Servir en temps de guerre : le meurtre du gendarme Garaud.
Période
Première Guerre mondiale
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Le 15 février 1918, dans le village de Marcilloles (Isère), le gendarme à pied Martial Garaud, tente de procéder à l’arrestation d’un individu évadé d’un asile d’aliéné ; touché par une balle de revolver tirée par ce dernier, il meurt quelques heures plus tard. Simple fait divers, celui-ci met pourtant en lumière les contraintes induites par la guerre sur le service de la gendarmerie. Le premier conflit mondial étant gourmand en hommes, l’effectif de la brigade de Marcilloles se voit réduit à un seul gendarme. Alors que le meurtrier est en fuite, les deux gendarmes à cheval, venus en renfort, ne peuvent compter que sur l’assistance de citoyens réquisitionnés par le maire pour conduire les recherches.
Ces difficultés à assumer en temps de guerre les missions fondamentales de la gendarmerie sont manifestes à la lecture des deux procès-verbaux présentés ci-dessous ; ceux-ci appartiennent au fonds de la Grande Guerre (Sous-série GD 3R) qui traite principalement de l’activité de la gendarmerie à titre de prévôté aux armées, mais aussi du service de la gendarmerie en temps de guerre.
Il est intéressant de mentionner par ailleurs que, si l’on excepte le caractère manuscrit de ces procès-verbaux, la transcription formelle des actes de procédures restera similaire la majeure partie du XXe siècle.
Last modification on 13/09/2021