Conditions d’accès
Le fonds est librement communicable.
Inventaire
Fonds privé des anciens établissements Sautter-Harlé
Dates
1822-1963Présentation du contenu
TABLEAU DES ABREVIATIONS
Abréviations latines et françaises
abréviations - sens
c. - circa (vers)
cm. - centimètres
dact. - dactylographié(e)
DCA - Défense contre avions
éd. - édition ou éditeur
imp. - imprimé
m. - mètres
MAN - Maschinenfabrik Augsburg-Nürnberg A.G.
ms. - manuscrit / manuscrite
mss. - manuscrits / manuscrites
p. - page
s.d. - sans date
s.l. - sans lieu
s.n. - sans nom
Vincennes
ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE
SERVICE HISTORIQUE DE LA DÉFENSE, DÉPARTEMENT MARINE
Bibliothèque centrale (site de Vincennes)
Les ouvrages conservés dans la bibliothèque centrale de la marine, au département marine du Service historique de la Défense, comportent entre […] la cote qui leur est attribuée.
1. Optique et signalisation
Ouvrages
Articles
2. Mécanique
Ouvrages
Articles
SOURCES COMPLÉMENTAIRES
SERVICE HISTORIQUE DE LA DÉFENSE, DÉPARTEMENT MARINE
Archives centrales (échelon de Vincennes)
• Fonds privé Laubeuf : 47 GG²
• Fonds privé Haudecent : 2007 PA 100 (à propos du Mogador et du Dunkerque en juillet 1940).
• 1 CC – Ecole supérieure de guerre navale et centre des hautes études navales.
Cours et conférences.
1 CC 245-255 Section XII. Constructions navales 1896-1934.
1 CC 475 Ecole d'Application du Génie Maritime. – : moteur Diesel à 2 temps (1933-1939).
1 CC 537 Ecole de navigation sous-marine. – Fascicules de cours (1923, 1926).
1 CC 537 Schneider et Cie. – Sous-marins Circée, Calypso, Thétis, Doris, notice sur la conduite et l'entretien ; registre descriptif de l'appareil moteur : fascicules (1923).
• Sous-série 4 DD1 : Constructions navales, marchés
• Sous-série 5 DD1 : Constructions navales, inventions
• Sous-série 8 DD1 : Plans de bâtiments (XIXe-XXe)
• Sous-série 9 DD1 : Constructions navales, rapports d'essais des bâtiments de la flotte
• Sous-série 2KK – Défense sous-marine
2 KK 07 Flottilles des torpilleurs et sous-marins (1903-1905).
2 KK 38 -76 : Armes sous-marines, moteurs, outillages (1867-1913).
2KK 51 Bâtiments torpilleurs et sous-marins : monographies, travaux, expériences, essais (1879–1907). Voir notamment le projet de torpilleur submersible du sous-ingénieur Laubeuf (3 mai 1898).
• Sous-série SSY : Journaux de bord et journaux de navigation de la première guerre mondiale.
Archives de l'échelon de Cherbourg
• Sous-série 2 G 7 : Devis d'armement et de campagne (an VIII - 1921), atlas des bâtiments (1831-1965).
• Série I : Défense et armes sous-marines de la 1ère région maritime (1876-1909).
Archives de l'échelon de Brest
• Sous-série 2 G : Devis, registres descriptifs, marchés.
• Sous-série 4 G : Procès-verbaux et rapports d'essais.
Archives de l'échelon de Lorient
• Série G : Constructions navales (1891-1981).
Sous-série G et I : Direction des constructions navales et anciennes directions des défenses sous-marines ; rapports d'essais des bâtiments.
Sous-série 6W : rapports d'essais des bâtiments ; collection d'atlas du génie maritime et d'atlas de coque.
• Sous-série 1 V : Archives de l'Etablissement d'Indret (1781-1940).
Archives de l'échelon de Rochefort
• Série G : Constructions navales.
Archives de l'échelon de Toulon
• Sous-série 1 G 4 : Constructions navales, marchés, essais, inspections (1821-1966).
Archives de l'armement (site de Châtellerault)
• Série I : armement naval
• Fonds Potsdam (Châtellerault)
Pas de cote : Equipements communs « Machine » et Electricité.
En 1862, Louis Sautter, sorti de l'Ecole des Arts et Manufactures en 1846, fait l'acquisition de l'atelier et du fonds de commerce du célèbre opticien Jean-Baptiste-François Soleil1 (1798-1878), situés avenue Montaigne. En 1867, l'établissement est transféré au 26 avenue de Suffren, dans le XVe arrondissement de Paris. Spécialisé dans les optiques de phares, cet atelier réalise la même année le premier grand phare à lentilles et le premier projecteur électrique pour la Marine. L'application de l'éclairage électrique aux phares maritimes remonte aux essais effectués par Louis Sautter en 1863. Il avait mis au point un dispositif fondé sur une lampe à arc. Pour les besoins de ce système la société Sautter entreprit très tôt la construction de machines génératrices d'électricité. Premier licencié de Gramme en France, Sautter-Lemonnier fit de la dynamo une machine industrielle, en lui apportant de nombreux perfectionnements afin de réaliser à bord des navires et à terre, des installations équipées de lampes à arc et plus tard de lampes à incandescence. Naquirent ainsi en particulier les génératrices à moteur compound. La raison sociale des ateliers deviendra successivement Sautter-Lemonnier & Cie, Sautter-Harlé & Cie puis Harlé & Cie. En 1915, elle se constituera en société anonyme.
En 1888, Sautter-Lemonnier & Cie installa l'électricité à bord du cuirassé espagnol Pelayo, construit par la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée. Trois dynamos type Duplex étaient actionnées chacune par un moteur compound à pilon. Les applications du moteur à courant continu ne tardèrent pas à suivre les progrès des dynamos. Grâce à l'emploi des pôles de communication, inventés par le professeur français Potier et mis au point par Sautter-Lemonnier, puis des relais électromagnétiques créés en 1890 en collaboration avec les ingénieurs français Savatier et de Lagabbe, la société put électrifier ses appareils de levage et ses commandes de projecteurs. Parmi les plus belles applications du courant continu figurait la commande électrique des tourelles d'artillerie de navires de guerre, problème auquel Sautter-Harlé s'attaqua avec succès dès 1890 sur la canonnière cuirassé Flamme, puis en 1892 sur le garde-côte cuirassé Tonnant. L'électricité remplaça la force hydraulique pour la commande des grosses pièces d'artillerie, pour le pointage des projecteurs et la commande des gouvernails. La Russie, l'Allemagne, l'Autriche, Hongrie, les Etats-Unis, l'Italie, le Chili et le Brésil suivirent l'exemple français. Des centaines de tourelles, dont celles de la Marine impériale russe, seront plus tard équipées de moteurs et de convertisseurs Sautter-Harlé.
Mais l'histoire du développement de l'électricité dans la Marine nationale est étroitement associée à un grand savant, Jean Rey (1861-1935). Sorti premier de l'Ecole nationale supérieure des Mines, il entra dans l'industrie en 1888 et fut attaché à la maison Sautter-Lemonnier & Cie comme ingénieur d'études. Ingénieur en chef en 1896, il deviendra adjoint à la direction, puis en 1906, associé gérant avec Gaston Sautter et Emile Harlé. En 1915, Jean Rey sera administrateur directeur général. Par la suite, les travaux scientifiques de Jean Rey ont embrassé des branches très diverses de la science et de la technique : les optiques de phares, l'électrotechnique, la thermodynamique, les applications militaires telles que des équipements pour navires de guerre, les mines sous-marines, les monte-munitions et les moteurs Diesel pour sous-marins.
Société anonyme au capital de huit millions de francs en 1914, Sautter-Harlé étendit ses activités au domaine aérien avec des projecteurs, des groupes électrogènes, des appareils de repérage acoustique pour la défense contre avions et des optiques de direction pour le balisage des aéroports. En 1946, le capital de la société est porté à quatre-vingts millions de francs. La société comprend une dizaine d'ateliers : électricité (fabrication de machines électriques), mécanique générale, mécanique de haute précision, chaudronnerie et soudure, décapage et protection des métaux, traitements thermiques, essais mécaniques, laboratoires de métrologie, d'électricité, d'optique, d'électronique. Outre le ministère de la Défense et le Commissariat à l'énergie atomique, elle travaille pour les principales industries françaises (Gaz de France, Electricité de France, Charbonnages de France, Sud-aviation, Thomson, entre autres). La société, rachetée par Bréguet en 1962, donne naissance à la filiale Bréguet-Sautter-Harlé. La maison mère et la filiale sont alors absorbées par Fives-Lille-Cail en 1966 qui est rachetée à son tour par FivesCail en 1966, laquelle fusionnera avec la société Babcock-Atlantique en 1973 pour donner FivesCail Babcock.
Aucun historique du fonds lui-même n'est disponible.
Vincent Berne
Dernière modification le 25/07/2022