Les mémoires de l’engagement des soldats colonisés de l’Empire français dans la Libération de l’Europe depuis 1945
![Dessin de tirailleurs](/sites/default/files/styles/390x/public/image_mav/Tirailleurs%20GR%202%20K%20268.jpg?itok=ZPJRpRk_)
Salons du Pavillon de la Reine
Horaires
De 18h30 à 20h00
Entrée libre mais inscription obligatoire par retour de mail. (Se munir d’une pièce d’identité).
Contact : claire.miot@intradef.gouv.fr
En 1944-1945, la France, exaltant la puissance par l’Empire, rend hommage à l’engagement des troupes coloniales pour la libération de l’Europe en général, et de la métropole en particulier. En honorant le sacrifice pour la mère patrie et la loyauté de milliers de soldats colonisés, la République renaissante renforce le mythe du « salut par l’empire » (Charles-Robert Ageron). C’est cette même rhétorique autour de la fraternité d’armes entre Européens d’Afrique du Nord et colonisés que mobilisent les partisans de l’Algérie française. Cette mémoire sombre dans l’oubli après les guerres de décolonisation. Comment, en effet, après les indépendances, célébrer la part décisive de l’Empire dans la libération de la métropole ? Cette mémoire ré-émerge depuis plusieurs années, se fixant notamment, au moment de la sortie du film Indigènes de Rachid Bouchareb, sur la question des pensions des anciens combattants des colonies, « cristallisées » au moment des indépendances. Le quinquennat de François Hollande se caractérise par une politique mémorielle dense sur le sujet, qui entend autant apaiser les mémoires de la Seconde Guerre mondiale que celles de la décolonisation, bref, clore la séquence (1939-1945).
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan, agrégée et docteure en histoire, Claire Miot est chargée de recherches, d’études et d’enseignement au Service historique de la défense depuis septembre 2017. Sa thèse, dont une version remaniée est à paraître en 2020 aux éditions Perrin, s’intitule : « Sortir l’armée des ombres. Soldats de l’Empire, combattants de la Libération, armée de la Nation ? La première armée française, du débarquement en Provence à la capitulation allemande (1944-1945) ». Elle poursuit désormais ses recherches sur l’armée française après 1945 à partir des territoires, impériaux ou européens, où elle est engagée.
Last modification on 06/05/2021