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Notice d’archives

Rapports et correspondance de janvier à juillet 1931. Brochure de propagande militaire (12 janvier 1931) ; conversations avec Arnold Rechberg, qui milite pour un rapprochement entre l'Allemagne et la France, article à ce sujet dans « l'Ere Nouvelle » (19 janvier 1931) ; indices d'une collusion militaire german soviétique (20 janvier 1931) ; d'après l'attaché militaire polonais à Berlin, au point de vue politique intérieure, l'Allemagne est nettement orientée vers une réaction de droite, les partis modérés perdent du terrain ; en politique extérieure « le rapprochement avec l'Italie devient à chaque session européenne plus manifeste » (20 janvier 1931) ; manifestations officielles à l'occasion du 60e anniversaire de la fondation de l'Empire allemand, la presse insiste sur la nécessité pour l'Allemagne d'obtenir le désarmement de ses voisins ou la révision des conditions militaires sous lesquelles elle étouffe (20 janvier 1931) ; la politique commerciale, de l'Allemagne depuis le 10 janvier 1925 (21 janvier 1931) ; instructions officielles données à l'armée allemande pour qu'en raison de la crise économique elle vienne en aide à la population civile (21 janvier 1931) ; demandes d'interpellations du parti communiste « au sujet de la participation d'officiers de la Reichswehr à des plans de révolution faciste » et de l'état d'alerte permanent dans lequel se trouve la Reichswehr (26 janvier 1931) ; au sujet de la propagande destinée à entretenir dans le peuple allemand la conviction de la non-responsabilité, devant l'histoire, de l'Allemagne dans la déclaration de guerre : exemplaire d'un journal cinématographique consacré au film : « 1914, les derniers jours avant l'incendie mondial » (27 janvier 1931) ; envois d'or russe à Berlin (27 janvier, 11, 17 février, 3 mars 1931) ; le général von Seeckt est « le grand protagoniste du rapprochement avec les Soviets », et le partisan d'une collaboration étroite « à l'extérieur » avec eux, tout en réclamant une lutte acharnée contre le bolchevisme (3 février 1931) ; situation politique de l'Allemagne à la veille de la réunion du Reichstag du 3 février (2 février 1931) ; la ligue du droit de l'homme d'Allemagne a organisé une réunion pour protester contre l'interdiction, par le gouvernement du Reich, du film de Remarque : « A l'Ouest rien de nouveau » ; l'assistance, en grande majorité israélite, a vigoureusement applaudi les passages les plus pacifistes (3 février 1931) ; la présence de certains officiers allemands à une réception chez l'attaché militaire italien confirmerait l'hypothèse que des relations suivies existeraient entre les armées allemande et italienne en ce qui concerne les fabrications de matériel de guerre (9 février 1931) ; campagne de presse en faveur de la défense aérienne, déclenchée dès la nouvelle de la nomination du maréchal Pétain aux fonctions d'inspecteur général de la défense aérienne (14 février 1931) ; des articles de presse allemande examinent si l'abaissement, en France, du temps de service à un an, est un pas vers le désarmement-« avant que cette thèse ne joue contre l'Allemagne à Genève » ; la conclusion est qu'il n'y a pas désarmement mais modification des armements (19 février 1931) ; manifestations organisées par l'association Reichsbanner Noir-Rouge-Or, défilés des nouvelles formations pour prouver qu'elles « sont prêtes à marcher contre les ennemis elle la République » ; historique (depuis 1924) de cette organisation républicaine d'anciens soldats fondée pour faire contre-poids aux opinions radicales de droite ou de gauche ; elle s'est constituée en trois formations distinctes : « Jungbo », « Schufs », et « Stafo » ; les manifestations du Reichsbanner ont lieu dans toute l'Allemagne, des incidents sont provoqués par les nazis ou les communistes (23, 24 février 1931) ; discours d'un porte-parole de la droite, rappelant les succès obtenus (interdiction du film de Remarque, autorisation à nouveau des casques d'aciers, organisation à Berlin d'une tète de la fondation de l'Empire) et proclamant la nécessité pour l'Allemagne de s'armer librement : les journaux démocrates commentent ce discours en écrivant que l'on ne peut plus sûrement torpiller la conférence du désarmement qu'en réclamant actuellement pour l'Allemagne des armements nouveaux (23 février 1931) ; une perquisition au siège des détachements d'assaut hitlériens à Berlin montre l'influence dans l'armée des organisations nationalistes (23 février 1931) ; les attaques contre la France sont journalières dans le « Vôlkischer Beobachter », organe de Hitler ; on groupe sur la même page tous les articles antifrançais, sous une même rubrique : » la France éternelle »-cf. numéro du 18 février (24 février 1931) ; le Maréchal Hindenburg poursuit la tâche d'union à laquelle tous rendent hommage et qui le rend si populaire (24 février 1931) ; un important groupement d'industriels et de chefs d'entreprise allemands se rend en Russie, succédant aux industriels anglais ; la question du renouvellement du traité de commerce germano-russe se pose dès maintenant ; les Russes cherchent à allécher les ouvriers étrangers des pays où le chômage sévit (24, 28 février 1931) ; la presse souligne la nécessité de défendre Berlin contre un bombardement aérien ; les autorités, sous prétexte de mesures à prendre en cas d'accident, commencent à établir le plan de défense antiaérienne de la ville (25 février 1931) ; propositions concernant la vente de pistolets que Napoléon aurait donnés à Kléber-avec extrait de presse illustrée (26 février, 13 mars 1931) ; circulaire du général Groe-ner : la solidité d'une armée repose sur une obéissance sans restriction. Des soldats qui, avant d'exécuter des ordres, veulent juger si ceux-ci correspondent bien à leurs propres opinions, « ne valent même pas un coup de fusil » De semblables idées ne sont que les premiers stades menant à la mutinerie (2 mars 1931) ; article de presse : « la chaîne de fortifications contre l'Allemagne » ; les Hollandais eux-mêmes ayant été accusés de ne vouloir fortifier que pour mieux enserrer l'Allemagne dans un anneau de fer, « nous ne devons pas nous arrêter à cette propagande » (2 mars 1931) ; les relations commerciales germano-russes sont en progrès : augmentation de 28 % des commandes soviétiques en Allemagne portant surtout sur des installations pour l'industrie lourde (3 mars 1931) ; conversation avec Arnold Rechberg ; il expose à nouveau son plan de rapprochement franco-allemand : à une Europe faible, menacée par le bolchevisme de la Russie asiatique et l'impérialisme mondial américain, il faut que succède une Europe forte et pacifiquè-« généreuses utopies » ? (3 mars 1931) ; article de W. d'Or-messon dans le « Berliner Tageblatt » : pour le publiciste français, les élections du 14 septembre ont eu un effet déplorable en France et ont ruiné les efforts de rapprochement entre les deux pays ; il faut conjurer les dangers sociaux de la crise mondiale et rétablir une base de confiance générale (3 mars 1931) ; résultats d'élections communales : les partis extrémistes de droite et de gauche continuent à gagner du terrain au détriment des partis modérés, l'état d'esprit du 14 septembre ne fait donc que s'accentuer, ce qui est normal, le nombre des chômeurs ayant augmenté et les succès des partis extrémistes étant surtout fonction du mécontement (3 mars 1931) ; le budget de la défense nationale sera-t-il voté par les socialistes démocrates ? S'ils votent les crédits, ils assurent la stabilité gouvernementale mais ils renient leur doctrine et les communistes en profiteront pour leur reprocher cet écart et faire campagne contre eux (3 mars 1931) ; propagande du docteur Schacht contre la poursuite du paiement des réparations par l'Allemagne (3 mars 1931) ; propagande antifrançaise : la campagne de critique en France contre le système militaire français n'est qu'un habile camouflage des armements, l'armée française n'a pas un caractère purement défensif ; le maréchal Pétain s'occupe lui-même de la D.A.T., le général Weygand a donné une impulsion personnelle au cours des manœuvres de Lorraine où furent étudiées la couverture sur de grands fronts et l'emploi d'unités motorisées (28 février 1931) ; la campagne de presse contre les décisions de la conférence préparatoire de désarmement continue (9 mars 1931) ; la fabrication des armes allemandes en Suisse n'est pas chose nouvelle, mais elle semble prendre une importance de premier ordre et peut-être donner des premiers indices de constitution de stocks de matériel de guerre (9 mars 1931) ; la presse allemande semble reprendre une campagne pour que la question de la culpabilité de la guerre soit réglée en même temps, sinon avant la réunion de Genève de 1932 ; l'entente entre la France et l'Allemagne, traitées sur le même pied, ne sera possible que lorsque les ferments de méfiance auront disparu (10 mars 1931) ; le haut commandement allemand vu par l'attaché militaire lors d'une réception chez le général von Hammerstein (10 mars 1931) ; il est intéressant de constater que le chiffre des sans-travail est tombé de 4 991 000 à 4972 000, est-ce le signe d'une reprise de certaines industries ? (11 mars 1931) ; la délégation des industriels allemands en Russie est rentrée aujourd'hui à Berlin, fort satisfaite ; les commandes russes profiteraient surtout à l'industrie lourde et aux installations électriques (11, 23 mars 1931) ; déclarations d'un Français établi en Russie : le plan de 5 ans est considéré par tous les Russes sérieux comme un bluff à l'égard de l'Europe, il y a une consommation considérable de machines-outils ou de locomotives, mises au rebut au lieu d'être réparées comme avant et surtout pendant la guerre (14 mars 1931) ; le croiseur cuirassé B a été voté par les membres de la Commis-sion des crédits pour la Marine, sociaux-démocrates compris, mais non par les communistes qui ont traité ces derniers de députés sans volonté (16 mars 1931) ; le général Groener vient d'adresser une deuxième circulaire, à l'occasion du procès de Leipzig, qui témoigne du trouble existant dans le corps des jeunes officiers allemands, et d'une certaine timidité de la part du chef de l'armée : « l'ins-trument d'avant-guerre n'a plus les mêmes qualités d'obéissance aveugle et son chef ne commande plus. Il prêche ». (16 mars 1931) ; l'Allemagne continuera longtemps à chercher à réaliser tous les bénéfices que peut lui assurer sa situation en Europe centrale, tendant la main à l'Ouest en criant misère, tandis qu'à l'Est elle vend son outillage industriel et prête ses ingénieurs comme ses ouvriers et ses officiers. « La Russie reste sa colonie » (16 mars 1931) ; accueil courtois d'un public mondain à une conférence du sénateur de Jouvenel sur « France et Allemagne » (18 mars 1931) ; conférence pacifiste pour protester « contre le budget de la Reichswehr » devant un public populaire (20 mars 1931) ; discours au Reichstag d'un député communiste : les communistes sont les seuls à donner aux masses ouvrières une image complète des armements allemands : « les sol-dats devront choisir entre Groener, Hitler ou une Allemagne soviétisée dans laquelle tous les pactes internationaux du capital, qui nous rendent esclaves, ne seront plus qu'un chiffon de papier » (21 mars 1931) ; exemplaire d'un illustré de Berlin contenant un article sur le travail de récupération des morts à Verdun (23 mars 1931) ; la situation politique après le vote du budget de la guerre : l'évolution se fera au détriment des sociaux-démocrates ; « dans l'Allemagne nerveuse d'aujourd'hui, violente et brutale, où le meurtre politique atteint la proportion d'un assassinat par jour, les seuls éléments pondérés, catholiques et sociaux-démocrates, paraissent pour l'instant sinon débordés du moins très entamés par les passions populaires » (23 mars 1931) ; célébration du 10° anniversaire de la décision du 20 mars 1921 partageant l'ancienne province de Haute-Silésie entre la Pologne et l'Allemagne, manifestations avec les violences de langage habituelles aux extrémistes de droite (25 mars 1931) ; le cabinet Bruning reprend la méthode dictatoriale qui lui a assuré des succès à l'intérieur comme à l'extérieur (31 mars 1931) ; propagande communiste dans la Reichswehr : arrestations dans un régiment de cavalerie (7,8 avril 1931) ; analyse d'un article de presse sur la Russie actuelle : « La mentalité russe a toujours été un assemblage de tendances contraires, que l'occidental, latin, arrive péniblement à comprendre... Aujourd'hui, cette mentalité nous est encore moins facilement accessible » ; quelle que soit la diversité de cette Russie, l'Allemagne s'y adapte et pense toujours pouvoir en tirer bénéfice (7 avril 1931) ; le parti national-socialiste est actuellement en pleine agitation, Hitler veut se débarrasser des éléments turbulents (8 avril 1931) ; le gouvernement allemand demande la publication complète des armements actuels (8 avril 1931) ; propagande contre la Légion étrangère (10 avril 1931) ; par suite de la reprise dans certaines branches d'industrie, le nombre des chômeurs diminue, il s'élève à 4 756 000 (13 avril 1931) ; les Allemands espèrent que les tractations en cours avec la Russie seront heureusement et rapidement terminées (14, 15 avril 1931) ; découverte d'une affaire d'espionnage : livraison à la Russie de secrets de fabrication de l'industrie chimique ; le gouvernement fait arrêter des éléments communistes et espère ainsi désarmer la campagne d'opposition nationaliste (16 avril 1931) ; au sujet de l'accord douanier austro-allemand : l'Allemagne cherche à jalonner solidement ses marchés vers le sud ; « ce sont les pays à surproduction agricole et proches de ses frontières qu'elle va tendre à absorber économiquement d'abord et surtout politiquement » (20 avril 1931) ; incident de Konigsberg : deux officiers français accusés d'espionnage ; coupures de presse (20, 21 avril, 18 mai 1931) ; la Russie doit, dans quelques jours, passer à l'industrie allemande les premières commandes dans le cadre du récent accord, qui porteraient sur des installations électriques et des machines agricoles (28 avril 1931) ; croquis de propagande dénonçant le danger représenté par la pénétration tchèque et polo-naise dans l'isthme séparant la Silésie du reste de l'Allemagne ; il convient de remarquer dans ce croquis « l'annexion, sans phrase, de l'Autriche à l'Allemagne » (29 avril 1931) ; situation financière, économique, sociale (29 avril 1931) ; conférence à la Société franco-allemande : l'évêque de Berlin adjoint aux citations prêchant la paix sur terre quelques notations « sur la nécessité pour l'Allemagne d'un traitement égal et sur l'opportunité du désarmement » (2 mai 1931) ; les contrats passés en exécution de l'accord du 14 avril ne portent que sur des livraisons peu importantes de machines-outils (4 mai 1931) ; campagne de presse contre les articles du général Tournès publiés dans « l'Écho de Paris » (4, 6 mai 1931) ; conversation avec Arnold Rechberg, tout à fait déçu dans ses illusions sur le rapprochement franco-allemand (5 mai 1931) ; accord germano-russe du 17 avril : le chiffre total des engagements russes s'élèverait, à la fin de l'année, à 800 millions de R.M. (12 mai 1931) ; difficultés financières du Reich : le déficit probable s'élève à au moins 5 à 600 millions pour l'exercice 1931-1932 (12 mai 1931) ; à propos d'un commentaire, par un journal berlinois, d'une conférence du général von Seeckt sur le désarmement ; pour la première fois, on cesse de réclamer, en cas d'échec de la conférence de Genève, un réarmement allemand immédiat : « la déclaration nette et précise du ministre de la Guerre français, du 24 février 1931, s'affirme comme ayant été un avertissement salutaire » (12 mai 1931) ; le rythme des arrestations pour menées communistes parait s'accélérer dans la Reichsheer : « pour une armée de carrière, recrutée avec un tel soin, ce symptôme de progrès du communisme est à noter » (19 mai 1931) ; aux élections de mai, succès important des nationaux-socialistes et des communistes aux dépens surtout des socialistes démocrates (19 mai 1931) ; entretien avec l'attaché militaire anglais à Berlin : celui-ci est pessimiste sur l'avenir des relations franco-allemandes, les Allemands veulent se refaire une armée pour obtenir leur premier but de guerre : la récupération du couloir polonais ; ils sont persuadés que l'Angleterre se désintéresse de plus en plus des questions militaires franco-allemandes (20 mai 1931) ; conséquences financières du chômage (20 mai 1931) ; analyse des directives pour l'éducation et l'instruction dans l'armée : « Petit code de morale militaire et civique, ce document est en même temps un instrument de propagande et de haine contre les vainqueurs de 1918 » (21 mai 1931) ; le désir général de retour à l'armée du service obligatoire s'affirme de plus en plus, non seulement dans les articles de presse mais encore dans les allocutions officielles (22 mai 1931) ; difficultés dans l'application de la convention germano-russe d'avril 1931, touchant notamment au financement des transactions (1er juin 1931) ; la crise financière domine toutes les questions, espoir d'un allègement de la charge des réparations (2 juin 1931) ; réunion annuelle du Stahlhelm à Breslau (150 000 adhérents et autant de spectateurs) ; après un discours, tout le dispositif fait face à la frontière polonaise : « Là se trouve le sort de l'Allemagne, soldats du front ! » (2 juin 1931) ; analyse de l'ordonnance financière du 5 juin 1931 : la couverture du déficit du Reich se fera à l'aide de nouveaux impôts et d'économies (9 juin 1931) ; prévisions économiques pessimistes pour 1931 : le chiffre des chômeurs qui était de 2,6 millions en mai 1930 et sera de 4,5 millions en moyenne pour 1931, pourra atteindre dans l'hiver 5,5 millions (15 juin 1931) ; à propos de la présence du général Heye dans les rangs du Stahlhelm à Breslau : « la réaction semble faire des progrès et n'attendre qu'une occasion favorable... Le président d'Empire est, actuellement, le principal et peut-être le seul garant du maintien de l'ordre, mais il a 83 ans ! » (17 juin 1931) ; bilan de la Lufthansa pour 1930 (26 juin 1931) ; importantes commandes russes (7, 24, 29 juillet 1931) ; gravité de la crise financière allemande (14, 20, 22, 27 juillet 1931) ; en 1929 le chiffre des suicides atteint 16 665, soit seulement 185 de moins que pour l'année critique de 1926 (20 juillet 1931) ; referendum demandé par les partis de droite contre le gouvernement prussien, « le seul à tendances républicaines dans cette Allemagne d'au-jourd'hui, fiévreuse, malade et exaltée » (27 juillet 1931) ; conséquence de la crise financière : l'Allemagne a besoin d'obtenir la participation financière de la France, elle lui témoigne partout une véritable animosité : « Orgueil, dépit, jalousie forcenée, c'est bien près de la haine, et c'est évident aux yeux de tous » (27 juillet 1931) ; visite des ministres anglais à Berlin (29 juillet 1931).

Dates

1914-1932

Dernière modification le 24/12/2021

Format Physique Vincennes