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Notice d’archives

Rapports et correspondance relatifs au deuxième semestre de 1932. A Berlin et dans toute l'Allemagne, on vit dans une atmosphère de « manœuvres de protection aérienne » ayant l'apparence de manœuvres de guerre, un journal dénonce la véritable psychose de guerre qu'entretiennent certains cercles intéressés ; d'où vient l'argent destiné à alimenter cette propagande qui s'étend sur toute l'Allemagne ? On ne peut que le répéter : l'Allemagne ruinée trouve toujours les millions nécessaires lorsqu'il s'agit de défense nationale (1er juillet 1932) ; l'équilibre des finances est des plus précaires, il est difficile de faire des pronostics exacts (6 juillet 1932) ; manifestation organisée à Berlin le 4 juillet à la suite de l'inter-diction du journal le « Vorwarts » : les bannières communistes avec faucille et marteau figurent publiquement, pour la première fois depuis 1918, aux côtés des bannières républicaines, qui arborent le signe de ralliement de l'« Eiserne Front »-trois flèches blanches parallèles, qui doivent briser la croix gammée ; cependant à l'offensive résolue, jeune, ardente des Hitlériens s'oppose, chez leurs adversaires, une défensive (des situations acquises, des libertés syndicales, des secours sociaux... ) moins bien organisée, plus libérale, « survivance du grand mouvement ouvrier de 1918, né de la défaite et abhorré de ce fait par les jeunes générations » (6 juillet 1932) ; photographie de l'ensemble des attachés militaires étrangers à Berlin, prise lors de la présentation au nouveau ministre, le général von Schleicher (6 juillet 1932) ; l'Allemagne livrera au Brésil du charbon de la Ruhr pour environ 8 millions de marks et importera pour la même somme du café brésilien (6 juillet 1932) ; réorganisation de l'appareil administratif (organisation régionale et administration centrale) du parti national-socialiste, qui tend de plus en plus à se superposer à l'État (6 juillet 1932) ; le service du travail obligatoire, dans l'esprit des Hitlériens, n'est pas un expédient du moment, mais une institution durable, destinée à assurer la transition entre l'enseignement scolaire et le service militaire obligatoire, dont le rétablissement sera exigé : aucun doute ne peut subsister sur cette forme à peine déguisée du service militaire (6 juillet 1932) ; nouvel accord économique germano-russe, le 15 juin, sur les mêmes bases que l'accord du 15 avril 1931, et réglant les questions de délais de crédit et de modalités de paiement qui avaient rendu les relations commerciales germano-russes délicates (6, 13 juillet 1932) ; manifestation, à Dortmund « la rouge », du Kyffhauserbund, qui a pour but la préparation militaire, morale et physique de la jeunesse : ainsi se poursuit sans répit la campagne de militarisation de la jeunesse, de revendications et de propagande pour « l'innocente Allemagne de 1914 » (7 juillet 1932) ; voyage à Dantzig et en Prusse orientale-avec illustrations (7 juillet 1932) ; déclarations du capitaine Rôhm sur le rôle des S.A. et S.S., destinés à être employés, le cas échéant, à la défense des frontières : « il y a là aveu formel et officiel de formations de Grenzschutz » (11 juillet 1932) ; manifestation des S.A. et S.S. à Berlin au Lust Garten pour répondre à celle de l'« Eiserne Front » : tandis que les S.S. représentent vraiment des hommes choisis, les S.A. paraissent « de qualité inférieure à ceux d'autres pays ; beaucoup de jeunes gens, pâles chômeurs, à figure bestiale » ; la foule était composée « de gens à l'allure aisée, de jeunes filles chauvines et de vieux ménages Potsdamiens... Cérémonie calme montrant la belle discipline du parti » (12 juillet 1932) ; conférence sur le service du travail obligatoire et le service du travail volontaire, extension prévue du service du travail volontaire (13, 16, 25, 26 juillet 1932) ; l'Allemagne est en proie à la fièvre d'une nouvelle campagne électorale : « von Papen a soulevé la réprobation de ses amis, révolté quelques-uns de ses adversaires, alarmé les conservateurs chauvins, mécontenté les Hitlériens. Les syndicats ouvriers lui ont solennellement déclaré la guerre. Il n'a pas apaisé les catholiques ». Un journal hitlérien écrit : « Si les choses continuent à se dérouler ainsi, l'avenir de l'Allemagne dépendra bientôt des poings des hommes des S.A. et des baïonnettes de la Reichswehr ». Nul doute que le général von Schleicher ait cette profonde conviction depuis longtemps (13 juillet 1932) ; S.A., Reichswehr et Grentzchutz : le nombre des jeunes gens incorporés dans des formations militarisées croît sans cesse dans toute l'Allemagne, cette militarisation volontaire à laquelle ils se soumettent n'a de comparable dans l'histoire que le dressage de leurs aînés des années 1803 à 1813 (16 juillet 1932) ; la situation politique : devant le développement de l'agitation (16 morts, 200 blessés, le dimanche 21 juillet 1932), interdiction de toute manifestation en Allemagne, proclamation de l'état d'exception à Berlin, dont on profite pour relever de leurs fonctions le président de police de Berlin et son adjoint, « tous deux socialistes, israélites et ennemis mortels des nazis » (21 juillet 1932) ; affiche contre le » racolage dans la Légion étrangère » vue dans une exposition à Cologne (21 juillet 1932) ; 5 492 000 chômeurs au 15 juillet (25 juillet 1932) ; organisation, but et effectifs des associations à forme militaire : Stahlhelm, S.A., Reichsbanner, Kyffhâuser-bund (25 juillet 1932) ; le dernier discours du général von Schleicher radiodiffusé le 26 juillet, est surtout un discours de dépit et de haine contre la France ; ce n'est plus le causeur brillant et souriant, qui affirmait ses désirs d'entente militaire avec nous : très brutalement, le général s'est montré sous son vrai jour (28 juillet 1932) ; l'épuration pratiquée par von Papen, en profitant de l'état de siège, écarte les socialistes du pouvoir, « le cabinet des Barons » pourrait continuer ainsi sa dictature en n'admettant certains nazis à coopérer au pouvoir que sous son contrôle ; le général von Schleicher en est l'âme, son discours du 26 a témoigné de la vigueur de ses convictions nationales et anti-françaises (28 juillet 1932) ; élections pour le Reichstag : la grande surprise a consisté dans les progrès réalisés par le parti communiste, les partis du centre disparaissent, les Hitlériens améliorent leurs positions ; von Papen en déduira la nécessité d'un gouvernement indépendant des partis, appuyé sur l'autorité morale autant que matérielle de la Reichswehr (2 août 1932) ; diverses informations annoncent une transformation (« Umbau ») de la Reichswehr mais sur les dates et modalités les interprétations diffèrent (8, 9,11 août 1932) ; le bruit a couru avant d'être démenti, que Hitler devenait chancelier : cette redoutable candidature est-elle définitivement écartée ? (11 août 932), sur les avions commerciaux allemands sont marqués des emplacements destinés à recevoir des tourelles de mirailleurs (12 août 1932) ; ce qui frappe à première vue, même pour les profanes, c'est « l'incroyable infériorité » des appareils français engagés dans les épreuves du « Tour d'Europe aérien » touristique (12, 16 août 1932) ; la question du retour à la monarchie gagne du terrain lentement mais sûrement, il est « inscrit dans les destinées d'un peuple voué aux gouvernements forts et qui ne semble pas mûr pour les institutions parlementaires » (15 août) ; après l'échec des négociations entre Hitler et le maréchal Hindenburg : les réactions dans l'armée et dans l'opinion (18 août 1932) ; l'« Umbau » : modalités et délais de réalisation (20, 24 août 1932) ; à propos d'un film retraçant la mort, sous les balles françaises, d'officiers qui voulaient libérer l'Allemagne du joug napoléonien : la campagne destinée à montrer que l'Allemagne revit, en 1932, l'époque héroïque et libératrice de 1813, se poursuit méthodique et tenace ; le film y joue un rôle de premier plan (25 août 1932) ; le maréchal von Mackensen a présidé une cérémonie impres-sionnante en commémoration du 175e anniversaire de la grande victoire remportée par Frédéric II au cours de la guerre de Sept ans à Leuthen (25 août 1932) ; conversation avec des S.A. : la terreur qu'ils inspirent aux Juifs et à bien d'autres Berlinois les amuse follement ; en réalité on ne parle de putsch, au moment des élections en particulier, que pour faire pression sur le gouvernement ; on exagère beaucoup leur armement, « d'ailleurs 90 % des S.A. seraient parfaitement doux et calmes, et c'est dans le dernier 1/10 qu'on trouverait quelques fortes têtes toujours prêtes à tous les coups » (31 août 1932) ; le général von Schleicher passe des discours aux actes ; il sait que la Reichswehr est le seul pilier solide de cette Allemagne qui menace ruine, il faut le renforcer à tout prix pour empêcher l'édifice de s'écrouler ; alors l'Allemagne de demain pourra relever la tête, elle ne se contentera plus de protester, de négocier, elle agira : « Nicht verhandeln, handeln » (1er, 12 septembre 1932) ; grande parade du Stahlhelm à Berlin Tempelhof : on peut voir tant dans la démonstration militaire elle-même que dans la faveur populaire qu'elle a recueillie un nouvel indice, chaque jour plus probant, de la volonté de reconstitution de l'armée allemande ; « l' Allemagne militaire de 1914 est en voie de reconstitution, dangereuse aujourd'hui, donc alarmante demain » (6, 7, 12 septembre 1932) ; dans le Stahlhelm, les « vieux » âgés et bedonnants, disparaissent et les jeunes, néophytes volontaires et zélés, les remplacent automatiquement, ils forment maintenant les 4/5 ; entre le Stahlhelm et la Reichswehr il y aura, dès le premier jour d'une mobilisation, fusion prévue, facile et complète (7 septembre 1932) ; « j'ai la sensation que le War Office commence à prendre progressivement un intérêt de plus en plus grand au développement du danger militaire allemand » (7 septembre 1932) ; l'Allemagne continue à multiplier ses exercices de protection aérienne de grand style : non seulement elle initie et intéresse sa population civile aux méthodes les plus appropriées à sa défense, mais aussi elle intensifie sa propagande en faveur de la « Gleichberechtigung » en matière d'aviation militaire (8 septembre 1932) ; réceptions d'adieu au colonel Chapouilly ; on espère que, de retour en France, il ne « renforcera pas la campagne d'hostilité contre la Reichswehr »-par allusion aux incidents ayant suivi le départ du général Tournès (12 septembre 1932) ; au sujet de la mauvaise constitution des candidats à la Reichswehr : ces tares physiques sont attribuées à une mauvaise alimentation pendant la guerre, mais aussi à un abus des sports (12 septembre 1932) ; article de presse sur la mort de l'aviateur polonais Zwirko : même devant le cadavre du vainqueur de l'Europa-Flug, l'Allemagne ne veut pas admettre une victoire essentiellement et totalement polonaise (13 septembre 1932) ; carte de propagande » pour apitoyer le monde » sur le défaut de sécurité dont souffrirait l'Allemagne, notamment en ce qui concerne les frontières de l'Est qu'elle s'acharne à dire menacées par la Pologne (14 septembre 1932) ; déclarations du général von Schleicher sur son projet de milice (15 septembre 1932) ; dissolution du Reichstag, les élections auraient lieu en novembre (15 septembre 1932) ; article d'un hebdomadaire « la Monarchie » visant la réhabilitation du Kaiser dont la fuite est dépeinte comme la conséquence d'un sacrifice suprême au salut de la patrie (19 septembre 1932) ; décret instituant un office national de la jeunesse, pour arracher celle-ci aux partis : c'est un programme très net de préparation militaire, créant de vastes réserves aux « milices » que demande le gouvernement (20 sptembre 1932) ; « la première manœuvre allemande des Schupos » montre bien qu'au mépris du traité de Versailles, la Schupo double la Reichswehr (20 septembre 1932) ; la présence du maréchal von Hindenburg confère un grand lustre à ces manœuvres, qui soulèvent « l'enthousiasme unanime » de la population (21 septembre 1932) ; en cas de guerre, l'Allemagne a la capacité d'organiser la mobilisation industrielle dans les moindres délais : il faudrait à la France, pour son « démarrage », trois à quatre fois plus de temps, dans certains cas dix fois et plus encore, parce qu'elle est handicapée par la faiblesse relative de son industrie des machines-outils, les difficultés de ravitaillement en matières pemières, la localisation de notre industrie mécanique dans des régions vulnérables (22 septembre 1932) ; déclarations d'un ancien légionnaire : la violente et haineuse propagande allemande contre la légion étrangère s'exerce en particulier dans les régions de sa frontière Ouest (26 septembre 1932) ; au sujet du film « les Croix de bois » : s'il est, dans son ensemble peu recommandable en France, par l'excès même de sa tendance pacifiste, et malgré certaines faiblesses regrettables et imméritées qu'il met en lumière chez des chefs, ce film constitue en Allemagne une propagande de premier ordre contre la guerre et en faveur du soldat français » (26 septembre 1932) ; sous couleur de décongestionner ses routes en Rhénanie et de faire travailler ses chômeurs, l'Allemagne équipe son réseau routier face à la frontière française (26 septembre 1932) ; Hitler souffrirait d'une sérieuse dépression nerveuse ; le parti national-socialiste serait miné par ses dissensions internes ; ses échecs successifs tant au Reichstag qu'au Landtag de Prusse ont rendu la situation plus délicate encore : « Il est évident que Hitler a laissé passer son heure et qu'à son ascension vertigineuse semblent devoir succéder de rudes lendemains » (27 septembre 1932, 4, 5 octobre 1932) ; un article d'un petit journal de province révèle les progrès de la motorisation dans l'armée allemande : « C'est un des plus graves manquements de l'Allemagne au Traité de Versailles » (28, 29 septembre 1932) ; la Reichswehr organiserait à partir du 1er avril 1933 son service des attachés militaires (28 septembre 1932, 12 octobre 1932) ; célébration des 85 ans du maréchal : « Tout ce qui est encore maître de ses nerfs en Allemagne sent bien, et on ne cesse de le répéter ici, qu'Hindenburg est le dernier centre de résistance contre le national-socialisme qui menace, le bolchevisme qui gronde, le chaos intérieur, la détresse, le chômage, la guerre à l'horizon, car l'armée s'agite et ronge son frein. Tant qu'il sera là, l'Allemagne évitera la folle aventure » (5 octobre 1932) ; la jeunesse s'adonne avec passion à la construction et au pilotage des avions de sport, véritable pépinière de pilotes de réserve que l'Allemagne créera pour réaliser ses desseins futurs (6 octobre 1932) ; participation de l'aviation à une manœuvre de la Reichswehr (6 octobre 1932) ; les manœuvres de la Reichswehr n'ont qu'un seul but, politique : la propagande en faveur de l'Allemagne ouverte sans défense à l'ennemi de : I'Est, avec sa capitale Berlin à portée d'un grand raid de cavalerie motorisée (6 octobre 1932) ; activité accrue des usines Mauser (7 octobre 1932) ; le « Vorwârts » écrit : « Les Hohen-zollern se solidarisent avec le Stahlhelm, le Stahlhelm se solidarise avec le gouvernement von Papen. On peut prévoir où nous conduira ce voyage » (12 octobre 1932) ; la présence de Toukhatchevsky aux récentes manœuvres s'expliquerait par la mission qu'il aurait reçue de renouveler la convention secrète entre l'Allemagne et l'U.R.S.S. relative à l'échange des informations d'ordre militaire (8, 25 octobre 1932) ; prise de contact officielle du général Renondeau, nouvel attaché militaire à Berlin, avec le Reichswehrministerium (26 octobre 1932) ; que se dégage-t-il des premières réactions de la presse allemande devant le plan de désarmement français ? Réserve faite pour les journaux d'extrême droite, un effet de surprise agréable, « la satisfaction éprouvée par la perspective de l'abolition des clauses militaires du traité de Versailles et de la reconnaissance de l'égalité des droits » ; l'opinion veut que la discussion conduise à effacer la différence de puissance militaire entre l'Allemagne et la France (2, 10 novembre 1932) ; au début d'une campagne, l'Allemagne pourrait former plus de 2 escadrilles de chasse, et disposer d'un nombre d'escadrilles d'observation bien supérieur à trois (8 novembre 1932) ; exposition organisée à Berlin par la « Société de protection contre la légion étrangère française » (9 Novembre 1932) ; copies de rapports d'André François-Poncet au sujet du plan de désarmement français : l'attitude plutôt conciliante et favorable de la Wilhelmstrasse à son égard se heurte à l'opposition de la Reichswehr et il est impossible de savoir dès maintenant laquelle de ces deux tendances l'emportera (1er, 3 novembre 1932) ; numéro spécial d'un illustré allemand montrant l'importance des armements français opposés à la pauvreté de moyens de l'armée allemande (17, 30 novembre 1932) ; la pratique du vol à voile dans la Reichswehr doit permettre l'entraînement au pilotage avec moteur dès que le pays sera délivré des chaînes de Versailles (16 novembre 1932) ; opposition au plan de désarmement français dans la presse de Berlin, de droite comme de gauche : « C'est moins un plan de désarmement du monde qu'un plan d'organisation politique de l'Eu-rope selon les desiderata de la France » (17 novembre 1932) ; le Reichswehrmi-nisterium est hostile au plan français de désarmement, qui laisse de côté la question de l'égalité des droits et n'accorde à l'Allemagne qu'une « armée de seconde zone » (18, 24 novembre 1932) ; c'est seulement dans les tracts communistes qu'on peut voir en Allemagne-quand la censure ne les interdit pas-les Seigneurs (23 novembre 1932) ; attitude hostile à l'égard de la France dans le corps enseignant (1er décembre 1932) ; la crise gouvernementale ouverte le 17 novembre par la démission du cabinet von Papen pourrait se dénouer par la formation d'un cabinet von Schleicher (1er décembre 1932) ; le plan français de désarmement est critiqué sur deux points : l'emploi des troupes de couleur, les fortifications (7 décembre 1932) ; après la signature de l'accord des cinq puissances à Genève : satisfaction des milieux libéraux, catholiques, socialistes devant le succès que représente la reconnaissance de l'égalité des droits, mais critiques exprimées par la presse de droite : « Bôrsen Zeitung » (milieux militaires), « Deutsche Allgemeine Zeitung » (grande industrie), « Gazette de la Croix » (Stahlhelm), « Angriff » (Hitlériens). Ce n'est là qu'une première bataille, une autre va s'engager et on peut prévoir un « Umbau » extrêmement rapide l'année prochaine (15, 22 décembre 1932).

Dates

1803-1933

Dernière modification le 24/12/2021

Format Physique Vincennes