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Rapports et correspondance de l'année 1929. Manœuvres des pontonniers allemands sur le Danube en 1928 : « pénétrés des dures leçons qu'ils ont reçues sur la Marne en juillet 1918 » du fait des attaques de notre aviation, leur tactique du lancement des ponts est déterminée avant tout par la nécessité de se soustraire aux attaques aériennes (7 janvier 1929) ; le programme socialiste de défense nationale ne s'inspire d'aucune velléité de réaliser une réforme militaire sérieuse et n'est probablement rien d'autre qu'une manœuvre de politique intérieure : le parti socialiste ne peut vraiment pas se refuser à reconnaître la nécessité d'une armée, sa fraction parlementaire votera le budget et s'assurera ainsi un répit d'un an (10 janvier 1929) ; budget type d'un attaché militaire et d'un officier adjoint : 2200 marks par mois, soit 13 200 Francs, à condition qu'on ne lui réduise pas son traitement pendant sa permission (16, 18 janvier 1929) ; resserrement des rapports militaires russo-allemands : l'État-major allemand se préoccupe de plus en plus d'être en état d'intervenir fructueusement dans un conflit qui viendrait à éclater entre la Russie et la Pologne (18, 22 janvier 1929) ; arrivée d'une nouvelle mission militaire espagnole composée d'officiers d'artillerie, pour favoriser la formation en Espagne d'un corps d'officiers techniciens de l'artillerie (18 janvier 1929) ; vives attaques de la presse allemande à la suite de la condamnation d'un officier danois pour espionnage au profit de la France (21 janvier 1929) ; avec un gouvernement fort, une armée dévouée aux institutions républicaines, l'agitation entretenue par le Stahlhelm ne serait pas inquiétante ; mais le gouvernement est faible, la Reichswehr est tout entière inféodée aux partis de droite : la campagne du Stahlhelm peut provoquer des incidents désagréables (25 janvier 1929) ; la volonté du général Groëner de rajeunir le commandement a été suivie d'effet : les généraux de brigade seront renouvelés en moins de deux ans et les colonels en deux ans et demi (14 février 1929) ; le chef de la section de la Société des Nations au Reichswehrministerium prononce dans une conférence des attaques contre Briand et la France ; l'esprit de revanche qui inspire ce discours est conforme à celui qui anime le Reichswehr-ministerium (14 février 1929) ; voyage du général Heye qui restera trois semaines au Chili ; son but est de resserrer les liens traditionnels entre les armées chilienne et allemande (14 février, 15 avril 1929) ; l'Allemagne a 62 410 619 habitants : répartition de la population par pays, professions, langues, religions ; étudiants, effectifs des classes à partir de 1930 (10 février 1929) ; le maréchal Hindenburg soutient le Stahlhelm ; le malaise politique actuel (dû à l'égoïsme des partis, aux difficultés économiques), crée une mauvaise ambiance : l'opinion, par antiparlementarisme, est prête à suivre le Stahlhelm dans sa campagne pour réformer la constitution (27 février 1929) ; les commentaires de la presse allemande sur l'épidémie de grippe sévissant dans notre armée du Rhin, s'appesantissent sur les accusations d'inhumanité portées contre notre commandement et nos officiers ; la presse de droite et celle de gauche font également le procès de notre militarisme-avec caricatures de presse (2, 3, 15 avril 1929) ; l'abstention des autorités officielles, l'attitude hargneuse de l'opinion publique en face du deuil ressenti par la France à la mort du maréchal Foch, est caractéristique de la mentalité actuelle de l'Allemagne, délibérément ancrée dans son hostilité contre nous (3 avril 1929) ; voyage en Russie du chef du 2e bureau du Reichswehrministerium, annulé après les troubles du 1er mai à Berlin (3 avril, 2 juillet 1929) ; la suppression des manœuvres d'automne dans l'armée allemande a pour objet de soulever l'opinion publique en lui rendant manifeste les effets des exigences financières des créanciers de l'Allemagne (28 avril 1929) ; renseignements sur la Schutzpolizei prussienne : recrutement, instruction, organisation (30 avril 1929) ; à propos d'un article en réponse à une étude de Pierre Renouvin sur la question des responsabilités de la guerre : après avoir présenté la guerre comme un phénomène de génération spontanée (cf. le film : der Weltkrieg en 1927), l'opinion publique allemande en arrive à proclamer la culpabilité de la France (1er mai) ; discours au congrès du Stahlhelm à Kônisgberg (11 mai 1929) ; l'émeute tentée par les communistes berlinois, du 1er au 4 mai, n'a eu à aucun moment l'importance que la presse de toutes nationalités s'est plu à lui donner, la faiblesse du gouvernement socialiste prussien a causé probablement plus de victimes que n'en eût fait une action résolue (13,14 mai 1929) ; tracasseries auxquelles est soumis l'attaché militaire : « il est temps que la question des réparations finisse, l'opinion publique est ici dans un état d'exaspération contre nous qui ne laisse pas, à la longue, d'être pénible » (17 mai 1929) ; en raison des conditions de recrutement et de l'instruction générale qui leur est dispensée comme complément de leur éducation militaire, on peut dire que la plus grande partie des hommes libérés par la Reichsheer constituent d'excellents officiers de réserve (22 mai 1929) ; note sur l'esprit du scoutisme allemand : les enfants sont élevés dans l'esprit monarchiste et l'idée de revanche (27 mai 1929) ; à propos du congrès socialiste de Magdeburg : le parti socialiste est incontestablement pacifique ; mais pour international qu'il se prétende, il a le sens national aussi développé que celui des autres partis allemands, on ne saurait s'étonner que tout en affirmant sa volonté de paix, il se préoccupe d'assurer la défense nationale (31 mai 1929) ; les rapports militaires germano-hongrois sont cordiaux, mais ils n'en sont pas encore au stade de la convention militaire, ni aussi étroits que les rapports germano-russes (10 juin 1929) ; considération sur la succession éventuelle du maréchal Hindenburg : le nouveau régime n'est pas encore parvenu en Allemagne à un stade de parfaite consolidation, notamment à cause de la Reichswehr, tout entière inféodée aux partis de droite et complètement monarchiste de cœur ; augmentation du nombre des partisans d'Hitler (24 juin 1929) ; discours du général Groener affirmant le droit de l'Allemagne à réarmer si les autres puissances ne désarment pas ; le général Groëner a toujours été regardé avec méfiance par le corps d'officiers de la Reichswehr, dont le général von Seeckt reste le maître intellectuel, l'inspirateur (27 juin 1929) ; 10e anniversaire de la signature du traité de Versailles : journée de protestation contre le traité, services religieux solennels de commémoration : « à voir le mysticisme de nombreux manifestants, l'espèce de fureur sacrée qui les animait, j'ai compris toute la haine, toute la rancune qui couve encore au plus profond de bien des cœurs allemands » (3 juillet 1929) ; propagande allemande contre la Légion étrangère (22 juillet 1929 ; célébration à Berlin du 10e anniversaire de la Constitution de Weimar, les 10 et 11 août. Les autorités ont réussi à donner à ces deux journées un caractère populaire, mais ces manifestations ne permettent pas de conclure au ralliement sincère et profond de la population berlinoise au régime républicain (19 août 1929) ; voyage en Allemagne du général-inspecteur général de l'armée chilienne (20 août 1929) ; étude sur la presse allemande, établie par l'ambassade de France (juin) ; les nomina-tions d'officiers généraux confirment la volonté du général Groener de rajeunir à l'extrême le haut commandement allemand ; le général Blomberg serait le successeur du général Heye (12 septembre 1929) ; comme exemple de la violente campagne d'excitation contre la France poursuivie depuis la conférence de La Haye : caricature d'un journal berlinois représentant le président de la République décorant un tirailleur sénégalais pour « dix attentats contre les mœurs exercés sur des femmes des régions occupées » (27 septembre 1929) ; danger que constitue encore pour nous l'Allemagne, exigences militaires à prévoir de sa part (27 septembre 1929) ; l'opinion publique en Allemagne après la conférence de La Haye : satisfaction du gouvernement et des partis gouvernementaux (évacuation de la Rhénanie, plan Young qui constitue un allègement financier sensible), mécontentement extrême de la droite (consolidation du régime républicain), le parti Hitler est beaucoup plus agissant que les années précédentes (3 octobre 1929) ; en réponse à la campagne contre Stresemann, le gouvernement essaie de déconsidérer le parti nationaliste (3 octobre 1929) ; mort de Streseman, avec lui l'Allemagne perd le seul de ses hommes d'État capable de mener une politique étrangère suivie et soustraite dans la mesure du possible aux contingences de la politique intérieure ; sa disparition est particulièrement regrettable au moment où il s'agit de faire exécuter les accords de Paris et de La Haye (3 octobre 1929) ; la présence du chef du 2e bureau allemand aux manœuvres russes d'Ukraine prouve une fois de plus les rapports étroits qui continuent à unir la Reichswehr à l'armée russe ; endurance remarquable des troupes russes due à leur recrutement paysan, mais aussi à leur long séjour dans les camps d'instruction (9 octobre 1929) ; l'Allemagne désire moins contraindre ses voisins à désarmer encore davantage, que recouvrer pour elle-même la faculté de réarmer ; elle veut augmenter son armée et la pourvoir d'un matériel moderne (28 octobre 1929) ; envoi d'un dossier relatif à l'exercice des pionniers de la Reichsheer exécuté sur l'Elbe au mois d'août : rapidité dans le lancement des ponts grâce à la motorisation des bateaux, emploi intensif de la fumée (29 octobre 1929) ; la nomination comme chef du Truppen-Amt du général von Hammerstein-Équard, qui appartient aux milieux allemands les plus nationalistes, nous éclairerait, s'il en était besoin, sur les préférences politiques de la Reichswehr (2 novembre 1929) ; inquiétudes de l'ambassadeur, de Margerie, sur l'avenir des relations franco-allemandes. L'Allemagne ne veut pas s'entendre avec la France parce qu'elle sait très bien que nous ne paierions jamais le prix qu'elle exige pour une entente ; n'acceptons sous aucun prétexte que l'Allemagne reconstitue sous une forme quelconque sa puissance militaire (2 novembre 1929) ; dans son dernier ouvrage, L'avenir du Reich, le général von Seeckt estime que l'Allemagne devra avoir recours à la force pour trouver une solution aux problèmes qui sont impossibles à régler pacifiquement (12 novembre 1979) ; opinion sur la situation économique de l'Allemagne : il faut écarter tout pessimisme partial ; indices du coût de la vie (9 décembre 1929) ; rapport sur » les idées du haut commandement allemand sur les armées étrangères » (4 décembre 1929) ; opinion sur l'éventualité d'un coup de force en Allemagne, qui serait prochainement exécuté par le Stahlhelm et les nationaux-socialistes en vue de l'établissement d'une dictature de droite (19 décembre 1929) ; un général estime que l'émeute communiste, préparée par Moscou, serait sur le point d'éclater, il a donc l'intention de se mettre à la tête d'un mouvement d'anciens officiers et de prendre les armes pour rétablir l'ordre. L'Allemagne traverse une crise grave dont on ne voit pas encore la solution possible (21 décembre 1929) ; les questions politiques au récent congrès catholique franco-allemand de Berlin (28 décembre 1929).

Dates

1929-1979

Last modification on 24/12/2021

Format Physique Vincennes