Cote
MB 2 P 1/1 - MB 2 P 1/206 ; MB 2 P 2/1 - MB 2 P 2/13 ; MB 2 P 3/1 – MB 2 P 3/1081 ; MB 2 P 4/1 – MB 2 P 4/54 ; MB 2 P 5/1 – MB 2 P 5/23 ; MB 2 P 6/1 – MB 2 P 6/25 ; MB 2 P 7/1 – MB 2 P 7/964 ; MB 2 P 8/1 – MB 2 P 8/93 ; MB 2 P 9/1 – MB 2 P 9/32
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Conditions d’accès
La communication des documents s’effectue en salle de lecture et selon la réglementation en vigueur fixant les délais de communicabilité des documents et les possibilités de dérogation.
Certains registres sont incommunicables en raison de leur mauvais état (moisissures, dégradation importante du papier ou de la reliure…). Les registres consultables sur microfilm (sous-série 1 Mi, 2 Mi et 3 Mi) sont également incommunicables.
Description physique
198 mètres linéaires
Classement
La sous-série 2 P a fait l’objet d’un répertoire numérique établi en 1984 par Patrick Nogué sous la direction de Philippe Henwood, conservateur des archives de l’arrondissement maritime de Brest. Ce répertoire a été complété par Catherine Ottavy et Patrick Petit en 2000 et Danielle Droff en 2003. Suite à un versement de l’Établissement national des invalides de la Marine (ENIM) en 2012, le répertoire a été refondu.
Depuis la suppression du système de l’inscription maritime en 1952, l’Établissement national des invalides de la marine (ENIM) à Paimpol continue à suivre la carrière des marins et centralise les archives correspondantes. Les archives antérieures à 1940 sont versées au SHD tandis que les registres postérieurs le sont aux archives départementales.
Le fonds est classé en 9 parties de 2 P 1 à 2 P 9 :
- 2 P 1 : correspondance arrivée (1788-1960) ;
- 2 P 2 : correspondance départ (1825-1953) ;
- 2 P 3 : matricules des gens de mer (1751-1960) ;
- 2 P 4 : matricules de bâtiments (1751-1976) ;
- 2 P 5 : registres d’armement (1836-1975) ;
- 2 P 6 : registres de désarmement (1812-1960) ;
- 2 P 7 : rôles d’équipage à l’armement et au désarmement (1725-1939) ;
- 2 P 8 : remises et délégations (1859-1926) ;
- 2 P 9 : autres documents (1828-1971).
Pour retrouver un inscrit maritime il faut connaître le quartier dont relève son domicile ou rechercher à partir de son lieu de naissance, de mariage ou de décès. Il faut également consulter plusieurs registres car la matricule est renouvelée périodiquement et de façon uniforme dans tous les quartiers. Les inscrits maritimes des quartiers de Brest, Camaret, Le Conquet et l’Aberwrac’h sont reportés sur un fichier bureautique consultable en salle de lecture.
Autres instruments de recherche
Les inscrits maritimes des quartiers de Brest, Camaret, Le Conquet et l’Aberwrac’h sont reportés sur un fichier Excel consultable en salle de lecture. Des recherches par nom et prénom, date et lieu de naissance et n° matricule sont possibles.
Inventaire
Inscription maritime des quartiers de Brest, Camaret, L’Aberwrac’h et Le Conquet (1725-1976)
Dates
1725Dates
1976Présentation du contenu
Les archives de l’inscription maritime de Brest, Camaret, Le Conquet et l’Aberwrac’h sont riches de documents produits par l'institution : dépêches ministérielles, correspondances, lois, règlements et arrêts maritimes depuis le 18ème siècle.
Les registres matricules de l’inscription maritime conservés au SHD de Brest sont d’un intérêt social et économique de première importance. La matricule ouverte pour chaque catégorie de personnel – capitaine au long cours, maître au cabotage, pilote, officiers mariniers et matelots (inscrits définitifs à partir de 1865), novices et mousses (inscrits provisoires à partir de 1865), ouvriers, hors de service (marins âgés de 50 ans et invalides) – comporte l’état civil de chaque marin et le relevé des différentes étapes de sa carrière.
La majeure partie du fonds est constituée des différentes séries de registres nécessaires à l'enregistrement des hommes et des navires. Ces registres ont été conservés avec soin, en raison de leur importance pour l’établissement des droits des inscrits. Leur présentation a peu varié depuis l'origine, ils ont été remplacés par des fichiers vers le milieu du 20ème siècle.
Français
Service producteur : Inscription maritime des quartiers de Brest, Camaret, L’Aberwrac’h et Le Conquet
Le recrutement des équipages est l’une des grandes difficultés administratives et humaines de la marine d’ancien régime. Avant 1668, les équipages sont recrutés selon la méthode dite de la «presse» : en cas de besoin, les ports sont fermés et les capitaines réquisitionnent par la force tous les hommes nécessaires à la conduite de leurs bâtiments. On interdit aux navires marchands de quitter les ports avant que les équipages du roi soient au complet. Ce procédé est fort impopulaire auprès des marins qui perçoivent une solde inférieure à celle d’un embarquement sur un bâtiment marchand mais aussi auprès des marchands eux-mêmes dont ils bouleversent l'activité.
La nécessité de disposer pour les vaisseaux du roi d'hommes d'équipage en nombre suffisant et instruits des choses de la mer s’impose. Colbert crée le système des classes en 1668 qui organise le recrutement des hommes d’équipage pour la marine royale. Les gouverneurs des provinces maritimes procèdent au recensement des gens de mer et en leur division en classes, appelées à servir sur les vaisseaux du roi selon une périodicité définie (une année sur trois ou quatre). Les déserteurs peuvent être soumis à la peine de mort ou aux galères.
Ne peuvent donc s’engager au commerce que les marins dont la classe n’est pas appelée au service. En contrepartie ils bénéficient d’avantages pécuniaires et de quelques privilèges.
L’ordre des classes évolue vers la règle plus souple du tour de rôle, officialisée en 1784. Le système perdure après la Révolution et prend le nom d’inscription maritime en 1795. L’inscription maritime recense tous ceux qui se livrent soit à la navigation, soit à la pêche, tant en mer que sur les côtes ou sur les rivières jusqu'à l'endroit où la marée remonte.
Les gens de mer âgés de 18 à 50 ans doivent s'inscrire au bureau de l'inscription maritime. Ils peuvent être levés, c'est à dire appelés à servir sur les vaisseaux de la Marine. Chaque individu se voit attribuer lors de son entrée au service un numéro, couché sur une case matricule dans un registre matricule. La case est mise à jour au fur et à mesure de l’évolution de sa carrière et de ses affectations.
Conservés dans les séries P des divisions portuaires du service historique de la Défense ou dans les séries R des Archives départementales, ces documents se révèlent d’un intérêt économique, social et familial de première importance pour l’historien et le généalogiste.
Service historique de la Défense, site de Brest
LE FEBVRE, Soazig. Guide des sources d’histoire maritime de Bretagne. Gens de mer. Association de recherche sur le littoral du Ponant, Association des archivistes français, 2005.
HEISER, Sandrine, MOLLET, Vincent. Vos ancêtres à travers les archives militaires. Paris : Service historique de la défense, 2012.
BLOCH, Jean-Pierre. "De l’inscription maritime aux affaires maritimes". Marine n° 145, 1989, p. 60-61.
BUANIC, Nicolas. "La matricule des gens de mer". Revue française de généalogie n° 184, 2009, p. 39-43.
CAPTIER, Jacques. Etude économique et historique sur l’inscription maritime. Paris : Giard et Brière, 1907.
COUDRAY, Alain. "Les administrateurs des affaires maritimes". Cols Bleus n° 1611, 1980, p. 4-7.
LE MARESQIER, Éric. "Les archives de l’inscription maritime". La gazette des archives n° 100, 1978, p. 30-38.
VILLIERS, Patrick, CULLERIER, Pascal. "Du système des classes à l’inscription maritime : le recrutement des marins français de Louis XIV à 1952". Revue historique des armées n° 147, 1982, p. 45-53.
Au SHD Brest :
- Sous série 1 M : registres matricules des officiers mariniers et marins (1825-1931).
- Sous-série 6 M : registres matricules d’officiers et personnels assimilés, de personnels administratifs divers ouverts de 1868 à 1930.
Des collections lacunaires, complétant celles des ports ou faisant double emploi avec elles se trouvent aux archives nationales en sous série Marine C4 (à partir de 1691) et au SHD Vincennes en sous-série MV CC4 (1785-1900).
Archives départementales du Finistère : série R (affaires militaires).
Dernière modification le 18/12/2019