Des ressources insuffisantes pour se marier.
Période
Opérations intérieures (old)
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La question du statut matrimonial n’est pas une question anecdotique en gendarmerie. Elle se pose dès le début du XIXe siècle et est liée à la professionnalisation d’un métier qui exige de ses membres des garanties de stabilité et d’exemplarité. Anciens militaires, les gendarmes se doivent de quitter un célibat susceptible de les entraîner vers de mauvaises fréquentations. Mais pour prévenir d’éventuelles mésalliances et plus généralement tout danger de déclassement social, des décrets et des circulaires viennent progressivement réglementer les demandes de mariage des officiers, sous-officiers et militaires du rang. Ainsi, il est demandé aux futures épouses de justifier d’une dot minimale permettant d’écarter tout risque d’endettement de la part du ménage en devenir.
Dans cette correspondance du 29 juin 1903 de la compagnie de Mâcon (Saône-et-Loire), le commandement fait retour de la demande d’autorisation de mariage du gendarme Guichon de la brigade de Saint-Germain-du-bois, en raison de l’absence de dot de la promise. Avant de convoler, cette question financière devra être résolue par les jeunes gens.
Dernière modification le 05/11/2021