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Télégrammes de provenances diverses, rapports du C.O.C. et informations rassemblées par la S.R., relatifs à la situation en Turquie et aux négociations de paix. [Dossier 1] Télégrammes des Affaires étrangères relatifs aux négociations de la conférence de Lausanne du 1er janvier au 6 juin. Le gouvernement grec semble avoir l'intention de reprendre les hostilités, Poincaré fait faire une démarche collective pour le mettre en garde (janvier 1923) ; « il faut nous garder de donner en France l'impression que nous sommes à la remorque de l'Angleterre », déclare Poincaré (5 janvier 1923) ; Mustapha Kemal déclare que les points qui accrochent à Lausanne sont la question des capitulations et la question de Mossoul (15 janvier 1923) ; Lord Curzon préconise un armistice d'un mois si la conférence devait être interrompue, il refuse toute nouvelle négociation et décide de retourner à Londres (30 janvier 1923) ; l'Assemblée d'Angora rejette les clauses du traité (30 janvier 1923) ; « si les hostilités éclataient entre l'Angleterre et la Turquie, nous devrions garder dans ce conflit une attitude analogue à celle que le gouvernement britannique observe à notre égard dans la question de la Ruhr, c'est-à-dire une neutralité bienveillante », dit Poincaré (3 février 1923) ; en apprenant l'intervention de Poincaré visant à éviter de donner au projet de traité le caractère d'un ultimatum, les Turcs ont compris et reconnu la grandeur du nou-veau service que le gouvernement français venait de leur rendre (3 février 1923) ; campagne contre Ismet Pacha, accusé d'avoir fait preuve de faiblesse à Lausanne (12 février 1923) ; la Grande-Bretagne devra recourir non seulement à l'intimidation mais à la force, pour faire entendre raison aux Turcs (12 février 1923) ; en parlant de la préparation d'une offensive grecque, le commandement britannique vise sans doute à faire pression sur les Turcs en vue des prochaines négociations (18 mars 1923) ; les négociations pourront reprendre le 23 avril à Lausanne (8 avril 1923) ; la délégation soviétique se présente à la conférence sans avoir été invitée alors que son gouvernement n'a pas fait connaître sa décision concernant la convention des Détroits (27 avril 1923) ; problème de l'évacuation de Constantinople par les troupes alliées (19 mai 1923) ; en cas de rupture de l'armistice de Moudania, « le gouvernement français est bien résolu à se tenir en dehors du conflit », déclare Poincaré (25 mai 1923) ; [d. 2] télégrammes des Affaires étrangères sur la situation en Turquie et les relations turco-françaises. « Il nous est impossible de transiger sur les capitulations, mais nous voulons rester les amis de la France », déclarent les Turcs (2, 4 janvier 1923) ; violente réaction des Turcs en apprenant que la Grande-Bretagne a décidé de soumettre la question de Mossoul à la S.D.N., déception devant l'attitude de la France qui n'a pas soutenu les droits de la Turquie (24 janvier 1923) ; Mustapha Kemal est déçu par l'attitude de la France à Lausanne (13 février 1923) ; l'Assemblée d'Angora accuse la France d'avoir trompé la Turquie à Moudania puis à Lausanne, le gouvernement semble débordé par les extrémistes (1er mars 1923) ; l'Assemblée rejette le projet de traité mais autorise le gouvernement à continuer les pourparlers de paix (7, 10, 12 mars 1923) ; le voyage de Mustapha Kemal à Adana et à Mersina a pris le caractère d'une manifestation inamicale à l'égard de la France (17, 27 mars 1923) ; le gouvernement français entend sauvegarder entièrement les intérêts de ses nationaux en Turquie sous quelques formes qu'ils soient engagés (21 avril 1923) ; le ton de la presse et des dirigeants est de plus en plus violent à l'égard de la France (25 avril 1923) ; la situation des écoles françaises devient extrêmement inquiétante (30 avril 1923) ; le gouvernement certifie qu'il n'y a aucune concentration de troupes sur la frontière syrienne et accuse la France de mauvaise foi (4, 5 mai 1923) ; il faut protester auprès du gouvernement turc et ne pas laisser passer ces accusations, la France a scrupuleusement observé l'accord d'Angora, la Turquie doit mettre fin à sa politique d'intimidation à l'égard de la France (8 mai 1923) ; [d. 3] rapport du corps d'occupation français à Constantinople sur la situation en Orient au début de 1923 (13 octobre 1923) ; [d. 4] télégrammes du C.O.F.C. En cas de reprise des hostilités, conformément aux instructions du gouvernement français, il faut laisser aux Turcs la possibilité de porter le combat en Thrace et tenir le corps français à l'écart du conflit pour le réserver à la protection de Constantinople (19 janvier 1923) ; en cas de reprise du conflit turco-grec les généraux alliés décident d'interdire la presqu'île de Gallipoli aux belligérants (22 mai 1923) ; [d. 5] comptes rendus mensuels du C.O.F.C. sur la situation militaire, politique et économique en Turquie, en Grèce et en Russie soviétique (janvier-août). La campagne antifrançaise est alimentée par des récits fantaisistes d'atrocités en Syrie, malgré des réserves, le traité de paix a été ratifié le 23 août, l'évacuation de Constantinople devra être achevée six semaines après cette ratification, la démobilisation se poursuit activement (août 1923) ; [d. 6] rapports hebdomadaires du C.O.F.C. sur la situation militaire, politique et économique à Constantinople et en Ana-tolie, la situation des sociétés étrangères, la pénétration commerciale allemande, les relations turco-soviétique et la situation en Grèce et en Russie soviétique. Textes du « pacte économique » élaboré au congrès de Smyrne (13 mars 1923) ; l'influence allemande et soviétique ne paraît pas étrangère aux décisions intransigeantes des Turcs à Lausanne, les délégations turque et soviétique ont démenti l'existence d'une convention militaire turco-soviétique (14 février 1923) ; les relations entre Moscou et Angora semblent se refroidir (27 mars, 4 avril 1923) ; détente dans les relations turco-soviétique en mai, puis à nouveau refroidissement en juin (17, 23 mai, 5, 19 juin 1923) ; la signature de la convention des Détroits a été accueillie très favorablement par l'opinion turque (23 août 1923) ; [d. 7] télégrammes du commandant Dentz sur la situation militaire en Thrace et en Anatolie ; séquestration d'un bateau à vapeur français par les autorités militaires françaises, pour avoir transporté du matériel militaire au profit des Turcs (15 février 1923) ; [d. 8] informations provenant de divers services de renseignements. La délégation turque est convaincue que Lord Curzon cherche une rupture et que les Britanniques veulent régler les questions du Proche-Orient par une guerre locale (29 janvier 1923) ; les raisons du désaccord entre la Turquie et la France viennent des engagements pris par Franklin Bouillon et qui n'ont pas été tenus (11 mai 1923) ; [d. 9] dépêches provenant de l'attaché militaire à Londres et du Levant ; [d. 10] télégrammes de la Marine. Ultimatum prescrivant aux navires de guerre alliés de plus de 1 000 tonnes de quitter le port de Smyrne et réaction des Alliés (6 février, 18 mars 1923) ; l'envoi de l'ultimatum résulterait de l'application prématurée de la mesure prévue en cas de rupture définitive de la conférence de Lausanne (20 février 1923).

Dates

1923

Last modification on 24/12/2021

Format Physique Vincennes