Conditions d’accès
Librement communicable.
Description physique
26 272 cartons
Classement
La série GR N comprend trente-quatre sous-séries :
GR 1 N : Conseil supérieur de la Guerre (CSG), 1872-1939
GR 2 N : Conseil supérieur de la Défense nationale et organismes dérivés, 1897-1939
GR 3 N : Comité de guerre, 1917-1919
GR 4 N : Conseil supérieur de guerre, section française, 1917-1919
GR 5 N : cabinet du ministre, 1872-1940
GR 6 N : fonds particuliers
GR 7 N : état-major de l'armée, 1872-1940
GR 8 N : direction du contrôle, 1872-1940
GR 9 N : directions, commissions et inspections, 1872-1940
GR 10 N : ministère de l'armement, 1915-1918
GR 11 N : ministère du blocus, 1915-1918
GR 12 N : sous-secrétariats d'État de l'administration et du ravitaillement, 1914-1921
GR 13 N : commissariat général des affaires de guerre franco-américaines, 1916-1921
GR 14 N : fonds Joffre et Foch, 1912-1922
GR 15 N : grand quartier général des armées alliées, 1917-1918
GR 16 N : grand quartier général, 1914-1918
GR 17 N : missions militaires françaises, 1914-1923
GR 18 N : groupes darmées, 1914-1918
GR 19 N : armées du front occidental, 1914-1918
GR 20 N : armées du front oriental, 1914-1918
GR 21 N : groupes de divisions, 1914-1918
GR 22 N : corps darmée, 1914-1918
GR 23 N : places et régions fortifiées, 1914-1918
GR 24 N : divisions et brigades, 1914-1918
GR 25 N : régiments, 1914-1918
GR 26 N : journaux des marches et opérations, 1914-1918
GR 27 N : grand quartier général, 1939-1940
GR 28 N : groupes darmées, 1939-1940
GR 29 N : armées, 1939-1940
GR 30 N : corps d'armées, 1939-1940
GR 31 N : régions militaires, 1920-1940
GR 32 N : divisions, 1939-1940
GR 33 N : secteurs fortifiés et régions fortifiées, 1939-1940
GR 34 N : journaux des marches et opérations, 1920-1940
Autres instruments de recherche
- Inventaire sommaire des archives de la guerre, série N 1872-1919, Service historique de l'armée de Terre, 6 volumes, 1975.
- Inventaire des archives de la guerre, série N 1920-1940, Service historique de l'armée de Terre, 5 volumes, 1995.
Inventaire
Troisème République.
Dates
1872-1940Présentation du contenu
En raison de l'organisation interne du Service historique de l'Armée, cette série a d'abord été arrêtée à 1919, coupure qui subsiste dans les inventaires. Par la suite, les archives des institutions permanentes ont été cotées dans les mêmes séries jusqu'en juin 1940. En revanche, les archives des organismes du temps de guerre, Première ou Deuxième guerre mondiale, ont formé des sous-séries particulières.
La stabilité de l'organisation militaire mise au point dans les années 1872-1890 a permis de classer les dossiers de cette période en fonction des bureaux auxquels ils appartenaient, et de calquer le plan de classement sur l'organigramme. On a retenu celui qui figure sur l'Emplacement des troupes au 1er mai 1914. À lintérieur de la série, les numéros de sous-séries identifient les différentes institutions.
Les introductions des inventaires et les études imprimées dispensent d'entrer dans les détails de l'évolution des institutions militaires. On rappellera simplement ici leur création et leurs attributions principales qui expliquent la nature des dossiers conservés.
La coupure de 1919 et l'utilisation, à l'origine, de deux plans de classement différents ont séparé en deux blocs les dossiers de certaines institutions. En outre, leur organisation a pu être modifiée d'une guerre à lautre. C'est pourquoi les explications institutionnelles précédent ici le plan de classement. On peut également noter que les années qui ont suivi la Première guerre mondiale ont vu un développement important des organismes de défense nationale.
À l'exception des comptes rendus des conseils et des plans de mobilisation, le fonds est extrêmement lacunaire pour la période antérieure à la Première guerre mondiale : tous les bureaux n'ont pas versé leurs archives et, de plus, lors de l'avance allemande sur Paris en août 1914, de nombreux documents ont été détruits au ministère. Le fonds du premier corps d'armée à Lille, resté sur place, a été versé au SHAT postérieurement à la rédaction de linventaire. Il offre un échantillon des archives des régions militaires entre 1870 et 1914 et a été classé dans la sous-série GR 2 I.
Ces lacunes sont en partie palliées par les documents imprimés, bulletins officiels et emplacements de troupes qui permettent d'étudier notamment les réorganisations successives de l'état-major de larmée.
En revanche, à partir de la déclaration de guerre, le fonds se présente comme un ensemble extraordinairement complet et homogène, permettant de rendre compte de tous les aspects de la guerre et de l'activité des organismes, états-majors et unités à tous les niveaux. L'évacuation des archives sur l'arrière et leur classement sommaire au cours même du conflit par des chartistes blessés de guerre a préservé un nombre considérable de documents qui permettent de suivre les unités dans la bataille.
Il n'en va malheureusement pas de même pour la campagne de 1939-1940, la débâcle de mai-juin 1940 ayant eu des conséquences fâcheuses sur la conservation des archives des unités, qui ont souvent dû être reconstituées après-coup. Telle quelle se présente cependant, la série N est la plus importante quantitativement (26 272 cartons) et l'un des fleurons des fonds conservés au SHD. Par exemple, les délibérations du Conseil supérieur de la guerre, révèlent les positions des chefs militaires sur les problèmes posés à l'armée. En outre, la présence des ministres ou de leurs représentants au Conseil supérieur de la Défense nationale permet de connaître leur point de vue et de comprendre leur attitude dans les débats parlementaires. De même, la position des différents gouvernements sur la conduite de la guerre peut être précisée par la consultation des archives des conseils interalliés. Au cabinet du ministre, que ce soit dans le cas de Clemenceau ou dans celui de Daladier, les rouages de la prise de décision et de la surveillance de l'exécution apparaissent. Le cabinet de Clemenceau reçoit les renseignements de toute nature concernant les puissances. Ils seront centralisés après la guerre au secrétariat général de la Défense nationale. À l'état-major de l'armée, les études et les plans de mobilisation et de concentration ont été sauvegardés. En outre, les fonds des attachés militaires et des missions à l'étranger sont extrêmement riches et apportent des renseignements militaires mais aussi politiques de première valeur sur les pays où ils résident. Ces documents sont un complément indispensable aux archives diplomatiques.
Certaines lacunes sont comblées par les archives spoliées par les Allemands durant l'Occupation puis par l'Armée rouge et qui sont revenues en France, cinquante ans plus tard, depuis Moscou. Les archives rapatriées de Russie, qui constituent la série GR NN, apportent désormais, pour bien des fonds, un complément indispensable à la série GR N.
Français.
Fonds clos.
Dernière modification le 21/10/2019