Fonds Georges Taboulet.

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eti ce fonds a le nom de Georges Taboulet, en réalité, il se compose en grande partie des archives de Jules Blancsubé, rassemblées par Georges Taboulet probablement pour rédiger ces deux ouvrages sur l’Indochine et notamment celui sur le projet de Jules Blancsubé d’un chemin de fer au Laos et au Yunnan (voir les sources supplémentaires). A l’occasion de ses travaux pour son livre La geste française en Indochine, Taboulet rassemble aussi un dossier sur la piraterie au Tonkin, qui constitue la première partie de ce fonds.

La seconde et la plus importante partie du fonds Taboulet est donc composée des archives de Jules Blancsubé, lorsqu’il est avocat (avant 1881) et surtout des papiers de fonction lorsqu’il est élu de Cochinchine (député, maire de Saigon et président du conseil colonial) et aussi en sa qualité de conseiller du roi du Cambodge, Norodom. Les questions coloniales (autour des projets d’intégration de la Cochinchine et de l’Annam, puis du Tonkin au sein d’une Union indochinoise française, la création d’un ministère des colonies, etc.) forment la deuxième partie des « papiers Blancsubé. Enfin, un important dossier est consacré à la « question du Tonkin », à sa conquête (1883-1885) et à son administration. Le député Blancsubé est d’ailleurs l’auteur de deux brochures sur le Tonkin, dont des exemplaires sont dans ce fonds.

Des notes manuscrites, certainement de la main des filles de Jules Blancsubé, Mesdames Lotzer et Lambert, qui ont rédigé la biographie de leur père (sur laquelle elles ont travaillé à la fin des années 1930 et qui n’a pas été publiée), datent et apportent des précisions sur certains documents. Elles ont classé les archives paternelles (qu’elles nomment « archives familiales », « AF » dans leur projet) en y glissant de nombreux papillons : par exemple, dans le dossier sur le Tonkin, les documents sont cotés « PT n° » (1 à 49) ; le « P » signifiant « pièce » et « T » « Tonkin » ; pour le Cambodge, Mesdames Lotzer et Lambert classent les archives selon le même procédé « PCB n° », « CB » désignant le Cambodge ou encore « PG n° » pour ce qui concerne les questions relatives au gouvernorat de l’Indochine. Les séries ne sont pas complètes : ainsi, dans la série « PT », il manque les documents numérotés 3, 9, 23, 36, 41, 44 et 46. Certains documents sont des transcriptions tapuscrites d’archives qu’on ne retrouvent pas dans le fonds.

Les notes préparatoires (regroupées en chapitres) et les épreuves dactylographiées de la biographie de Jules Blancsubé rédigés par Mesdames Lotzer et Lambert constituent la dernière partie de ce fonds. Dans l’avant-propos de leur ouvrage, les deux filles de Jules Blancsubé remercient Georges Taboulet « qui nous a encouragées à continuer et à compléter l’œuvre que nous avions entreprise (…) et qui a poussé l’amabilité jusqu’à nous faire bénéficier de ses propres recherches ».