Dossier de demande de concours pour le film « Le gendarme à New-York », avril 1965.

Extrait du Dossier de demande de concours pour le film « Le gendarme à New-York », avril 1965.
Nouvelle publication
Vincennes
Service historique de la Défense, avenue de Paris, 94306 Vincennes

Dossier constitué par le cabinet de la Sous-direction de la Gendarmerie nationale, regroupant à la fois quelques courriers échangés avec la Société nouvelle de cinématographie et une revue de presse sur le tournage du film « Le Gendarme à New-York ». Parmi les documents intéressants, nous avons la demande initiale de concours, le synopsis original, une nouvelle proposition de scène réécrite et l’autorisation du ministère des Armées avec la liste des moyens mis à disposition par la Gendarmerie.

La première réaction de la direction de la Gendarmerie, suite à la sollicitation de Jean Girault pour le tournage du « Le Gendarme à Saint-Tropez », fut de demander la censure du ministre, craignant que ce film ne tourne l’image des gendarmes en ridicule et leur fasse perdre toute autorité et crédibilité. D’autant que les acteurs, comme le réalisateur, n’ont ni le succès ni l’estime du milieu du cinéma. Au cours des négociations, une bonne entente semble naitre dans les semaines suivantes puisque la Gendarmerie acceptera de prêter son concours à la réalisation de ce film culte, à condition qu’une mention soit ajoutée au générique de début.

Avec l’immense succès populaire et international du premier opus sorti en septembre 1964, le réalisateur Jean Girault et Louis de Funès décide de réaliser rapidement une suite. Pour cela, la société de production Société nouvelle de cinématographie sollicite à nouveau le concours de la Gendarmerie nationale, que ce soit pour les autorisations de tournage dans la brigade de Saint-Tropez comme en moyens humains et matériels.

Les producteurs rappellent cette « amicale collaboration » et le bon esprit de leur dernier film pour espérer le même traitement. De plus, ils permettent à la gendarmerie de prendre une part plus active puisqu’elle reçoit le synopsis, valide le scénario au nom du ministre des Armées et travaille même sur les dialogues, pour preuve cette scène modifiée soumise à validation.

Leurs sont facilement accordés :

  • les autorisations de tournage aux abords de la brigade de Saint-Tropez et devant le ministère,

  • quatre véhicules de police de la route avec conducteurs,

  • une escorte de 6 motocyclistes en grande tenue pour la scène finale,

  • le matériel nécessaire à la décoration réaliste de l’intérieur d’une brigade.

 

Sans oublier les facilités accordées et la sécurité des lieux de tournage par les unités locales. Cette participation est bien entendu à titre onéreuse. Le cabinet de la Gendarmerie suivra de près ce dossier, comme le montre les coupures de presse évoquant le tournage ou les critiques à la sortie en salle.


 

Última modificación el 06/05/2021

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