Conditions d’accès

Sans réserve.

Description physique

1 carton.

Autres instruments de recherche

Non.

Export PDF de l'IR
Voir dans l’inventaire

Archive notice

Philibert Boyeaux.

Dates

1794-1805

Présentation du contenu

Philibert Boyaud dit Boyeaux, naît à Tournus le 4 février 1768, fils de Paul Boyau, tisserand, et de Jeanne Gagnard.

À l'âge de vingt ans, il est régent et chantre à Gigny, dans le Jura, où il épouse, le 24 janvier 1788, Marie-Claudine Bouquerod, de douze ans son aînée. Après avoir servi comme lieutenant dans la garde nationale dès le début de la Révolution, il s'engage le 5 août 1792 dans le 10e bataillon des volontaires nationaux du Jura, compagnie du canton de Gigny, " par suite de chagrins de famille plutôt que par inclination ". Le 12 août, il est élu sous-lieutenant à Orgelet. Cette compagnie est belle et bonne, selon le représentant Rougemont et elle a des officiers instruits (germinal an II). Le 10e bataillon doit entrer, en thermidor an II, dans la 170e demi-brigade de ligne, puis dans le 12e régiment d'infanterie, dit " le Brave ". Philibert y termine sa carrière comme capitaine en frimaire an XIII et se retire à Gigny où il meurt le 21 octobre 1833. Son fils, Christophe, Adolphe, né le 21 mai 1788, s'engage en l'an IX, sert de manière distinguée au 117e R.I., prend sa retraite, lieutenant au 1er de ligne, et est ensuite employé à la préfecture du Rhône.

Le capitaine Boyeaux est tenu pour un officier très instruit, de bonnes mœurs, ami de l'ordre, ayant des connaissances géographiques très étendues ; il met plusieurs fois l'ennemi en déroute et est blessé à Mantoue, Modène, Plaisance. Ses " notes itinéraires ", journal des campagnes aux armées du Rhin, des Alpes, d'Italie (un carnet de 146 p., acquis en 1985), sont le récit, minutieusement précis, sobre, mais vivant de ses marches et de ses combats, le témoignage au ton retenu, d'un homme cultivé, souvent admiratif des pays qu'il traverse et de leurs habitants. Lui qui ne se veut pas militaire, s'intéresse autant aux fortifications qu'aux églises, aux palais, aux bibliothèques. Parfois, s'exprime le souvenir des souffrances endurées ; en messidor an III, la misère est excessive : " la postérité ne pourra croire que le soldat ait pu résister si longtemps… sans se plaindre et sans se révolter contre un gouvernement qui le sacrifie impunément à ses caprices ".

Last modification on 26/07/2022

Format Physique Avenue de Paris, Vincennes