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Télégrammes des Affaires étrangères sur la situation politique en Turquie et les diverses négociations de paix préparatoires à la convention de Moudania et à la conférence de Lausanne. [Dossier 1] Démission du gouvernement d'Angora (18 juillet 1922) ; l'ex-Sultan s'est placé sous la protection britannique, élection par le gouvernement d'Angora du prince Abdul-Medjib Effendi comme calife (17, 18, 19 Novembre) ; la position de Mustapha Kemal se détériore (3, 4 décembre 1922) ; réponse favorable d'Angora aux propositions de paix des Alliés, sauf en ce qui concerne Andrinople (2 avril 1922) ; en Turquie, selon Mougin, « l'état d'esprit général est à la paix... mais on veut une paix qui laisse la Turquie libre et indépendante » (26 juin 1922) ; le discours de Lloyd George a fait le plus mauvais effet, Aralov en profite pour se rapprocher de la Turquie et lui promet l'aide de la Russie soviétique (16 août 1922) ; déception des Turcs devant la non invitation de la Russie, de la Géorgie et de l'Ukraine à la conférence de Lausanne, Mustapha Kemal se plaint de l'intransigeance du général Harrington à Moudania (8 octobre 1922) ; les réactions turques après la conclusion de l'armistice de Moudania sont défavorables à l'égard de la Grande-Bretagne, le gouvernement turc a suivi les conseils de la France (18 octobre 1922) ; problèmes posés par l'évacuation de Constantinople par les Alliés, impossibilité d'y décréter l'état de siège (14 novembre 1922) ; instructions du maréchal Foch relatives à la défense de Constantinople (7 décembre 1922) ; satisfaction de Mustapha Kemal après son entrevue avec Franklin-Bouillon (23 octobre 1922) ; le gouvernement britannique prend des mesures pour rester à Constantinople (13 novembre 1922) ; Mustapha Kemal déclare que d'excellents rapports reprendront avec la Grande-Bretagne si celle-ci reconnaît l'indépendance de la Turquie (24 novembre 1922) ; la nouvelle Turquie et la Russie soviétique ont les mêmes ennemis : l'impérialisme et le capitalisme, déclare Mustapha Kemal ; pour Mougin il y a une part de bluff dans ces déclarations, Mustapha Kemal est tenu à cette attitude à cause de la guerre, en fait il redoute la menace soviétique (24 mars, 24, 26 juin 1922) ; dissensions turco-soviétiques, Mustapha Kemal accuse les bolcheviks d'avoir fait assassiner Djemal Pacha et Moscou accuse Angora de soutenir le mouvement d'Enver Pacha en Asie centrale (15 août 1922) ; [d. 2] négociations de paix avec les Turcs du 18 février au 21 mai. Pellé demande aux Turcs de faire des concessions (18 février 1922) ; exigences des Britanniques (21 février 1922) ; proposi-tions des ministères des Affaires étrangères et de la Guerre au sujet des modifications des clauses militaires à apporter au traité de Sèvres (21 mars 1922) ; elles sont accueillies favorablement par les Turcs, ceux-ci font des contre-propositions (1er, 2, 8, 10, 29, 30 avril 1922) ; les Britanniques, en répondant à Mustapha Kemal par une mise en demeure d'accepter les propositions des Alliés des 22 et 27 mars, risquent de rallumer la guerre, la France doit faire prévaloir son point de vue d'une entente avec Angora, sinon Mustapha Kemal sera rejeté vers le bloc germano-soviétique (30 avril, 11 mai 1922) ; [d. 3] négociations de paix avec les Turcs du 5 août au 11 octobre ; selon Pellé, « si l'autorité de Mustapha Kemal a subi une diminution, celle du gouvernement de Constantinople est à peu près nulle. A vouloir rétablir la paix sans traiter avec Mustapha Kemal, les Alliés n'aboutiront qu'à signer un second traité de Sèvres » (5 août 1922) ; les Britanniques cherchent à ne pas traiter avec les nationalistes pour reprendre leur liberté d'action et dicter la paix au Sultan, l'intransigeance d'Angora facilite la manœuvre britannique (13 août 1922) ; atrocités grecques (5, 7, 8 septembre 1922) ; les autorités grecques, peut-être dans un but de pression sur l'opinion mondiale, poussent les chrétiens à quitter l'Asie Mineure (6 septembre 1922) ; le gouvernement italien prend une attitude intermédiaire entre celles de la France et de la Grande-Bretagne, il désire obtenir des avantages économiques en Asie Mineure, en contrepartie aux mandats français et britanniques en pays arabes (8 septembre 1922) ; la France jouit d'une situation privilégiée en Turquie, mais il convient, pour sauvegarder celle-ci, de poursuivre une politique indépendante de nos alliés (10, 11, 14 septembre 1922) ; Mustapha Kemal déclare qu'il ne peut plus arrêter les mouvements militaires avant d'avoir occupé tous les territoires exigés par le pacte national (18, 20 septembre 1922) ; la France ne suivra pas la Grande-Bretagne dans une attitude négative et ne participera pas à une nouvelle guerre orientale qui entraînerait des troubles dans nos colonies musulmanes, déclare Poincaré (18 septembre 1922) ; le général Harrington veut barrer la route aux kémalistes, les généraux Charpy et Monbelli répondent que la résistance est impossible et qu'il est préférable de traiter par voie diplomatique (20 septembre 1922) ; entretien Poincaré-Lord Curzon : abandon de la conférence préliminaire et réunion le plus tôt possible d'une conférence qui établira les bases de la paix, Lord Curzon veut éviter un conflit et demande à Poincaré d'intervenir à Angora (21 septembre 1922) ; la Grande-Bretagne est résolue à la guerre si les Turcs attaquent Gallipoli et Constantinople (21 septembre 1922) ; l'envoi de Franklin-Bouillon à Mustapha Kemal a pour but de donner à Angora des conseils de prudence (25 septembre 1922) ; le gouvernement soviétique veut participer à la conférence mettant fin au conflit turco-grec, refus de la France (28 septembre 1922) ; instructions de Poincaré : il faut insister auprès de Mustapha Kemal pour qu'il évite un conflit avec les Britanniques et respecte la zone neutre, en échange les Alliés pousseront les Grecs à se retirer au-delà de la Maritza et rendront la Thrace à l'administration turque, une occupation interalliée de la Thrace est préférable à une occupation par les seules troupes françaises (28 septembre 1922) ; Lord Curzon partage les vues de Poincaré sur les inconvénients de l'intervention du gouvernement soviétique à la prochaine conférence (30 septembre 1922) ; négociations relatives à l'évacuation de la Thrace par les Grecs et à son passage sous l'administration turque (1er, 9 octobre 1922) ; texte de la convention militaire entre les puissances alliées et le gouvernement d'Angora (10 octobre 1922) ; Mustapha Kemal a une position difficile à Angora, il accepte de signer en cédant à l'amitié de la France, dit Franklin-Bouillon (11 octobre 1922) ; [d. 4] télégrammes du corps d'occupation de Constantinople et des Affaires étrangères relatifs à la situation en Thrace et à Constantinople après la signature de la convention de Moudania le 11 octobre. Texte de la convention (13 oct. 1922) ; panique de la population grecque en Thrace, elle pille les musulmans, brûle les villages, les autorités grecques encouragent l'exode des chrétiens et procèdent au déménagement économique de la Thrace, protestation du général Pellé pour y mettre fin, malgré l'hostilité des Britanniques (17, 18, 21, 26 octobre 1922) ; fin de l'autorité sultanale à Constantinople, pression des nationalistes, les hauts commissaires protestent et envisagent d'établir l'état de siège (5-13 novembre 1922) ; le sultan a quitté clandestinement son palais le 17 novembre et s'est embarqué sur un cuirassé britannique (17 novembre 1922) ; [d. 5] négociations de paix avec les Turcs du 11 octobre au 20 novembre. Comme la Grande-Bretagne détient le commandement à Constantinople, la France doit obtenir celui de la Thrace, déclare Poincaré (12 octobre 1922) ; « il y avait dans le cabinet britannique certains membres qui n'auraient pas reculé devant une aventure belliqueuse », dit Poincaré (21, 23 octobre 1922) ; il appartient aux gouvernements d'Angora et de Constantinople de se mettre d'accord pour envoyer une seule délégation à Lausanne (1er novembre 1922) ; le gouvernement nationaliste tient à affirmer sa victoire en faisant disparaître toute trace de l'armistice de Moudros et viole la convention de Moudania (5, 6 novembre 1922) ; beaucoup de Britanniques pensent que la politique française en Orient a pour but de faire échec à la Grande-Bretagne (10, 12 novembre 1922) ; Mussolini prétend que l'Italie doit avoir des compensations en Orient et veut discuter la question des mandats, Poincaré et Lord Curzon refusent, Mussolini s'incline (20 novembre 1922) ; à cause des récentes atrocités grecques, la vie des minorités chrétiennes sera très difficile après la paix (20 novembre 1922) ; [d. 6] négociations de la conférence de Lausanne entre le 20 novembre et le 31 décembre ; exigences d'Ismet Pacha à la conférence (23, 27, 28 novembre 1922) ; l'Italie propose un partage d'influence économique en Orient (27, 30 novembre, 4 décembre 1922) ; la question de Mossoul oppose Turcs et Britanniques (29 Novembre, 1er, 12 décembre 1922) ; les Turcs se plaignent de l'attitude de neutralité de la France, alors que Franklin-Bouillon leur avait promis une alliance (1er décembre 1922) ; Lord Curzon est désireux de faire rapidement un traité sur les points où l'accord est réalisé et de renvoyer les autres à des commissions techniques, la France s'y oppose, comme la Grande-Bretagne ne veut pas lier la question de la Ruhr et des réparations à la question d'Orient, « il n'y a par conséquent aucune raison de sacrifier les intérêts français en Orient », dit Poincaré (3 décembre 1922) ; la délégation française a obtenu de Lord Curzon qu'il renonce à imposer à la Turquie des clauses militaires (25 décembre 1922) ; les Turcs font preuve d'une intransigeance accrue depuis le 25 décembre (28, 29 décembre 1922) ; [d. 7] le gouvernement d'Angora désire acheter des avions en France (25 octobre, 10 novembre 1922) ; à la suite d'une intervention du gouvernement britannique, le gouvernement français suspend une livraison de matériel de guerre à la Turquie, mais demande que le gouvernement britannique en use de même à l'égard de la Grèce (2, 8, 12 décembre 1922).
Dates
1922Last modification on 24/12/2021
Format Physique Vincennes
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