Général Émile Mollard.

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Le général Émile Mollard est le président de l'Amicale des anciens du réseau Alibi C.D.M. Maurice. Officier de cavalerie (49e promotion de l'École supérieure de guerre, 1927-1929), il appartient au 1er bureau de l'état-major de l'armée de 1933 à 1935 ; affecté à la Section d'armement et d'études techniques dès la création de celle-ci, il y suit de près tout ce qui concerne les fabrications automobiles. À l'état-major de l'armée de l'armistice qui siége à l'Hôtel des Bains à Vichy, il est chef du bureau " matériel ". La décision de dissimuler aux Allemands les armes et véhicules restés aux mains françaises naît spontanément dès 1940, ce qui entraîne le commandant Mollard et ses compagnons dans une semi-clandestinité, avec la complicité de la plupart des hautes autorités militaires. Malgré le désaveu du général Huntziger, secrétaire d'État à la Guerre, un matériel important est récupéré, sauvé et stocké dans des dépôts clandestins tandis que des ateliers de fabrication fonctionnent en secret dans toute la zone non occupée ; cette œuvre de camouflage est cependant sans liaison avec celle qui est menée en Afrique du Nord. Lors de l'invasion de la Zone Sud par les Allemands, la plupart des dépôts sont découverts et démantelés et " les catastrophes en chaîne s'abattent sur le C.D.M. ". Le réseau ne peut plus subsister et la lutte contre l'ennemi prend un autre caractère.

Le réseau C.D.M. est compris dans les Forces françaises combattantes.

Ce fonds contient des notes prises par le général Jean Delmas au cours des entretiens que lui a accordés le général Mollard (6, 14, 21 février, 21 mars 1985), une série de bulletins trimestriels de l'Amicale (nos 1 à 74, 1947-1969), des états de matériel sauvé et réutilisé, de travaux effectués, quelques brochures imprimées, rapports et témoignages manuscrits concernant les entreprises clandestines, l'aide apportée par des sociétés civiles, la destinée des membres du réseau (rapport du colonel Devimeux sur son activité de 1940 à 1944…).