Nouvel inventaire disponible ! Archives de la guerre de 1870-1871, sous-série GR LB

Dragons de la garde impériale au camp de Chambrère à Metz, 1870.

© Service historique de la Défense - Dragons de la garde impériale au camp de Chambrère à Metz, 1870. GR LB 16

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Le Service historique de la Défense poursuit son travail de reprise des archives de la guerre de 1870 et vous présente aujourd’hui les archives de la sous-série GR LB, consacrée à l’armée du Rhin.

L’armée du Rhin a été la première armée assemblée par le Second Empire après la déclaration de guerre. Elle regroupe alors la garde impériale ainsi que les corps d’armées n°1 à 7, auxquels s’ajoutent une réserve générale comprenant cavalerie, artillerie et troupes du génie. Placée sous le commandement nominal de l’Empereur Napoléon III, le général Lebœuf en assure également les fonctions de major général.

L’armée est répartie dès le mois de juillet 1870 le long de la frontière avec les États allemands (Prusse, mais aussi Bavière et grand-duché de Bade), entre le Luxembourg et le Rhin. Elle connaît des difficultés lors de son rassemblement, qui génèrent de nombreux désordres. Alors que l’armée prussienne passe à l’offensive au début du mois d’août 1870, les corps de l’armée du Rhin sont battus lors de la bataille de Wissembourg le 4 août, qui permet aux armées allemandes coalisées de pénétrer en Alsace. Battue à nouveau le 6 août lors des batailles de Woerth-Froeschwiller et de Spicheren, elle est contrainte d’abandonner l’Alsace et de se replier sur Metz. Les armées allemandes organisent alors une grande manœuvre d’encerclement de la place, que l’armée du Rhin ne peut empêcher malgré les engagements sanglants de Borny, Rezonville-Mars-la-Tour, ou encore malgré la victoire non exploitée de Saint-Privat-Gravelotte. L’armée du Rhin, dont le Maréchal Bazaine a pris le commandement, est alors prise au piège et assiégée dans Metz.

Les 1er, 5e et 7e corps qui opéraient en Alsace au début du mois d’août ont néanmoins pu se retirer au camp de Châlons, où ils vont servir de noyau à l’armée de Châlons, commandée par l’empereur et qui se porte au secours de Metz. Contrainte d’infléchir sa route par l’habileté tactique du général Moltke, chef d’état-major prussien, elle se laisse elle aussi encercler à Sedan où elle se retrouve poussée à la capitulation le 2 septembre 1870.

Après avoir épuisé ses vivres et n’ayant plus de secours à espérer, l’armée du Rhin retranchée dans Metz capitule le 28 octobre 1870, livrant à l’ennemi entre 100 et 150 000 prisonniers, une grande quantité de matériel et de munitions, une place forte de premier plan et surtout la plus importante des armées françaises, alors que la IIIe République naissante commence tout juste à assembler et constituer de nouvelles unités pour poursuivre la lutte. Le maréchal Bazaine est rendu responsable du désastre et critiqué pour ses sympathies bonapartistes et son hostilité au nouveau régime. Accusé de trahison, il connut après la guerre un procès retentissant qui le condamna à mort après dégradation, avant que sa peine soit commuée en 20 ans de réclusion.

 

Dernière modification le 28/04/2021

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