Général Émeric d'Arcimoles.

Présentation du contenu

Mme d'Arcimoles et ses enfants ont prêté au Service historique de l'armée de Terre pour reproduction les Souvenirs, composés d'un manuscrit enrichi de pièces officielles, rédigés par le général Émeric d'Arcimoles (1904-1994), officier aux affaires indigènes. Les pièces originales (études, correspondances officielles et privées, ordres de missions, de mutations, fiches de renseignement, télégrammes, notes, etc…) et la photocopie des Souvenirs manuscrits (le général, grand témoin de son temps et placé à des postes clés, y relate en détail sa carrière militaire, les grands événements qu'il a vécus et les personnalités qu'il a rencontrées) sont conservées par le Service historique.

Ces mémoires comportent sept tomes, tous composés du manuscrit et des pièces complémentaires.

Le tome I est celui des années de jeunesse (1904-1923), Saint-Cyr (1923-1925), le Levant à la 3e compagnie méhariste du 16e R.T.T. à Palmyre (1925-1928), puis le Maroc au service des affaires indigènes (1928-1935).

Le tome II, composé de trois dossiers, porte sur la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) : de mars 1939 à novembre 1940, le capitaine d'Arcimoles, nommé à la Direction des affaires politiques, est en mission d'études auprès de la légation de France au Caire ; de janvier 1941 à février 1942, il est détaché au cabinet militaire du résident général à Rabat. Nommé chef de bataillon, il prend le commandement du 2e bataillon du 8e R.T.M. à Meknès. En 1944, il prend le commandement du 1er groupe de tabors marocains et débarque en Italie puis en Corse ; il retourne ensuite à la direction des Affaires Indigènes à Meknès en septembre 1944. En juin 1945, il est promu lieutenant-colonel. On peut relever la correspondance avec le général Noguès (commandant en chef le théâtre d'opérations de l'Afrique du Nord en 1939-1940), les généraux Giraud, Weygand, Guillaume, Juin, le colonel Rivet, etc…, ainsi que des lettres personnelles adressées par le comte et la comtesse de Paris.

Le tome III relate l'activité du commandant d'Arcimoles de juillet 1944 à janvier 1955 : de septembre 1944 à mars 1946, il est chef de la section politique à la Direction des affaires politiques de Meknès ; il participe à ce titre, en juin 1945, au voyage du sultan du Maroc en France et en Allemagne ; du 15 mars 1946 au 1er février 1951, le lieutenant-colonel d'Arcimoles est nommé chef du cercle de Khénifra (région de Meknès). Il y est confronté au problème berbère.

Le tome IV relate la période 1951-1953, où il dirigea l'école des officiers marocains de Deir-El-Beïda à Meknès.

Le tome V couvre la période d'octobre 1953 à avril 1957 : le colonel d'Arcimoles prend le commandement du 7e R.T.M. en Allemagne et organise son détachement en Algérie ; en octobre 1955, il est nommé commandant de la subdivision militaire de Tunis ; il évoque notamment l'enlèvement de Ben Bella, la visite de Mohammed V et l'échec de Suez.

Le 25 avril 1957, le colonel d'Arcimoles est nommé commandant militaire du Territoire des Oasis, commandant le secteur de Ouargla. Il y reste jusqu'en décembre 1958. Cette partie passionnante de la carrière militaire du colonel d'Arcimoles est relatée dans le tome VI : installation à Ouargla dans le désert, situation politique relativement stable de cet immense territoire grâce à la faible présence du F.L.N., population (différentes tribus), recherches pétrolières puis la rapide dégradation de la situation, les visites du général de Gaulle, du général Salan, d'André Malraux.

La dernière année est relatée dans le tome VII : séjour à Ouargla et départ définitif de l'Algérie (1er janvier 1959 - 28 janvier 1960). Y sont décrits, entre autres, l'évolution de la position du général de Gaulle concernant l'Algérie, notamment l'autodétermination, l'attitude du gouvernement (Michel Debré), les rapports du colonel d'Arcimoles avec Jacques Soustelle, les directives du général Challe.