Commandant Caton.

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Ces archives proviennent du commandant Caton (septembre 1899-février 1981). Engagé volontaire en 1917, prisonnier de guerre, sous-lieutenant d'infanterie de réserve en 1920, capitaine en 1931, Paul-Émile Caton est rappelé à l'activité en 1939, affecté, sur sa demande, au 60e régiment d'infanterie en 1940, démobilisé le 3 août de cette année. Membre de l'O.R.A., déporté-résistant (juin 1944-avril 1945), chef de bataillon le 1er juin 1946. Avec le 3e bataillon du 60e régiment d'infanterie, il participe à la bataille de la Somme et arrête une division allemande devant le bois d'Ailly, ce qui frappe d'admiration von Manstein. Bouleversé par la défaite de 1940, il décide de rechercher la vérité ; " au prix que nous avons payé cette guerre, écrit-il, nous avons le droit de savoir avec objectivité comment les choses se sont réellement passées ". Il a donc longuement élaboré son livre : 1939-1940, une guerre perdue en quatre jours, tome 1, Partie politique, vers la pire des guerres par le pire des chemins paru en 1969, tome 2 : Contre-témoignage sur une catastrophe, paru en 1974.

Les pièces données par Mme Caton concernent en majeure partie la campagne de 1940 et les combats sur la Somme ; le commandant Caton qui est à l'origine de relations amicales entre les anciens du 60e régiment d'infanterie français et du 63e régiment d'infanterie allemand, adversaires d'hier, a rassemblé entre 1940 et 1980 une importante documentation. On y trouve : cahiers de notes de lecture, comptes rendus de combats, cartes renseignées, historiques et témoignages concernant les grandes et petites unités allemandes et françaises, des lettres reçues d'Allemagne et de France, des livres, textes d'articles et de conférences.