Fonds du général d'armée Paul Ely.

Présentation du contenu

Les archives laissées par le général Ély se répartissent en six parties :

- carrière du général Ély jusqu'en 1948, Défense nationale et armée française, empire français et affaires étrangères, presse et documentation (cartons 1 à 19) ;

- journaux de marche du général Ély, contenant son emploi du temps, un résumé de ses conversations ainsi que ses appréciations personnelles de 1953 à 1961 (cartons 19 à 24) ;

- délégation française au groupe permanent du pacte atlantique et état-major -général des forces armées de 1949 à 1954 (cartons 25 à 38) ;

- période 1954-1955 où le général Ély est commissaire général et commandant en chef en Indochine (cartons 39 à 47) ;

- fin de la carrière du général Ély, chef d'état-major général des armées et chef d'état-major général de la Défense nationale en 1956-1961 (cartons 48 à 50) ;

- organisation générale et fonctionnement de la Défense nationale, politique générale et militaire, correspondance et documentation du général Ély (cartons 51 à 93).

La 1re partie va de 1942 à 1948. À partir de décembre 1942, le lieutenant-colonel Ély appartient à l'Organisation de la Résistance de l'Armée (O.R.A.) et à la délégation militaire nationale. Colonel, il devient, en août 1944, directeur adjoint aux Forces françaises de l'intérieur (F.F.I.). Général, il est directeur de l'infanterie (mars 1945), puis directeur adjoint (décembre 1945) et directeur militaire (juillet 1946) au cabinet du ministre des armées. Il commande ensuite la 7e région militaire à Dijon (septembre 1947). En janvier 1948, il est nommé chef d'état-major du général de Lattre de Tassigny, inspecteur général de l'armée de terre. Les documents de toute cette période concernent notamment la résistance, les F.F.I., la 1re armée, la 7e région militaire, l'organisation de la Défense nationale et de l'armée de terre, les personnels militaires, l'instruction, l'Empire français et certains pays étrangers.

La 2e partie est constituée par le journal des marches du général Ély, qui nous donne non seulement l'emploi du temps et des résumés de ses conversations, mais également de nombreuses appréciations sur les événements et la situation (1953-1961).

La 3e partie porte sur la période où le général est représentant de la France au groupe permanent du pacte Atlantique puis chef d'état-major général des forces armées (1949-1954). Les documents concernant l'armée européenne, le pacte de Bruxelles, l'O.T.A.N., la défense nationale, le communisme en France, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'U.R.S.S., l'Indochine et Dien Bien Phu.

La 4e partie a précisément pour thème l'Indochine en 1954 et 1955. Paul Ély y est nommé commissaire général de France en juin 1954. Les documents traitent de la situation dans cette région, des accords de Genève et de l'aide américaine.

La 5e partie couvre la fin de la carrière du général Ély (1956-1961). En mars 1956, il est à nouveau chef d'état-major général des forces armées, puis en février 1959, il est nommé chef d'état-major général de la défense nationale. Les documents concernent la préparation et l'exécution de l'opération de Suez, l'affaire du 13 mai 1958 et la politique militaire à long terme.

La 6e partie double les parties précédentes pour la période de 1953 à 1961. Les documents concernent l'organisation de la Défense nationale, le personnel de l'armée, la politique militaire et la stratégie, les relations avec l'O.T.A.N., l'Afrique (notamment l'Algérie) et Madagascar, la force nucléaire, la guerre psychologique. À cela s'ajoute une documentation qui a servi à l'élaboration des ouvrages du général Ély.

Supplément : trois carnets tenus par le général de Rougemont, entre 1954 et 1955 (carton 23).