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Notificación de archivo

Rapports et correspondance relatifs au deuxième semestre de 1937. Depuis longtemps les S.A. n'ont d'autre intérêt, au point de vue militaire, qu'en raison de l'instruction pré ou postmilitaire qu'ils assurent ; toutefois il existe une formation d'élite : le régiment de la garde des S.A., qui doit être rangé parmi les formations paramilitaires pouvant être mobilisées avec leur encadrement (21 juillet 1937) ; établissement d'un impôt militaire payé par les jeunes gens dispensé du service militaire ; il atteint en fait beaucoup plus d'« Aryens » que de juifs (27 juillet 1937) ; voyage du major Hesse sur le champ de bataille de la première victoire de la Marne (4 août 1937) ; tous les Allemands sont incités à dévoiler une organisation d'espionnage contre l'Allemagne, travaillant pour une puissance occidentale ou pour une puissance de l'Est (12 août 1937) ; documentation sur l'organisation et l'armement de deux régiments d'infanterie (18 août 1937) ; les grandes manœuvres d'automne auxquelles la marine et l'aéronautique prendront part auront lieu dans l'Allemagne du nord, sur une très vaste zone, avec participation de la population civile à des exercices de protection aérienne, dans le but de leur donner un caractère plus voisin de la réalité de la guerre (31 août, 8, 13 septembre 1937) ; conséquence de l'attitude prise l'an dernier par la Belgique, la visite en Allemagne d'officiers de haut grade de l'aéronautique belge et les attentions dont ils ont été entourés, sont le signe d'un changement dans l'atmosphère, restée toujours assez chargée, des relations entre militaires des deux pays (2 septembre 1937) ; photographie d'une automitrailleuse à 8 roues (3 septembre 1937) ; un nouvel incident entre l'Allemagne et la Tchécoslovaquie (affront fait à l'attaché militaire tchécoslovaque à Berlin) est à ajouter à une liste déjà longue et qui n'est pas close (7 septembre 1937) ; le programme d'organisation 1937-1938 comporte la création, au 1er octobre, de deux divisions « spéciales » : quand les Allemands parlent du plafond de 36 divisions, ils jouent donc sur les mots, les nouvelles grandes unités n'étant pas de type ordinaire-Où s'arrêtera l'expansion de l'armée allemande ? On peut répondre comme le colonel Serret au printemps de 1914, que le Reich s'arme sur un pied tel qu'il puisse parler, le cas échéant, non d'égal à égal, mais en maître ; l'Allemagne ne s'arme sans doute pas pour un conflit nettement prémédité, mais saisira toute occasion possible quand la situation générale le permettra : la paralysie de la France par ses luttes intestines, à laquelle, tout le premier, Hitler croit et qu'il a prédite à notre ambassadeur lui-même, est la première condition escomptée par le gouvernement allemand (7 septembre 1937) ; une des faiblesses de l'armée allemande actuelle, si puissante qu'elle soit devenue, est le nombre relativement peu élevé d'officiers d'active ; les officiers de réserve sont en grande majorité des officiers de la guerre, vieux maintenant, mais on s'ingénie à constituer rapidement un cadre solide de bons officiers de réserve (13 septembre 1937) ; l'Allemagne s'acharne à mener très vite son œuvre de réarmement comme si elle s'était assignée une tâche donnée dans un temps déterminé. Or cette tâche excède ses moyens normaux et son économie souffre gravement. Pourquoi cette hâte ? Pourquoi se serait-elle fixée une échéance limite, que quelques-uns placent vers 1940, pour la mise sur pied de ses forces militaires ? (22 septembre 1937) ; l'armée allemande abandonnerait le type de chars légers à 2 hommes pour le type à équipage de 3 hommes ; les chars moyens ne se développent pas encore (19 octobre 1937) ; déclaration allemande concernant l'intégrité de la Belgique : examen des raisons qui ont pu conduire les Allemands à cette démarche (19 octobre 1937) ; traduction d'un article : comparaison des conceptions française et allemande de l'emploi des chars, le rédacteur critique la tendance allemande à aller chercher les objectifs lointains (les batteries) sans se préoccuper assez de la destruction des objectifs rapprochés (les mitrailleuses), il préconise des principes d'emploi moins téméraires (2 novembre 1937) ; développement de l'arme des chars : la création des 4e et 5e divisions blindées et peut-être la motorisation d'une 5e division permettent d'avancer l'hypothèse de la formation éventuelle de corps d'armée motorisés ou blindés ; cette réalisation marquerait une évolution radicale dans le caractère de l'armée allemande qui deviendrait ainsi un instrument parfaitement adapté à la politique agressive du régime actuel (11 novembre 1937) ; d'après un informateur, les mesures défensives prises près de la frontière germano-belge (création de la 4e division blindée à Wuppertal, développement extraordinaire de la défense antiaérienne dans la région de la Ruhr) ne le sont peut-être que pour couvrir une offensive future (11 novembre 1937) ; renseignements sur l'organisation de l'Académie de guerre et le plan général d'instruction des officiers d'état-major (22 novembre 1937) ; notice sur la mitrailleuse 34 et son emploi comme mitrailleuse légère et lourde (22 novembre 1937) ; l'attaché militaire recommande l'envoi d'une équipe militaire française au concours hippique de Berlin : ces contacts n'ont certes pas d'influence immédiate sur la politique extérieure de l'Allemagne, ils donnent toutefois à quelques officiers français des occasions de connaître un peu les officiers allemands (24 novembre 1937) ; les Allemands, revenant sur la déclaration qu'ils ont faite l'été dernier à l'attaché militaire belge, sondent les Belges pour savoir comment ces derniers accepteraient de les voir se fortifier en face d'eux ; hypothèses pour expliquer ce revirement (24 novembre 1937) ; le camouflage qui recouvre l'organisation est plus épais que jamais ; raison probable : parmi les grandes unités dont la préparation est en cours, il s'en trouve d'un type nouveau (motorisées ou mécaniques) dont on ne veut pas dévoiler la constitution (24 novembre 1937) : dès le début de 1938, la puissance de feu de l'infanterie serait très notablement accrue grâce à l'augmentation du nombre des mitrailleuses lourdes et surtout par l'adoption de lance-bombes de 50 et de 81, enfin en portant de 9 à 12 le nombre des canons antichars (30 novembre 1937) ; une étude tactique parue dans la « Deutsche Wehr » traite du combat de rencontre : l'excès de prudence vaut-il mieux que l'excès de hardiesse ? (30 novembre 1937) ; création d'une faculté de technique militaire destinée à donner l'instruction scientifique aux officiers et à former des ingénieurs civils des fabriques de matériels de guerre ; conçue à une échelle colossale, son édification durera deux ans (1er décembre 1937) ; les obligations auxquelles les hommes de complément sont soumis (comptes rendus, revues d'appel, etc.) sont particulièrement strictes et nombreuses (1er décembre 1937) ; transmission, avec avis très favorable, d'une invitation allemande au concours hippique de Berlin, adressée au cadre des épreuves de Saumur avec une reprise de sauteurs et une reprise de haute école (1er décembre 1937) ; analyse d'un article publié par le directeur de l'école d'infanterie : le culte de l'offensive est porté au degré le plus haut ; le fantassin ne doit avoir qu'une idée, gagner du terrain-le seul correctif qui soit apporté à ce principe déjà si profondément ancré dans l'esprit du fantassin en 1914, c'est que chacun gagne du terrain sous le couvert du feu des autres (6 décembre 1937) ; cas d'emploi des bataillons de mitrailleuses : combat de retardement, harcèlement des flancs et des arrières, couverture d'une retraite, défensive (7 décembre 1937) ; les unités de cavalerie seront dotées de la même mitrailleuse unitaire (M.G. 34) que l'infanterie et, à l'image de celle-ci, l'escadron se trouve désormais renforcé de deux mitrailleuses lourdes (7 décembre 1937) ; indications détaillées sur l'organisation de la compagnie de canons d'infanterie, à huit pièces dont deux lourdes, inaptes à tirer contre chars (8 décembre 1937) ; les usines Rheinmetall occuperaient au total 50 000 ouvriers (très peu de femmes) et fabriqueraient en ce moment surtout des fusils antichars et des pistolets-mitrailleurs (14 décembre 1937) ; confirmation de la suppression de l'exposition agricole et du concours hippique sous prétexte d'une épidémie de fièvre aphteuse (15 décembre 1937) ; création d'un corps de chefs de l'économie militaire qui ne sont pas des fonctionnaires mais des hommes de confiance, les mandataires des chefs de la Force armée ; on ne saurait assez souligner ce lien nouveau créé entre l'armée et l'industrie de guerre (15 décembre 1937) ; le général von Fritsch est parti pour l'Égypte en passant par l'Italie ; son retour est retardé de jour en jour-deux hypothèses : 1. un désaccord avec le Parti et sa retraite imminente. 2. un arrêt en Italie pour des conversations et des études, probablement-« Les buts de l'Allemagne restent enveloppés de nuages épais, ceux de l'Italie aussi, et cette double opacité est inquiétante » (21 décembre 1937) ; analyse d'un ouvrage du général Guderian qui préconise l'attaque simultanée de l'ensemble d'une position, par vagues successives de chars : tactique d'une armée extrêmement riche en chars (22 décembre 1937) ; funérailles du général Ludendorff, très simples, on ne sentait pas de tristesse. La fin de la carrière militaire de Ludendorff, son caractère difficile, son orgueil, sa brouille avec Hindenburg et avec Hitler, ses élucubrations antireligieuses, ont terni sa gloire (23 décembre 1937).

Fechas

1937

Última modificación el 24/12/2021

Format Physique Vincennes