Michel Louessard.

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Les Bérets basques à Peenemünde, souvenirs de Michel Louessard, ancien requis du Service du travail obligatoire, affecté en 1943 à la base allemande d'expérimentation d'armes sur l'île de Peenemünde, 59 p. dactylographiées + annexes (1971).

Michel Louessard est appréhendé le 9 mars 1943 à la sortie d'un café de Caulnes par la gendarmerie allemande, chargée d'arrêter les jeunes gens destinés au S.T.O. Après un séjour à la prison de Saint-Brieuc, il est envoyé en avril 1943 travailler dans l'île de Peenemünde, au bord de la mer baltique. Cette île abrite depuis 1936 une base d'expérimentation d'armes nouvelles (V 1 et V 2), employant du personnel allemand et étranger. Michel Louessard loge au camp de Trassenheide, non loin des installations militaires. Il est nommé interprète pour transmettre aux ouvriers français les ordres d'un sous-officiers allemand, fonction qui lui permet de visiter une grande partie de la base ; il découvre ainsi le hall de montage des fusées V 2. Dans la nuit du 17 au 18 août 1943, Peenemünde subit un intense bombardement allié : 15.000 tonnes de bombes détruisent plusieurs bâtiments et atteignent le personnel. De nombreux amis du narrateur sont tués. Celui-ci, gravement blessé, est hospitalisé dans une ville voisine, puis poursuit son S.T.O. dans une épicerie, à partir d'octobre 1943. Ayant obtenu une permission en janvier 1944 en donnant une fausse adresse pour égarer d'éventuelles recherches, il se réfugie chez sa famille jusqu'à la Libération.