Conditions d’accès
Inventory
Histoire Orale, Inventaire des témoignages, Tome V
Dates
1893-9 mars 1993Présentation du contenu
Au moment où sort ce 5e recueil d'entretiens, nous fêtons les 30 ans de la section Histoire orale du Service historique de l'armée de l'air.
En effet, c'est en 1974 que le général Charles Christienne, alors chef du SHAA, a l'idée de créer une section d'histoire orale à une époque où cette méthode est encore peu répandue en France : « Lorsque je suis arrivé dans ce service, j'ai remarqué que de nombreuses archives écrites manquaient, à cause en particulier des destructions de la Seconde Guerre mondiale. Je me suis par ailleurs rendu compte qu'étant donné le jeune âge de notre aviation militaire, de nombreuses personnes l'ayant servie dans ses débuts étaient encore en vie, il était intéressant d'aller les voir » disait-il, interrogé sur le sujet quelques années après dans Air Actualités (octobre 1978).
Il fut donc vraiment un précurseur en la matière, bravant les réticences des historiens bien pensants, et voyant là un moyen formidable d'écrire l'histoire de l'aviation militaire en donnant la parole aux acteurs privilégiés, ministres, chefs d'état-major, généraux, mais aussi aux simples combattants, aux sans grades, à ceux que l'on appelle les « oubliés de l'histoire ». C'est ainsi que le SHAA possède l'un des fonds les plus importants en France concernant les débuts de l'aviation et la guerre de 1914-1918 (plus d'une centaine de témoins).
Continuant dans cette voie, ses successeurs se sont efforcés d'élargir le champ d'action de l'histoire orale, en interrogeant les témoins thématiquement : en 1981 sont interrogés des aérostiers des deux guerres, en 1981-82, les Français libres donnent lieu à une campagne longue et fructueuse (plus de 250 témoins), les femmes dans l'armée de l'air en 1984, puis l'affaire de Suez en 1985, les parachutistes SAS en 1986, le Pont aérien de Berlin en 1995 pour ne citer que ceux-là.
En 1991, le général Lucien Robineau, chef du Service, décide, en accord avec le chef d'état major de l'armée de l'air, de s'intéresser à des événements plus récents. Ainsi, pendant quinze jours, une équipe constituée d'un membre de la section « histoire orale » et de deux techniciens chargés de filmer, part sur le terrain interroger le personnel engagé dans la guerre du Golfe. Une quarantaine d'entretiens réalisés en Arabie Saoudite, à Riyad et Al Ahsa, sont recensés dans ce 5e tome ; elles ne sont malheureusement pas consultables jusqu'en 2021. Comme le souligne Florence Descamps dans son livre « L'historien, l'archiviste et le magnétophone », le SHAA est une fois encore le premier à avoir expérimenté la réalisation d'archives orales contemporaines « à chaud en temps réel ».
Forte du succès de cette première expérience, le SHAA récidive en donnant la parole, en 1996, à une quarantaine d'appelés du contingent dans le cadre de la future suppression du service national, et en 2000, à l'initiative du général Hugues Silvestre de Sacy, en lançant une campagne d'entretiens d'une soixantaine de personnes ayant participé au conflit du Kosovo. Ajoutons aussi que depuis 1991 la section audiovisuelle a filmé plus d'une centaine d'interviews.
Ce 5e tome comprend 121 personnes interviewées : il reste donc environ 300 témoignages qui bien qu'inventoriés ne sont pas publiés ; le 6e tome est en cours d'élaboration. Le rythme des entretiens a donc été ralenti afin de pouvoir combler ce retard. À coté de ces cinq inventaires, que l'on peut qualifier de traditionnels, le SHAA a publié en 2000 un inventaire macrothématique qui permet d'avoir accès à la totalité du fonds des archives orales par grands thèmes et par catégories de personnels.
Depuis septembre 1974, date du premier entretien, 967 personnes ont été interrogées, ce qui représente plus de 2 000 heures d'écoute : le SHAA peut s'enorgueillir de posséder l'un des fonds les plus riches et les plus consultés en France.
Le bilan de ces 30 années d'activité présente un service qui cherche sans cesse à innover, à diversifier ses activités en mettant ses archives à la disposition des chercheurs mais aussi des musées, des associations et très récemment en ligne sur le site Internet de la Défense.
Le général de division aérienne
Roland Le Bourdonnec
Chef du Service historique de l'armée de l'air
SIGLES
AA : Armée de l'air
AEF : Afrique équatoriale française
AFN : Afrique française du nord
ANORA : Association nationale des officiers de réserve de l'air
AOF : Afrique occidentale française
BA : Base aérienne
BPM : Bureau programmes matériels
BOMIS : Bureau organisation méthode informatique et statistique
CA : Corps aérien ou corps d'armée de l'Air
CAFDA : Commandement air des forces de défense aérienne
CAFI : Composante air des forces d'intervention
CATAC : Commandement aérien tactique
CEA : Centre à l'énérgie atomique
CEAM : Centre d'expériences aériennes militaires
CED : Communauté européenne de défense
CEM : Chef d'état-major
CEMPPR : Chef d'état major particulier du Président de la république
CESA : Cours d'enseignement supérieur aérien
CEV : Centre d'essais en vol
CEVSV : Centre d'essais en vol sans visibilité
CHEM : Centre des hautes études militaires
CIB : Centre d'instruction du bombardement
CIC : Centre d'instruction de la chasse
CIET : Centre d'instruction des équipages de transport
COFAS : Commandement des forces aériennes stratégiques
COMAIR : Commandant des éléments air
COTAM : Commandement opérationnel du transport aérien
CSA : Conseil Supérieur de l'Air
CSI : Cours supérieur interarmées
CTIAA : Centre de traitement des informations de l'AA
DA : Défense aérienne
DAMS : Dépôt atelier de munitions spéciales
DAT : Défense aérienne du territoire
DCA : Défense contre avions
DCA : Direction centrale de l'aéronautique
DCMAA : Direction centrale du matériel de l'armée de l'air
DGA : Délégué général à l'armement
EALA : Escadron d'aviation légère d'appui
ELA : Escadrille de liaison aérienne
EM : État-major
EMAA : État-major de l'armée de l'air
EMGAA : État-major général de l'armée de l'air
EOR : Élève officier de réserve
ESGA : École supérieure de guerre
ESGI : École supérieure de guerre interarmées
FAFL : Forces aériennes françaises libres
FAS : Force aérienne stratégique
FATAC : Forces aériennes tactiques
FLN : Front de libération national
GAEL : Groupe aérien d'entraînement et de liaison
GAO : Groupe aérien d'observation
GAR : Groupe aérien régional
GB : Groupe de bombardement
GC : Groupe de chasse
GCMA : Groupe de commandos mobiles autochtones
GIFAS : Groupement des industries françaises aéronautiques et spaciales
GLAM : Groupement des liaisons aériennes ministérielles
GMMTA : Groupement des moyens militaires de transport aérien
GOM : Groupement Outre-mer
GR : Groupe de reconnaissance
GT : Groupe de transport
IGAA : Inspecteur général de l'AA
IHEDN : Institut des hautes études de défense nationale
IPSA : Infirmière pilote secouriste de l'air
OGA : Officier de guidage des avions
ORSA : Officier de réserve en situation d'activité
OTAN : Organisation du traité de l'Atlantique nord
OTU : Operational training unit
PC : Poste de commandement
PGA : Poste de guidage avancé
PSV : Pilotage sans visibilité
RA : Région aérienne
SDECE : Service de documentation extérieure et de contreespionnage
SGDN : Secrétaire général de la défense nationale
SHAPE : Supreme headquaters of allied powers in Europe
SIRPA : Service d'informations et de relations publiques des armées
STO : Service du travail obligatoire
VSV : Vol sans visibilité
Service historique de l'Armée de l'Air
Vincennes
Last modification on 17/12/2020