Urbain de Maillé, marquis de Brézé.

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Ce fonds concerne une période pour laquelle les archives de la guerre sont encore relativement pauvres. Urbain de Maillé, marquis de Brézé (1597-1650), maréchal de camp en 1630, maréchal de France en 1632, ambassadeur en Suède, beau-frère de Richelieu, commande l'armée d'Allemagne en 1634 ; en 1635, conjointement avec le maréchal de Châtillon (Gaspard III de Coligny), il conduit une armée en Flandre et en Hollande et bat les Espagnols le 20 mai à Avin (cf. 1K 72 ; " Correspondances militaires du XVIIe siècle ").

1. La première pièce de ce dossier datée de Compiègne le 23 avril 1635, signée par Louis XIII, contresignée par Abel Servien, secrétaire d'État de la Guerre, est une instruction pour les deux maréchaux, consécutive au traité conclu par le roi avec les Provinces-Unies, le 8 février, pour le partage des Pays-Bas espagnols. " Les Français auront pour première fin de combattre les ennemis ou d'aller droit au cœur du pays ; si le Cardinal Infant, gouverneur des Pays-Bas, pouvait être capturé, la guerre serait finie en Flandre " ;

2. La seconde lettre est adressée au maréchal, lieutenant général en l'armée de Picardie, par le nouveau secrétaire d'État, Sublet de Noyers : les Français, contre-attaqués par le Cardinal Infant, reculent jusqu'aux abords de l'Île-de-France ; la situation est des plus critiques (27 juillet 1636) ;

3, 4 et 5 : Deux lettres et un billet du prêtre Gaudin, adressés au maréchal, vice-roi de Catalogne (13, 23 octobre, 8 novembre 1641). Elles contiennent d'abondants détails sur les affaires de l'Europe (Empire, Angleterre, Ecosse) ; celles du royaume, la guerre en Flandre et en Allemagne :

6. Le 13 février 1649, le maréchal n'étant pas aux armées, mais simple gouverneur de l'Anjou, est prévenu par Louis XIV des derniers événements de la guerre civile. Les troupes du roi, commandées par le duc d'Orléans et le prince de Condé ont battu les factieux à Charenton. Avec une joie mêlée de beaucoup d'amertume, " par la qualité de ceux qu'il a fallu combattre ", le roi ordonne au gouverneur d'en faire part aux habitants de la province. (minute de la même lettre adressée au duc de Lesdiguières, gouverneur du Dauphiné, A1 114, fol. 102).

7. Une importante lettre photocopiée de Bouthilier, surintendant des finances et secrétaire d'État aux Affaires étrangères (3 décembre 1636).