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Travaux et notes du 2e bureau, télégrammes et rapports du commandant Dentz, du C.O.C. et autres, informations rassemblées par les S.R., dépêches des attachés militaires à Londres et Athènes. [Dossier 1] Travaux et notes du 2e bureau. Avis du ministère de la Guerre sur les modifications à apporter au traité de Sèvres (21 mars 1922) ; l'état-major est d'avis de supprimer toutes les clauses militaires, elles seraient remplacées par l'organisation d'une force spéciale, pour la protection des minorités et des clauses relatives au maintien de la liberté des Détroits (31 octobre 1922) ; résumé de la conférence faite par Franklin-Bouillon sur sa mission en Turquie, le public français est mal informé sur la Turquie, dit-il, les journaux sont tendancieux, « la seule vraie politique de la France en Orient : obtenir l'amitié turque » (7 février 1922) ; [d. 2] télégrammes, lettres, rapports du commandant Dentz, du C.O.C. et autres. La situation de Mustapha Kemal est actuellement délicate, recrudescence de l'agitation communiste, et pantouranienne (13 janvier 1922) ; les troupes françaises ne participeront pas aux mesures défensives prises par les Britanniques et éviteront le combat avec les troupes kéma-listes (26 septembre 1922) ; situation des missions et des Français en Turquie, seul le maintien des capitulations est capable de sauvegarder l'influence française en Orient (29 Novembre 1922) selon le commandant du C.O.C. : ne pouvant tenir à la fois le Bosphore et les Dardanelles, il faut faire un choix, les préférences des Français et des Italiens vont à Constantinople : « au point de vue humain, il ne paraît pas possible de livrer aux Turcs nos nationaux et la population chrétienne », le maréchal Foch confirme ce point de vue (5, 10 décembre 1942) ; [d. 3] informations provenant de divers services de renseignements. Le nationalisme turc est à la tête d'un mouvement panislamique, son moyen de lutte est la xénophobie chrétienne, l'alliance avec Moscou résulte de l'influence grandissante du parti extrémiste de l'Assemblée (27 février 1922) ; d'après le journal « Izvestia », le colonel Mougin « s'efforce de persuader les hommes poli-tiques turcs que le bonheur de la Turquie réside dans une alliance avec la France », mais Mustapha Kemal répond que la Turquie n'entretiendra de rapports avec la France que si celle-ci reconnaît son « vœu national » (9 septembre 1922), la Turquie présentera un programme intransigeant à la conférence de Lausanne, elle compte sur le désaccord des Alliés (21 novembre 1922) ; Ismet Pacha et son entourage sont déçus par la France, car ils sont persuadés qu'elle a partie liée avec la Grande-Bretagne, les Turcs feront pression sur elle en contestant la frontière turco-syrienne (30 novembre 1922) ; les Italiens et les Turcs affirment qu'un accord secret a été conclu entre la France et la Grande-Bretagne sur la base de l'adhésion de la France au programme britannique en Orient contre la liberté d'action de la France dans la Ruhr (6 décembre 1922) le prestige de la France grandit à Lausanne grâce à son rôle médiateur très heureux, bien qu'elle soutienne sérieusement la Grande-Bretagne (8 décembre 1922) ; les Turcs espèrent que la France, qui a été déçue par la politique britannique dans la question des réparations, se vengera à Lausanne en revenant à la politique turcophile de Franklin-Bouillon (12 décembre 1922) ; les Britanniques commenceraient à faire des avances à Mustapha Kemal (29 septembre 1922) ; ils sont prêts à reprendre le rôle de protecteurs de la Turquie et des Détroits contre la Russie soviétique (24, 29 Novembre 1922) ; la Grande-Bretagne prépare le terrain pour établir sa future prépondérance en Turquie et dans le Proche-Orient (25 décembre 1922) ; l'échec des Soviétiques à Gênes et à La Haye a incité Moscou à reporter l'essentiel de son action en Orient (1er juillet, 25 août 1922) ; informations contradictoires sur les activités d'Enver Pacha, il échoue à s'emparer du pouvoir à Batoum et au Turkestan où il est tué le 4 août (24 avril, 2, 23 juin, 19, 23 août, 21, 28 octobre, 28 novembre, 6, 26 décembre 1922) ; programme de la délégation américaine à la conférence de Lausanne (26, 28 novembre 1922) ; [d. 4] informations transmises par l'attaché militaire français à Londres. Situation des forces britanniques en Turquie et en Mésopotamie, situation des forces grecques et turques, opérations militaires, moral de l'armée grecque, renforcement des forces grecques en Thrace (dates diverses de 1922) ; amélioration des relations entre Angora et Moscou, Mustapha Kemal recherche l'appui des bolcheviks en prévision d'une reprise prochaine des hostilités (24 février 1922) ; les nationalistes dénoncent l'anglophilie du Sultan et comptent sur la désunion des Alliés, les relations entre Moscou et Angora sont plus cordiales que jamais, mais cette attitude d'Angora est peut-être un bluff, destiné à amener les Alliés à être plus conciliants (21 avril 1922) ; la situation en Turquie, en Syrie et au Turkestan, d'après des articles anti-français et anti-turcs du « Daily Telegraph » (mai-juin 1922) ; le Foreign Office entend s'en tenir strictement aux conditions de l'accord de Paris et ne veut consentir aux kémalistes aucune nouvelle concession (4 juillet) ; l'arrivée au pouvoir de ministres turcs réputés modérés satisfait les Britanniques qui espèrent que ceux-ci vont limiter la puissance de Mustapha Kemal et adopter une attitude de conciliation à l'égard du Sultan et des Alliés (20 juillet 1922) ; l'état-major britannique est satisfait de l'accord signé à Moudania (12 octobre 1922) ; [d. 5] situation des contingents alliés en septembre, télégrammes de l'attaché militaire à Athènes et de la Marine (dates diverses) ; [d. 6] le conflit turco-grec et les mouvements militaires turcs à proximité de la zone occupée par les Alliés. Les mouvements militaires des forces nationalistes menacent la zone neutre, la base britannique de Chanak et Constantinople (21 septembre, 2 décembre 1922) ; tension turco-britannique à la suite de la pénétration des forces kémalistes dans la zone neutre, la France pousse la Grande-Bretagne à abandonner la base de Chanak et à renforcer la défense de Constantinople (28 septembre, 10 octobre, 12 novembre 1922) ; le gouvernement d'Angora a décidé de marcher sur Cons-tantinople en cas d'échec des pourparlers de paix, les Soviets font d'actives démarches pour que les Turcs ne fassent pas la paix sans eux (27 octobre 1922).

Dates

1922

Last modification on 24/12/2021

Format Physique Vincennes