur le statut de Dantzig et notamment le régime de démilitarisation : il faut consulter les archives de la section française de la Société des Nations et celles de la Conférence des Ambassadeurs et de la mission militaire française en Pologne (10 mars 1937) ; pendant les premières années du régime hitlérien, le corps des officiers n'était pas uniformément national-socialiste, mais une évolution s'est produite ; le maréchal von Blomberg est un nazi enthousiaste, les jeunes officiers sont tous nationaux-socialistes ; on peut dire que l'armée actuelle est en très grande majorité fidèle à Hitler. « Seules quelques personnes chagrines regrettent le caractère éminemment aristocratique de l'armée impériale et ne se consolent pas de voir qu'un soufle démocratique a modifié dans une certaine mesure l'esprit du corps des officiers » (16 mars 1937) ; organisation des régiments de cavalerie (17 mars 1937) ; l'organisation d'un nouveau commandement d'armée, comportant des unités motorisées et blindées, avec quartier général à Leipzig à cent kilomètres de la frontière tchèque, accroît les craintes d'un mauvais coup contre la Tchécoslovaquie, contre laquelle l'Allemagne espère mener ses opérations assez vivement pour qu'elle puisse disposer de nouveau de toutes ses forces actives sur un autre front (22 mars 1937) ; la réconciliation officielle entre Hitler et Ludendorff, symbole de l'union entre la vieille et la jeune armée, permettra peut-être de décerner à celui-ci la dignité de maréchal ; en tout cas, s'il porte allègrement ses 72 ans, sa longue inaction, l'étrangeté de certains de ses raisonnements, l'excluent d'un conseil militaire (31 mars 1937) ; reconstitution du service historique de l'armée allemande : le ministre de la Guerre a repris sous son autorité les différentes archives militaires de Postdam, Mûnich, Dresde, Stuttgart (5, 14 avril 1937) ; la fabrication des matériels et munitions étant gênée par la pénurie de matières premières et notamment de minerai de fer, il est certain que le programme de réorganisation de l'armée doit en subir un retard-difficile à évaluer mais appréciable (7 avril 1937) ; à l'occasion de son 48e anniversaire, le Fûhrer a passé, le 20 avril, une grande revue de la Wehrmacht qui n'apporte rien de précis sur l'organisation des unités mais confirme aux yeux de tous l'union étroite entre la Wehrmacht et son chef, le Fûhrer ; l'excellente présentation des troupes, en progrès certain par rapport à l'année précédente, s'explique par le dressage extrêmement poussé que reçoit maintenant le soldat avec le service de deux ans, indices d'une augmentation possible du nombre des divisions blindées (22 avril 1937) ; article du chef de l'état-major économique sur les rapports entre la conduite de la guerre et l'économie de guerre ; l'ampleur des opérations et des buts militaires doit être accordée avec les ressources économiques ; l'Allemagne avait déjà perdu la guerre lorsqu'elle est entrée dans l'hiver 1916-1917, « celui des choux-raves » ; elle manque d'espace et a besoin de colonies, au point de vue matières premières, aucun État ne peut rêver d'une autarcie complète (28 avril 1937) ; un officier supérieur allemand aurait dit que la guerre d'Espagne avait établi nettement la faillite du char allemand devant les canons antichars et l'influence nulle de certains bombardements de localités sur la suite des opérations (3 mai 1937) ; des indices montrent que l'effort énorme par lequel l'armée allemande entraîne ses troupes de l'active et ses réserves n'a jamais été aussi intense (4 mai 1937) ; traduction d'articles sur l'emploi des chars : le rédacteur considère que les chars doivent aller plus vite que l'infanterie, tout en réduisant leur vitesse quand c'est nécessaire pour mieux ajuster leur tir, ils sont condamnés s'ils vont toujours lentement (4 mai 1937) ; voyage du maréchal von Blomberg en Italie : échanges de missions avec l'Italie, voyages de ministres, » tout cela finira-t-il par une alliance ou tout au moins par des arrangements militaires ? » (12, 20 mai 1937) ; les Allemands à l'étranger sont tous fichés, un esprit national-socialiste est infusé dans le corps consulaire allemand qui relève du Service de renseignements (18 mai, 29 juin 1937) ; étude tactique sur le forcement du passage d'une rivière (27 mai 1937) ; une ordonnance relative au port de l'insigne de fusilier-parachutiste donne la preuve de l'existence de compagnies de parachutistes dans l'armée de l'Air (27 mai 1937) ; l'armée s'intéresse beaucoup aux travaux du nouveau conseil d'Empire des recherches scientifiques, qui oriente les recherches des savants vers la découverte de produits qui puissent rendre l'Allemagne aussi indépendante que possible de l'étranger (2 juin 1937) ; réflexions à propos de l'incident du « Deutschland » (au large de Valence) : Hitler a été d'abord porté par son tempérament violent vers trois mesures extrêmes de représailles, mais le calme du baron von Neurath a apaisé une colère qu'un conseiller impulsif comme le général Goering ou foncièrement haineux comme le docteur Goebbels aurait au contraire excitée, amenant Hitler à des décisions irrémédiables ; que sera l'influence italienne ? « Le Duce nous réserve peut-être encore plus de surprises et de dangers que le Fûhrer » (3 juin 1937) ; invitation au concours hippique international de Berlin du 15 au 19 juillet : il est désirable, dans notre intérêt, d'accepter cette invitation (3 juin 1937) ; renseignements sur divers matériels : chars, canons, mitrailleuses (8, 23 juin 1937) ; budget de l'attaché militaire et du personnel du poste : loyer, téléphone, domestique, nourriture et réceptions (au cours de 1936, l'attaché militaire à reçu 585 personnes à déjeuner ou à dîner), automobiles, étrennes et cadeaux, etc. (8 juin 1937) ; publication récente d'un livre intitulé : « Les attachés militaires à la cour du Tsar, 1904-1914 », ce livre est censé apporter « une nouvelle preuve de la non-culpabilité de l'Allemagne dans la guerre mondiale » (9 juin 1937) ; si le voyage du maréchal von Blomberg en Italie fait grand bruit en Allemagne, il ne semble pas qu'on soit à la veille de la signature d'un accord militaire italo-allemand ; il semble que le rapprochement en cours n'est pas poussé jusqu'à des engagements réciproques et que la liaison militaire entre les deux armées reste encore assez lâche (9 juin 1937) ; d'après un nouvel indice, l'organisation de l'armée allemande ne serait pas terminée, au plus tôt, avant la fin de 1938 : ainsi la date que le commandement allemand s'est fixée pour parfaire son programme militaire est encore assez éloignée. « Nous n'en connaissons d'ailleurs que plus mal le plafond qu'il se propose d'atteindre, surtout en ce qui concerne l'aéronautique » (14 juin 1937) ; d'après le major von Pappenheim, il n'y aura pas de création de nouvelle grande unité à l'automne 1937. « J'ai ajouté : « alors vous restez fidèles à la parole du Fûhrer : plus de surprises ! ». « Il m'a répété : « plus de surprises ! » (16 juin 1937) ; explications, données par les militaires allemands, de l'affaire Toukhatchevski : sa condamnation n'est pas fondée sur des intelligences d'une partie du commandement russe avec l'Allemagne ; on suppose qu'il a voulu détacher l'armée du parti dans l'intention de s'appuyer un jour sur elle pour renverser Staline (17 juin 1937) ; l'accueil réservé à Paris au général Beck et à sa suite a frappé agréablement l'esprit du général (24 juin 1937) ; le congrès des anciens combattants allemands s'est tenu à Cassel : le mot Friede est celui qui a retenti le plus souvent pendant trois jours, « une paix fondée sur l'honneur de chaque nation ». Nous nous rangeons tous à cet avis, mais ne savons jamais exactement à quelles conditions l'honneur allemand est satisfait (30 juin 1937).

Fechas

1916-1937

Última modificación el 24/12/2021

Format Physique Vincennes