Conditions d’accès
Archives publiques
La communication des documents s’effectue selon la législation en vigueur (Code du Patrimoine, art. L.213-1 à L.213-3) fixant les délais de communicabilité des documents et les possibilités de dérogation.
Conditions d'utilisation
La reproduction des documents s’effectue selon leur état de conservation. Il est possible d’obtenir des photocopies et des numérisations.
Description physique
7,9 mètres linéaires.
Classement
Le fonds a été classé par matériel.
Inventarios
Manufacture nationale d'armes de Saint-Etienne (MAS) : matériels américains et armements américains de petit calibre (1922-1964)
Fechas
1926-1964Présentation du contenu
Ce fonds provient de la Manufacture d'armes de Saint-Etienne (1922-1964). Il concerne des matériels (outils de montage, chargeurs, housses, affûts, ressorts de recul, pièces de rechange) et des armements de petit calibre d'origine américaine (carabine à répétition de 7,62 mm modèle M-1917 Enfield, fusil semi-automatique de 7,62 mm modèle M-1 Garand, fusil-mitrailleur de 7,62 mm modèle 1918 Browning BAR, mitrailleuse de 7,62 mm modèle M-1917 Browning, mitrailleuse de 12,7 mm modèle M-2HB Browning). Il est constitué de tracés d'exécution, d'appareils et de plans de fabrication.
La Direction technique de l'armement terrestre puis le Service technique et industriel et la Manufacture d'armes de Saint-Etienne.
Châtellerault
Les documents en double ont été éliminés. Au terme du classement, le fonds comporte 6 cartons Cauchard et 19 chemises à plans.
La Manufacture Royale d'Armes fut érigée en 1764, avec l'approbation du roi François Ier sous la direction de M. de Montbéliard qui était inspecteur de la Manufacture de Charleville. Initialement située place Chavanelle. La manufacture produisait des armes militaires et civiles. L'activité ne cessa d'augmenter et dès le début de la Révolution, la fabrication des armes prit une extension telle qu'on chercha par tout moyen à accélérer les fabrications.
En 1838, messieurs JOVIN frères vendirent au gouvernement, la manufacture qui avait à cette époque une production annuelle oscillant entre 15 et 30 000 armes. La capacité de production était insuffisante face aux commandes du Second Empire. Les entrepreneurs de la manufacture décidèrent alors la construction d'une nouvelle usine moderne utilisant l'énergie des machines à vapeur. En novembre 1862, le conseil municipal stéphanois engagea l'édification d'une nouvelle manufacture. Les terrains retenus sont situés au niveau du champ de mars entre la voie ferrée et la route de Roanne sur une surface de 12 hectares.
Les premiers bâtiments furent construits en 1864 avec l'édification de la grande usine et du réservoir. En 1866, furent construits les bâtiments de la direction, les logements des directeurs et la forge. En 1868, on acheva l'usine des meules, l'atelier de précision et réparation des machines, l'atelier de trempe des armes de sabre, le logement des officiers. Enfin les bureaux, l'atelier des monteurs de sabres baïonnettes et le bâtiment du montage furent fini en 1870. La superficie originale des usines était de 22 000 mètres carrés au sol et la force motrice totale de 660 chevaux.
Cette nouvelle installation permis de produire plus de 200 000 armes par an. La manufacture traversa ensuite les difficultés de la Guerre franco-allemande de 1870. La commande d'armes rendue illimitée dès novembre 1870 ne put être menée à bien compte tenu des événements politiques et de la grogne des ouvriers qui n'étaient plus payés. Dans les années 1890 l'usine comptait plus de 10 000 ouvriers et près de 9000 machines ce qui permettait de produire plus de 1600 fusils par jour, ainsi que des revolvers, des carabines, des mousquetons, des épées et autres sabres-baïonnettes. En 1894, la Manufacture devient un établissement d'Etat dirigé par le Ministère de la guerre.
Agrandi au cours des deux Guerres mondiales, l'établissement s'adapte aux nouvelles activités. Jusqu'aux années 1960, le fusil occupe les neuf dixièmes de son activité.
En 1963, modernisation et diversification s'imposent. La MA vers 3 secteurs d'activités : du matériel pour l'équipement des blindés (tourelles de véhicules blindés); la production d'armes antichars (lances roquettes, grenades et éléments de missiles); et enfin du matériel de protection (matériel de détection, et de décontamination nucléaire et chimique). Depuis l'apparition de l'arme chimique, la MAS fabrique des masques à gaz et des cartouches filtrantes. Avec la montée des dangers nucléaires et chimiques, elle met en place un bureau d'études et un laboratoire de chimie qui collaborent avec d'autres organismes de la DMA (par exemple le Laboratoire central de l'armement) et l'industrie privée française et étrangère. Enfin, la production de fusils décroît de trois quarts, mais des études sont encore menées (notamment ergonomiques).
En 1971, GIAT industries reprend les rênes de la manufacture. Dès lors la baisse permanente des commandes entraîna une diminution des effectifs passant de plus de 11 000 en 1940 à 2 200 en 1981.
En 2000 la Manufacture d'armes de Saint-Étienne ferma définitivement ses portes.
Última modificación el 17/01/2022